Émile Sinoir — Wikipédia

Émile Sinoir
Fonction
Président
Stade lavallois omnisports
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
Nom de naissance
Emile Maxime SinoirVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Sport
Distinction

Émile Maxime Sinoir, né à Laval le , décédé le à Laval[1], était un agrégé de lettres et professeur de rhétorique du Lycée de Laval de 1885 à 1930[2]. Il fut le premier président du club omnisports du Stade lavallois en 1902[2].

Émile Sinoir est le fils de Maxime Martin Sinoir, vétérinaire[3] et de Joséphine Cordier[4].

Ses parents le font entrer au lycée de Laval 1867. Il est l'élève de M. Romand, qui homme consciencieux et simple, est pour Sinoir à l'origine de sa vocation de professeur. Il y effectue ses études[5].

Après une année de rhétorique supérieure au Lycée Louis Le Grand, il entre ensuite à l'école normale supérieure en 1882[6], il est reçu en 1885 à l'agrégation de lettres[7]. Il est le condisciple de Joseph Bédier et Emile Mâle, et de l'historien Gustave Glotz.

Il est nommé professeur de rhétorique au Lycée de Laval en , appelé par son ancien proviseur Léopold Follioley. L'annuaire des Anciens élèves du Lycée indique que c' était un enseignant brillant, d'une droiture et gentillesse exemplaire. Il jouissait d'un immense prestige auprès de ses élèves ; le grec, le latin, le français, tout étaot pour lui matière à découvertes,et à digressions éblouissantes. Ses élèves obtinrent des succès retentissants, comme Carle Bahon.

Il est membre de l'École française d'Athènes[8]. En mars 1902, il donne trois conférences sur le thème de l'éducation à l'Hôtel de ville de Laval, dont le texte est publié la même année, sous le titre De l'éducation des garçons dans la démocratie.

En 1918, il est le professeur particulier d'André Weil, lors du passage de sa famille à Laval. Il est désigné dans la biographie[9] d'André Weil comme un grand humaniste, avec lequel il correspondra quelque temps après ses cours particuliers.

Association et Sports

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Il est fait le chevalier de la Légion d'honneur[10].

Il participe à la Croix-Rouge, à l'oeuvre des condamnés libérés et de l'enfance en danger moral, et à l'Association des Anciens Eleves du Lycée de Laval, dont il est président. Il est l'auteur d'une histoire sur le Lycée de Laval.

Artiste, il est l'auteur de nombreux croquis, dessins et portraites dont quelques-uns ont été offerts au Musée-école de la Perrine par Mme Hintzy-Schloesser, sa nièce. Adrien Bruneau indique qu' Emile Sinoir présentait de magnifiques dons d'observation et de mémoire pittoresque, qualités essentielles de l'artiste. Il possédait aussi à un haut degré le pouvoir de synthèse du caricaturiste[11].

Une rue porte son nom à Laval, par délibération du Conseil Municipal du 28 novembre 1958.

Publications

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  • Georges Savary. -., Biographie, signée : Auguste Salles. - Discours prononcés à ses funérailles par Émile Sinoir, Victor Delbos et l'abbé Follioley, Extraits de ses œuvres., Laval : impr. de L. Moreau, 1887, In-8° , 49 p., portrait ;
  • Comité de patronage de libérés, conférence faite au siège social de la société de gymnastique La Lavalloise, le , Imprimerie mayennaise, 1893, 14 p. ;
  • À propos des asiles permanents : essai d'une solution pratique, , in Revue pénitentiaire, Bulletin de la Société générale des prisons, 23e année, [1] ;
  • De l'éducation des garçons dans la démocratie, Goupil, Coll. Histoire de l'éducation en France, 104 p., Laval, 1902, Trois conférences données à l'Hôtel de ville de Laval, les 2, 9 et [2] ;
  • L'Assistance par le travail, conférence donnée à l'Hôtel-de-ville de Laval, le , Laval : Impr. mayennaise, 1905, In-8° , 36 p. ;
  • A la mémoire du Révérend Père Albéric de Thury-Harcourt, 1862-1911, Impr. E. Aubin, 1912, 48 p.
  • Académie de Rennes. Lycée de garçons et collège de jeunes filles de Laval. Les Devoirs de la jeunesse française après la guerre, discours prononcé à la distribution des prix, le , par M. Sinoir,... Paris : E.-M. Lelièvre, 1916, In-8° , 15 p. ;
  • Pour la France ; Alfred Joubaire ; Carnet de route d'un fantassin. Préface de Fortunat Strowski, Notice de E. Sinoir, 1917, Perrin, 285 p. ;
  • Histoire du collège et du lycée de Laval, 2 volumes, Goupil, Laval, 1936, 440 + 382 p.

Notes et références

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  1. Dans la rue de Joinville.
  2. a et b Michel Jouneaux, Le Stade lavallois, Siloë, 1994, p.19.
  3. Né à Cuillé. Il était chef du service sanitaire de la Mayenne et ancien président du tribunal de commerce. La sœur d'Émile Sinoir est mariée avec Eugène Schlesser.
  4. Elle est Lavalloise de vieille souche
  5. Élève brillant, il fait partie des Quatre S qui ont fait l'honneur à l'époque du Lycée de Laval : Georges Savary, Suret et les deux normaliens Auguste Salles et Émile Sinoir. in Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, 1905, p. 33.
  6. Annuaire de l'ENS
  7. André Chervel, « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1950 », sur Ressources numériques en histoire de l'éducation (consulté le ).
  8. André Weil, The apprenticeship of a mathematician, p. 24.
  9. André Weil, The apprenticeship of a mathematician, p. 25.
  10. La Légion d'honneur d'Émile Sinoir dans la base Léonore
  11. Adrien Bruneau, Emile Sinoir : un artiste ignoré.

Liens externes

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  • Un centenaire, Les nouvelles de Laval et de la Mayenne, 20 juillet 1960. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Annuaire de l'Association des Anciens élèves du Lycée de Laval. Document utilisé pour la rédaction de l’article