École de cavalerie de Saumur — Wikipédia
École de cavalerie | |
Insigne de l'EC | |
Création | 1771 (1re), 1814 (2e), 1945 (3e) |
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Pays | France |
Allégeance | Armée française |
Branche | Armée de Terre |
Type | École d'application |
Rôle | Cavalerie |
Fait partie de | Commandement de l'entrainement et des écoles du combat interarmes |
Garnison | Saumur |
Ancienne dénomination | École d'application de l'arme blindée cavalerie |
Surnom | EC |
Anniversaire | Saint Georges (23 avril) |
Décorations | Légion d'honneur Croix de guerre 1939-1945 avec palme de bronze Croix de guerre TOE avec palme de bronze |
Commandant | Général de brigade Emmanuel Charpy[1] |
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L'École de cavalerie (EC), anciennement École d'application de l'arme blindée cavalerie (EAABC), est un établissement de formation de l'armée de terre française situé à Saumur (Maine-et-Loire). Elle est installée dans le quartier du même nom.
Mission actuelle
[modifier | modifier le code]La mission actuelle de l'école[2] est d'instruire tous les cadres (officiers et sous-officiers) des unités blindées de l'armée de terre, au combat blindé et de reconnaissance :
- les capitaines sont instruits pour prendre le commandement d'un escadron ;
- les lieutenants, sous-lieutenants et aspirants suivent la formation de chef de peloton blindé ;
- les sous-officiers apprennent à être chef d’engin blindé ou adjoint de peloton ;
- les moyens techniques de simulation permettent la préparation opérationnelle des personnels ;
- l'école assure aussi la veille technologique et la réflexion prospective sur la fonction de l'arme blindée[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1763, Louis XV réorganise la cavalerie française par l'intermédiaire du duc de Choiseul, lui-même piètre cavalier, qui veut créer cinq écoles à Douai, Metz, Besançon, Cambrai et une brigade du Royal Carabinier à Angers. L'évêque d'Angers voyant d'un mauvais œil l'arrivée de ces carabiniers coureurs de jupon, s'arrange pour les expédier à Saumur, pensant pénaliser ainsi cette ville longtemps protestante[3]. Cette école, gérée et encadrée par le « corps royal des carabiniers », y accueille les officiers de tous les régiments de cavalerie. Dès 1771, elle devient le seul centre d'instruction des cavaliers militaires, remplaçant les cinq écoles créées en 1763[4]. Elle fonctionnera jusqu'en 1788.
À la fin de l'an 1814, Louis XVIII crée à Saumur l'École d'instruction des troupes à cheval. Son activité allant décroissant à partir de 1822, cette école fut régénérée par Charles X sous le nom d'École royale de cavalerie renommée ultérieurement École impériale de cavalerie de Saumur. Un manège militaire et un manège d'académie composaient l'essentiel des structures.
À partir de 1830, avec la disparition de l'École de Versailles, Saumur devient la seule école dépositaire de la tradition équestre française.
L'école est hébergée depuis son origine dans le quartier du régiment des carabiniers, magnifique bâtiment du XVIIIe siècle.
Son savoir-faire est reconnu dans le monde entier, l'excellence de son art s'exprimant alors dans le Cadre noir, formation dédiée au dressage équestre. Saumur devient ainsi la capitale française de l'équitation.
Du 18 au , l'école de cavalerie de Saumur avec l'ensemble de ses cadres et de ses élèves, les cadets de Saumur, sous les ordres du colonel Michon assure sur le secteur la résistance à l'invasion allemande, « jusqu'à l'extrême limite de ses moyens de combat, éprouvant de lourdes pertes, et inscrivant dans les fastes de la cavalerie une page digne entre toutes de son glorieux passé »[5].
L'école se réorganise ensuite à Tarbes, puis se dissout lors de l'invasion de la zone libre (1942).
À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, la cavalerie (principalement chargée de la reconnaissance) et les chars de combat fusionnent pour donner naissance à l'arme blindée et cavalerie (ABC). L'École de Saumur en devient le centre d'instruction. En 1972, l'École nationale d'équitation se constitue autour du Cadre noir de Saumur[6].
L'école prend son nom actuel le .
