Djama Elmi God — Wikipédia

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Biographie
Naissance
Décès
Activité

Djama Elmi God (en somali : Jaamac Cilmi Good ; en arabe : جامع علمي جود), né en 1948 dans la plaine de Gerissa (Somaliland) et mort en 1996 à Djibouti, est un artiste peintre djiboutien.

Djama est le fils d’Elmi God Barreh, notable issa mort à Hargeisa en 2010. Il a vécu ses premières années dans la plaine de Gerissa. Vers l’âge de 5 à 7 ans, son père s’aperçut de son don pour les sculptures sur argile, et décida de le scolariser. Il rejoint à Dire Dawa en Éthiopie son cousin, Houssein Qalinleh God. Il y suit des études primaires. Il effectue ses études secondaires à Hargeisa, au collège «argeisa Intermediate School et au lycée «Hargeisa Boys' Secondary School.[réf. nécessaire]

Il se rend à Djibouti, milite brièvement dans le camp indépendantiste. Il s'installe à Mogadiscio, puis bénéficie d'une bourse du gouvernement somalien pour l’Italie. Il est diplômé de l'Académie des Beaux-arts de Ravenne.[réf. nécessaire]

A son retour d’Italie dans les années 1970, il devient cadre au ministère de la Culture et de la Propagande somalien. Il a pour élèves, notamment le dessinateur et caricaturiste Amin Amir ou Khalil Massori[1] qui, plus tard, le rejoignit à Djibouti.[réf. nécessaire]

En 1977, le territoire français des Afars et des Issas devient indépendant sous le nom de la république de Djibouti. Il s'y installe. Il est condamné à mort par la Somalie, jusqu'à la visite d’État de 1989 du président djiboutien Hassan Gouled Aptidon[2] en Somalie. Après quelques années de galère, il décroche un poste de professeur au tout nouveau Lycée d'enseignement professionnel (L.E.P) d’Ali Sabieh en 1984. Il s'installe en 1985 dans la capitale et travaille au L.E.P de Djibouti comme professeur de « dessin génie », jusqu’à sa mort.[réf. nécessaire]

Il épouse Roukia Ahmed Ali en 1981. Ils ont neuf enfants : trois filles (Fatouma, Zalwa, Asrar) et six garçons (Mahad, God, Robleh, Abdourahman, Abdoulkhaliq et Ismaël).[réf. nécessaire]

La peinture est son mode d'expression principal. Il expose à l’ONU, à la Ligue arabe ou l’IGAD, et répond à des commandes de l'ONTA ou de la Poste.[réf. nécessaire]

Comme sculpteur, il a réalisé les deux lions de l’entrée du bâtiment de l’état major djiboutien, la statue sur le parvis du Palais du Peuple. [réf. nécessaire]

Il a réalisé le logo de la compagnie aérienne privée Daallo Airlines, dont la calligraphie rappelle une colombe et un avion ; et de Djibouti Airlines appartenant à Moussa Rayaleh Waberi.

Il a réalisé les illustrations de l'ouvrage Hoobaanta afka hooyo («Les fruits murs de la langue maternelle»)[3] de Saïd Ahmed Warsama et traduit par Aïdid Aden, ainsi que la couverture de l’un des plus grands best-sellers djiboutien, l’ouvrage du docteur Ali Moussa Iye Le Verdict de l’arbre[4].

Jusqu’au début des années 1990, il assure les caricatures du quotidien gouvernemental La Nation, avec le personnage de Samireh[5], nomade urbanisé scrutant la société djiboutienne.

Ses œuvres ont également orné de nombreux timbres djiboutiens.[réf. nécessaire]

Notoriété

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Il est connu sous son nom d’artiste « God» (nom somali du serpent «mamba noir»), mais il signe aussi « Elmi» en hommage à son père, voire « Djama».

Il est considéré comme un éminent artiste plasticien djiboutien[5], ce qui lui vaut d'être mentionné dans l'encyclopédie « Thieme-Becker » (ThB)[6]. Il jouit d'une reconnaissance nationale. Son nom a été attribué à la première galerie d’art permanente à Djibouti[7]. Il est cité dans le domaine de l'art plastique, seul ou parmi d’autres artistes, dans certains guides touristiques (Petit Futé[8], Lonely Planet[9]) ou la Revue Noire[10][réf. incomplète], sur Djibouti.

Postérité

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La première galerie d'art d'exposition permanente de Djibouti, la « Galerie God » lui est dédiée. Il est un modèle pour ses contemporains. Collègues et/ou disciples l’ayant connu vivant, jeunes en voie de percer dans le milieu, tous n’hésitent[réf. nécessaire] pas à le voir comme un « doyen ». C'est ainsi que préfère l’appeler Rifki Bamakhrama, figure artistique djiboutienne, ancien ministre de la Culture, à qui l’on doit la création de la « Galerie God »[11], mais aussi la volonté de sauver certaines de ses œuvres.

Quant à la jeune génération, elle n’hésite pas à le considérer comme modèle à suivre[12], de par sa technique mais aussi de par son insertion économique, puisqu’il fut un des rares artistes djiboutiens tous domaines confondus, à bien vivre de son art.[réf. nécessaire]

Notes et références

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  1. « DJIBOUTI, guide touristique Petit Futé : Arts et culture »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur petitfute.com.
  2. Qui est de sa parenté proche puisque tous deux du clan Hirab.
  3. « Catalogue SUDOC », sur sudoc.abes.fr (consulté le ).
  4. « Bio »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Ali Moussa Iye (consulté le ).
  5. a et b CHIRE Amina Saïd (dir.), Djibouti contemporain, KARTHALA Editions, , 360 p. (ISBN 978-2-8111-0825-0, lire en ligne)
  6. (de) Günter Meissner, Allgemeines Künstlerlexikon : die bildenden Künstler aller Zeiten und Völker, Walter de Gruyter, (ISBN 978-3-598-22740-0, lire en ligne)
  7. « Et si God m'était conté ».
  8. « DJIBOUTI, guide touristique Petit Futé : Arts et culture »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur petitfute.com (consulté le ).
  9. (en) Frances Linzee Gordon, Ethiopia, Eritrea & Djibouti, Lonely Planet, , 520 p. (ISBN 978-0-86442-292-7, lire en ligne)
  10. « Précurseur de la peinture moderne djiboutienne, sa mort en décembre 96, laisse un grand vide dans un paysage artistique en plein éveil. Djama Elmi Cod was bom m 1 948 in - Recherche Google », sur google.com (consulté le ).
  11. CHIRE Amina Saïd (dir.), Djibouti contemporain, KARTHALA Editions, , 360 p. (ISBN 978-2-8111-0825-0, lire en ligne)
  12. « Portrait : "Yahyé pen", un jeune artiste talentueux - La Nation », La Nation,‎ (lire en ligne, consulté le )