Eleutherococcus senticosus — Wikipédia
Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Rosidae |
Ordre | Apiales |
Famille | Araliaceae |
Genre | Eleutherococcus |
Ordre | Apiales |
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Famille | Araliaceae |
Eleutherococcus senticosus est un buisson de la famille des Araliaceae originaire de Sibérie et d'Asie du nord-est[1]. Il peut atteindre 3 m. et supporte des climats froids (zone de rusticité USDA 3a à 8b)[2].
La racine est appelée improprement [3] Ginseng de Sibérie à cause de ses effets adaptogènes, étudiés et utilisés chez les sportifs du temps de l'URSS[1]. Il est employé en homéopathie [4] et souvent mentionné comme complément alimentaire avec pour indication : fatigue, surmenage, herpes, immunodéficience[5],[6], et plus généralement qualité de vie des personnes âgées [7]. L'écorce est également utilisée en médecine traditionnelle [8].
Dénomination
[modifier | modifier le code]Synonymes : Eleutherococcus asperatus (Franch. & Sav.) Koidz, Acanthopanax asperatus Franch. & Sav., A. senticosus (Rupr. & Maxim.) Harms, Hedera senticosa Rupr. & Maxim.
Également nommé en français : Eleuthérocoque [3], ginseng sibérien, buisson du diable, racine de la taïga[4].
Maria Davydov recommandait en 2000 de ne pas utiliser le terme "ginseng sibérien" à cause de la confusion possible avec le ginseng [9] (Panax ginseng C.A. Mey). Aux États-Unis, seules les plantes ou dérivés de plantes du genre Panax peuvent être nommées, étiquetées ou vendues sous le nom "ginseng"[10].
Utilisation
[modifier | modifier le code]Concernant les aspects pharmacologiques cette même publication notait à propos des éleutherococcus " Six composés présentent différents niveaux d'activité anti-oxydante, quatre montrent une action anti-cancer, trois montrent une activité hypocholestérolémiante, deux montrent des effets immunostimulants, et un une activité cholérétique, la capacité modérée de diminuer le niveau d'insuline, une activité radio-protectrice, anti-inflammatoire, antipyrétique, anti-bactérienne."[9]
Depuis lors, les publications se sont multipliées sur les composants des diverses parties de la plante (feuille [11], écorce [12], fruit [13]) qui confirment, in vitro ou en expérimentation animale [14], que la plante est une source significative d'anti-oxydants naturels et d'antimicrobiens. Parmi eux l'éteuthéroside B (syringine à l'effet hypoglycémiant chez le rat [15]) spécialement présente dans le rhizome et les racines (qui se conserve mal dans la poudre de racine, disparait de 50% en 1 an et totalement en 3 ans) [16].
Chez l'homme les indications de la médecine traditionnelle chinoise sont soumises à confirmation expérimentale : effet adaptogène[17], effet anti-œdémateux [18], etc.
Il n'y a pas d'incompatibilité médicamenteuse ni d'effet tératogène signalés [19], ni d'effet indésirable ou d'allergie décrits [20]. La contrindication pour les sujets hypertendus, fréquemment citée, n'est pas démontrée [21]. Sont rapportés, sans mention des dosages ingérés, des réactions cutanées et des insomnies [20].
Le séquençage progresse, l'ADN du chloroplaste a été publié en 2012 [22].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Djaja D. Soejarto et Norman R. Farnsworth, « THE CORRECT NAME FOR SIBERIAN GINSENG », Botanical Museum Leaflets, Harvard University, vol. 26, , p. 339–343 (lire en ligne, consulté le )
- « PlantFiles: Siberian Ginseng, Ci wu jia », sur Dave's Garden (consulté le )
- « Éleuthérocoque - EurekaSanté par VIDAL », sur EurekaSanté (consulté le )
- Bernard Chemouny, Soigner le stress par l'homéopathie et la phytothérapie, Odile Jacob, (ISBN 978-2-7381-7823-7, lire en ligne)
- Barbara Zablocki, Du stress au bien-être et à la performance, Edipro, , 217 p. (ISBN 978-2-87496-043-7, lire en ligne)
- (en) Michelle Morgan, « Major Therapeutic Activity of Eleuthero », Michelle Morgan, (lire en ligne)