Noms successifs
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Commandants de l'école
[modifier | modifier le code]- 1763 : marquis de Poyanne
- 1770 : comte de Chabrillan[8]
- 1782 : chevalier de Malseigne
- 1814 : lieutenant-général Levesque de Laferrière
- 1818 : général Latour Foissac
- 1820 : général Gentil de Saint-Alphonse
- 1825 : général Oudinot
- 1830 : général Delaitre
- 1831 : général de Morel
- 1838 : général de Brack
- 1839 : général Prévost
- 1845 : général Budan de Russé
- 1850 : général de Goyon
- 1852 : général de Rochefort
- 1859 : général Bruno
- 1861 : général Crespin
- 1869 : général Michel
- 1872 : général Thornton
- 1875 : général L’Hotte
- 1880 : colonel des Roys
- 1882 : général Danloux
- 1889 : général Jacquemin
- 1892 : général Massiet
- 1893 : colonel (puis général) Raimond
- 1899 : général de La Celle (arrive le soir du , prend le commandement le )[9]
- 1901 : colonel (puis général) Dubois
- 1905 : colonel (puis général) Mazel
- 1910 : général Bourdériat
- 1912 : colonel Anselin
- 1913 : colonel (puis général) Morel
- 1919 : colonel (puis général) Thureau
- 1925 : général Lafont
- 1929-1931 : général Marin de Montmarin
- 1931-1935 : général de Fornel de La Laurencie
- 1935-1938 : général Petiet
- 1938-1939 : général Bridoux
- 1939-1940 : colonel de La Font
- 1940 : colonel Michon
- 1940-1944 : général Méric de Bellefon
- 1944-1945 : colonel Préclaire
- 1945-1946 : colonel Lecoq
- 1946 : colonel Miquel
- 1946-1947 : général Durosoy
- 1947-1950 : général Girot de Langlade
- 1950-1952 : général Noiret
- 1952-1955 : général Pernot du Breuil
- 1955-1958 : général de Clerck
- 1958-1961 : général de Berterèche de Menditte
- 1961-1963 : général Alefsen de Boisredon
- 1963-1965 : général Marzloff
- 1965-1968 : général de Galbert
- 1968-1971 : général Crémière
- 1971-1973 : général Noël Boucher
- 1973-1976 : général Lucien Guinard
- 1976-1979 : général Delaunay
- 1979-1981 : général Dominique Gourlez de La Motte
- 1981-1984 : général Robert
- 1984-1987 : général Codet
- 1987-1991 : général Arnold
- 1991-1994 : général Bonavita
- 1994-1996 : général Patrick Boucher
- 1996-1998 : général Pelletier
- 1998-2000 : général Lafontaine
- 2000-2002 : général Philippe Gallineau[10]
- 2002-2005 : général Pierre Garrigou Grandchamp[11]
- 2005-2007 : général Hervé de Parseval[12]
- 2007-2009 : général Frank Le Bot[13]
- 2009-2012 : général Arnaud Rives[14].
- 2012-2014 : général Arnaud Sainte-Claire Deville[15]
- 2014-2016 : général Patrice Dumont Saint Priest
- 2016-2017 : général Arnaud Nicolazo De Barmon
- - : colonel (puis général) Benoît Paris[16]
- - : général Alexandre Nimser
- - : général Emmanuel Charpy[1]
- depuis le : général Benoît Aumonnier[17]
Musée
[modifier | modifier le code]L'école a abrité le Musée des Blindés Général Estienne, qui a investi ses propres locaux sur les hauteurs de la ville. Seul le Musée de la cavalerie y est présent.
Décorations portées au drapeau de l'Ecole
[modifier | modifier le code]- Officier de la Légion d'honneur Légion d'honneur;
- Croix de guerre 1939-1945 avec citation à l'ordre de l'armée (pour les combats de 1940);
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec citation à l'ordre de l'armée (1955).
Images
[modifier | modifier le code]- Un écuyer professeur à Saumur en 1833
- Le colonel Mazel en discussion avec Louise Courmes (1905)
- École de cavalerie de Saumur (1907-1909)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Décret du 9 juillet 2021 portant affectations d'officiers généraux
- Voir le site officiel de l'école, page sur ses missions.
