Euphratèse — Wikipédia
L'Euphratésie (en latin : Euphratesia ; en grec : Εὑφρατησία), ou Syrie Euphratienne, était une province de l'Empire romain. Le nom complet est Augusta Euphratensis.
Elle est créée au IVe siècle, vers 300, selon E. Honigmann, vers 341, selon E. Devresse, 342/343 et 359, en même temps que l'Augustamnique en Basse-Égypte.
Elle relève du diocèse d'Orient (Diocesis Orientis, 314-636), dont le vicaire réside à Antioche, et de la préfecture d'Orient, dont le préfet du prétoire réside à Constantinople.
Elle doit son nom à l'Euphrate.
Pour Ammien Marcellin elle correspond à l'ancienne Commagène[1].
Euphratésie I
[modifier | modifier le code]L'Annuaire pontifical donne les diocèses (sièges titulaires) suivants :
- Barbalissos,
- Cyrrhus, peut-être archevêché,
- Doliche (Dülük),
- Europus (Doura Europos),
- Germanicia,
- Hierapolis (moderne Manbij), archevêché,
- Neocaesarea in Syria,
- Perrhé (Adıyaman),
- Samosate (Samosata),
- Sura, (Al-Suriyya)
- Urima (Halfeti),
- Zeugma de Syrie, en face de Birecik,
Euphratésie II
[modifier | modifier le code]L'Annuaire pontifical donne les diocèses (sièges titulaires) suivants :
- Agrippias (ruines de Saliliyé),
- Orisa (Tayibe),
- Sergiopolis, archevêché, (Resafa)
- Serigene (Isriyë),
- Zénobia.
Liste des Comites Orientis
[modifier | modifier le code]- Lollianus Mavortius (330–336)
- Felicianus (335–?)
- Nebridius (354–358)
- Domitius Modestus (358–362)
- Iulianus (362–363)
- Aradius Rufinus (363–364)
- Eutolmius Tatianus (c. 370)
- Tuscianus (381)
- Flavius Eparchius Philagrius (c. 382)
- Proculus (383–384)
- Icarius (c. 384)
- Irenaeus (431–435)
- Ephraim of Amida (c. 522–c. 525)
- Asterius (587–588)
- Bacchus (588–589)
- Bonosus (c. 609–610)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ammien Marcellin, Histoire de Rome, XIV, 8, 7 : « Après l'Osdroène, que nous avons exceptée de cette description, vient la Commagène, qu'on appelle aujourd'hui Euphratensis. Le sol de cette province forme un plateau peu élevé, où l'on remarque deux villes importantes et renommées : Hiérapolis, qui est l'ancien Ninus, et Samosate ».
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ammien Marcellin, Histoire de Rome, XIV, 8, 7.
- [Balty 1980] J. Balty, « Sur la date de création de la Syria Secunda », Syria : revue d'art oriental et d'archéologie, t. 57, fasc. 2-4, , p. 1re part., art. no 6, p. 465-481 (DOI 10.3406/syria.1980.6705, lire en ligne).
- [Devreesse 1945] R. Devreesse, Le patriarcat d'Antioche : depuis la paix de l'Église jusqu'à la conquête arabe (thèse de doctorat ès lettres, soutenue à la Faculté des lettres de Paris en ), Paris, J. Gabalda, coll. « Études palestiniennes et orientales », , 1re éd., 1 vol., XIX-340-[11], in-8o (16,5 × 25 cm) (OCLC 490268932, BNF 32027072, SUDOC 010699333).
- [Honigmann 1932] E. Honigmann, « Syria », dans Real-Encyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, .
- [PWMF et OPN 2018] (en) PWMF et OPN, « Euphratensis (Augusta Euphratensis) », dans O. Nicholson (éd.), The Oxford Dictionary of Late Antiquity [« Le Dictionnaire d'Oxford de l'Antiquité tardive »], t. Ier : A – I, Oxford, OUP, , 28 cm (ISBN 978-0-19-881624-9, EAN 9780198816249, OCLC 1037152659, BNF 45508873, SUDOC 226947475, présentation en ligne, lire en ligne), p. 564, col. 1 (lire en ligne).