- A. F. G. CICERO, G. DEROSA, R. BRILLANTE et R. BERNARDI, « EFFECTS OF SIBERIAN GINSENG (ELEUTHEROCOCCUS SENTICOSUS MAXIM.) ON ELDERLY QUALITY OF LIFE: A RANDOMIZED CLINICAL TRIAL », Archives of Gerontology and Geriatrics, supplement 9: Affective, Behavior, and Cognitive Disorders in the Elderly, vol. 38, Supplement, , p. 69–73 (DOI 10.1016/j.archger.2004.04.012, lire en ligne, consulté le )
- Shu Zhu, Yanjing Bai, Mayuko Oya et Ken Tanaka, « Genetic and chemical diversity of Eleutherococcus senticosus and molecular identification of Siberian ginseng by PCR-RFLP analysis based on chloroplast trnK intron sequence », Food Chemistry, vol. 129, , p. 1844–1850 (DOI 10.1016/j.foodchem.2011.05.128, lire en ligne, consulté le )
- Marina Davydov et A. D. Krikorian, « Eleutherococcus senticosus (Rupr. & Maxim.) Maxim. (Araliaceae) as an adaptogen: a closer look », Journal of Ethnopharmacology, vol. 72, , p. 345–393 (DOI 10.1016/S0378-8741(00)00181-1, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Detention Without Physical Examination of Foods Labeled As Being Or Containing Siberian Ginseng »,
- Yue-Wei Ge, Chihiro Tohda, Shu Zhu et Yu-Min He, « Effects of Oleanane-Type Triterpene Saponins from the Leaves of Eleutherococcus senticosus in an Axonal Outgrowth Assay », Journal of Natural Products, vol. 79, , p. 1834–1841 (ISSN 0163-3864, DOI 10.1021/acs.jnatprod.6b00329, lire en ligne, consulté le )
- Maho Sumiyoshi et Yoshiyuki Kimura, « Effects of Eleutherococcus senticosus Cortex on Recovery from the Forced Swimming Test and Fatty Acid β-Oxidation in the Liver and Skeletal Muscle of mice », The Natural Products Journal, vol. 6, , p. 49–55 (lire en ligne, consulté le )
- (en) Daehan Jang et al., « Composition, antioxidant and antimicrobial activities of Eleutherococcus senticosus fruit extracts », Journal of Applied Pharmaceutical Science Vol. 6 (03), , p. 125 (ISSN 2231-3354, lire en ligne)
- (en) K. K. Chen et B. Mukerji, Pharmacology of Oriental Plants : Proceedings of the First International Pharmacological Meeting, Stockholm, 22-25 August, 1961, Elsevier, , 114 p. (ISBN 978-1-4831-8540-8, lire en ligne)
- (en) Ho-Shan Niu, I-Min Liu, Juei-Tang Cheng et Che-Ling Lin, « Hypoglycemic Effect of Syringin from Eleutherococcus senticosus in Streptozotocin-Induced Diabetic Rats », Planta Medica, vol. 74, , p. 109–113 (ISSN 0032-0943, DOI 10.1055/s-2008-1034275, lire en ligne, consulté le )
- (en) Weici Tang et Gerhard Eisenbrand, Chinese Drugs of Plant Origin : Chemistry, Pharmacology, and Use in Traditional and Modern Medicine, Springer Science & Business Media, , 1056 p. (ISBN 978-3-642-73739-8, lire en ligne)
- (en) Jip Kuo et al., « The Effect of Eight Weeks of Supplementation with Eleutherococcus senticosus on Endurance Capacity and Metabolism in Human », Chinese Journal of Physiology 53(2), , p. 105-111 (lire en ligne)
- « Antiedema effects of Siberian ginseng in humans and its molecular mechanism of lymphatic vascular function in vitro », sur www.sciencedirect.com (consulté le )
- « WHO Monographs on Selected Medicinal Plants - Volume 2: Radix Eleutherococci », sur apps.who.int (consulté le )
- (en) Adverse Effects of Herbal Drugs 2, Springer Science & Business Media, , 348 p. (ISBN 978-3-642-48906-8, lire en ligne)
- (en) Mathias Schmidt, Michael Thomsen, Olaf Kelber et Karin Kraft, « Myths and facts in herbal medicines: Eleutherococcus senticosus (Siberian ginseng) and its contraindication in hypertensive patients », Botanics: Targets and Therapy, vol. Volume 4, (DOI 10.2147/BTAT.S60734, lire en ligne, consulté le )
- (en) Dong-Keun Yi, Hae-Lim Lee, Byung-Yun Sun et Mi Yoon Chung, « The complete chloroplast DNA sequence of Eleutherococcus senticosus (Araliaceae); Comparative evolutionary analyses with other three asterids », Molecules and Cells, vol. 33, , p. 497–508 (ISSN 1016-8478 et 0219-1032, DOI 10.1007/s10059-012-2281-6, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr + en) Référence ITIS : Eleutherococcus senticosus (Rupr. et Maxim.) Maxim.
- (en) Référence NCBI : Eleutherococcus senticosus (taxons inclus)
- (en) Référence GRIN : espèce Eleutherococcus senticosus (Rupr. & Maxim.) Maxim.