- Corinne Doucet, Les académies équestres dans la France de l'ancien régime, Edilivre, (lire en ligne), p. 78
- Patrice Franchet d'Espèrey et Carole Chavalon, De l'École de cavalerie et de l'équitation française, in Saumur, l'école de cavalerie, p.22
- Citation à l'ordre de l'armée, 23 août 1940, général Weygand.
- Décret no 72-398 du 16 mai 1972 portant création et organisation de l'école nationale d’équitation.
- Historique selon Saumur, école des blindés de demain, Lavauzelle, 2000.
- Maurice Durosoy, Saumur: historique de l'école d'application de l'arme blindée et de la cavalerie, Éditions GLD, 1964, p. 30 et 153.
- « Chronique locale et régionale - Le nouveau commandant de l'École de cavalerie », L'Écho saumurois, no 49 de la 58e année, , p. 2/4 (lire en ligne [PDF], consulté le )
- Décret du 12 octobre 2000 portant réintégration dans les cadres et admission dans la 2e section, admission dans la 2e section par anticipation et sur demande, promotion et nomination dans la 1re et la 2e section et affectation d'officiers généraux.
- Décret du 18 juillet 2002 portant admission dans la 2e section par anticipation et sur demande, réintégration dans les cadres, élévation aux rang et appellation de général d'armée, élévation aux rang et appellation de général d'armée aérienne, élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, promotion et nomination dans la 1re et la 2e section et affectation d'officiers généraux.
- Décret du 6 juin 2005 portant réintégration dans les cadres et admission dans la 2e section par anticipation et sur demande, réintégration dans les cadres et affectation, admission dans la 2e section par anticipation et sur demande, affectation et élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, promotion et nomination dans la 1re et la 2e section, nomination au titre du congé du personnel navigant et affectation d'officiers généraux.
- Décret du 28 juin 2007 portant maintien dans la 1re section, admission dans la 2e section par anticipation et sur demande, élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, affectation et élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, promotion dans la 1re section, nomination dans la 1re et la 2e section, affectation d'officiers généraux.
- Décret du 12 juin 2009 portant affectation d'officiers généraux.
- Décret du 16 juin 2012 portant affectations d'officiers généraux.
- « Biographie du général Benoît Paris sur le site officiel de l'École de cavalerie » (consulté le ).
- Nomination du général Benoît Aumonnier.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Extrait de l’ordonnance de cavalerie pour sous-officiers et brigadiers ... par un capitaine instructeur de l’École de cavalerie de Saumur, Paris, 1860.
- Victor Raoult Deslongchamps, Considérations sur la fièvre intermittente à l’École de cavalerie de Saumur, École de médecine, Paris, collection des thèses, tome X, 1839.
- Général de Fornel de la Laurencie, L'École de Saumur, Angers, Éditions de l'Ouest, 1935, 170 p. (en ligne).
- Maurice Durosoy, Saumur – Historique de l’École d’application de l’arme blindée et de la cavalerie, Paris, 1964, 150 p. (rééditions ultérieures).
- Pierre Garrigou Grandchamp (dir.), Saumur, l'école de cavalerie – Histoire architecturale d'une cité du cheval militaire (coll. « Cahiers du patrimoine », 70), Monum, Éditions du Patrimoine, Paris, 2005, 325 p. (ISBN 2858227950).
- Robert Milliat, Le Dernier carrousel – Défense de Saumur 1940 (illustrations d’un EAR de l’École de cavalerie, ancien combattant de Saumur), B. Arthaud, Grenoble, Paris, 1945 (4e éd.), 19 p.
- J. L. Tarneau, « Leçons élémentaires d'hygiène militaire, faites à l'École de cavalerie de Saumur, 1873 », Journal des Sciences militaires, 1874.
- Charles de Vaux, Les Écoles de cavalerie, Versailles, l'École militaire, l'École de Saint-Germain, Saint-Cyr, Saumur – Étude des méthodes d'équitation des grands maîtres, J. Rothschild, 1896.
- Saumur, école des blindés de demain, Lavauzelle, 2000.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Commandement de la formation de l'armée de terre
- Arme blindée et cavalerie
- Saumur
- Cadre noir
- Musée des Blindés de Saumur