Ecuador — Wikipédia
Ecuador | |
Auteur | Henri Michaux |
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Pays | Belgique |
Genre | Carnet de voyage |
Éditeur | Éditions Gallimard |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 1929 |
Nombre de pages | 197 |
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Ecuador est un récit de voyage écrit par Henri Michaux et publié en 1929, après un voyage que l’auteur a entrepris, malade, à travers les Andes, l'Équateur, et l'Amazonie, à la suite de l'invitation de son ami le poète Alfredo Gangotena.
Contexte
[modifier | modifier le code]Henri Michaux fait partie du cercle de poètes d'avant-garde parisien, autour de Jules Supervielle et de Max Jacob notamment. Il est proche du poète équatorien Alfredo Gangotena qui l'invite à visiter l'Équateur en sa compagnie, lui offrant l'hospitalité. Finalement, en compagnie d'André de Pardiac de Monlezum et d'Aram Mouradian, qui seront plus tard les beaux-frères de Gangotena, ils partent de Paris le pour Amsterdam puis embarquent à bord du paquebot Boskoop, qui arrivera le à Guayaquil. Lors de ce voyage de près d'un an, où il découvre les Andes et l'Amazonie, Michaux tient un journal qui donnera naissance à son livre intitulé Ecuador, publié en 1929.
Poésie
[modifier | modifier le code]Outre les textes purement poétiques, Henri Michaux rédige des carnets de voyages réels (Ecuador en 1929, Un barbare en Asie en 1933) ou imaginaires (Ailleurs en 1948, parmi beaucoup d'autres)[1].
Dans ce livre, le corps est sans cesse à l'épreuve, par suite d'une sensation de manque : « Je suis né troué »[2], et le monde extérieur est vécu comme un obstacle menaçant[3].
Michaux mélange prose, poèmes, anecdotes d'un jour, exploration de l'intériorité. La découverte d'un pays étranger va permettre au poète de se découvrir lui-même. Refusant l'exotisme et le tourisme pur, Michaux appartient à la lignée des écrivains voyageurs tels que Paul Claudel ou Victor Segalen.
Dans sa préface, l'auteur revendique son œuvre singulière : « Un homme qui ne sait ni voyager ni tenir un journal a composé ce voyage. Mais, au moment de signer, tout à coup pris de peur, il se jette la première pierre. Voilà. »[1].
Poème : Je suis né troué
[modifier | modifier le code]Je suis né troué.
Il souffle un vent terrible.
Ce n´est qu´un petit trou dans ma poitrine,
Mais il y souffle un vent terrible.
(…)
…ce n´est qu´un vent, un vide.
Malédiction sur toute la terre, sur toute la civilisation, sur tous les êtres à la surface de toutes les planètes, à cause de ce vide.
(…)
Ce vide, voilà ma réponse.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Éditions
[modifier | modifier le code]- Henri Michaux, Œuvres Complètes, Paris, Raymond Bellour & Ysé Tran, Gallimard, coll. « La Bibliothèque de la Pléiade », .
- Henri Michaux, Ecuador, Paris, Gallimard, coll. « L'Imaginaire », [4].
Ouvrages critiques
[modifier | modifier le code]- René Bertelé, Henri Michaux, Paris, Seghers, coll. « Poètes d'aujourd'hui », .
- Jean-Michel Maulpoix, Henri Michaux, passager clandestin, Paris, Champ Vallon, .
Correspondance
[modifier | modifier le code]- Henri Michaux, Jules Supervielle, Pierre Morhange, Max Jacob, Marie Lalou…, Sous le figuier de Port-Cros. Lettres à Gangotena, Édition établie par Mireille de Lassus et Georges Sebbag, Nouvelles Éditions Jean-Michel Place, , 270 pages. (ISBN 978-2-85893-968-8)[5]
Références
[modifier | modifier le code]- Écritures du déplacement chez Henri Michaux sur le site de Jean-Michel Maulpoix, consulté le 7 octobre 2018
- Éditions Larousse, « Encyclopédie Larousse en ligne - Henri Michaux », sur www.larousse.fr (consulté le )
- Margantin, « Ecuador de Henri Michaux », sur www.maulpoix.net (consulté le )
- « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr (consulté le )
- Corinne Amar, Alfredo Gangotena : Portrait, consulté le 7 octobre 2018