Famille de Chaumont-Quitry — Wikipédia

Famille de Chaumont-Quitry
Image illustrative de l’article Famille de Chaumont-Quitry
Armes de la famille.

Blasonnement Écartelé : aux 1 et 4 d’azur semé de fleurs de lys d’or sans nombre, au lambel d’argent ; aux 2 et 3, fascé d’argent et de gueules de huit pièces.
Cri de guerre Furibondi Calvi Montenses
Branches Quitry, Rigny-Le-Ferron, d’Arthieul, Saint-Chéron
Période XIVe – XXIe siècle
Pays ou province d’origine Vexin, Ile-de-France
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Charges Chambellans du roi de France et de l’Empereur
Grands maîtres des Eaux et Forêts de France
Grand maître de la garde-robe du roi
Ambassadeur de France
Académicien français
Députés, maires
Fonctions militaires Lieutenant-général des armées du roi
Maréchaux de camps et armées
Fonctions ecclésiastiques
Évêques
Récompenses civiles Ordre du Saint-Esprit & de Saint-Michel
Récompenses militaires Ordre national de la Légion d'honneur
Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Preuves de noblesse
Autres Honneurs de la Cour le 9 novembre 1754, le 17 avril 1784, et le 21 juin 1787.

La famille de Chaumont-Quitry est une famille subsistante de la noblesse française, d'extraction féodale sur preuves de 1358, originaire de Chaumont-en-Vexin.

Castrum Calvi Montis, le château de Chaumont-en-Vexin est le point de défense du Vexin français, face à Gisors. Il correspond au type toponymique picard, normand et occitan méridional Caumont. C'est un composé des éléments romans chals (Wace, Roman de Rou) / caux (Karle li Caux, Chanson de Roland) Chaumont, soit Calvomont, Calidomonte, calvimonte, calvimont, varia de Chaumont, Caumont ou Calmont et qui représente le composé roman chals caux (issues du latin calvus) ancienne formes masculines de « chauve » et mont « colline, éminence, mont », soit « mont chauve ».[réf. nécessaire]

Gustave Chaix d'Est-Ange qualifie cette famille de « une des plus anciennes et une des plus illustres de l’Île-de-France »[1]. Il écrit qu'elle possédait la seigneurie de Chaumont dès le XIe siècle et que la tradition la fait descendre des anciens comtes du Vexin[1]. Il ajoute que la filiation rigoureusement établie ne paraît débuter qu'avec Renaud de Chaumont, seigneur de Quitry, commandant le château d'Ambleville en 1359[1].

Régis Valette écrit que cette famille appartient à la noblesse française sur preuves de 1358[2].

La branche aînée s’éteignit avec Guy de Chaumont, marquis de Quitry, grand-maître de la garde-robe de Louis XIV en 1672, la branche cadette étant subsistante.

Plusieurs procédures furent entreprises par la famille de Chaumont-Quitry pour être reconnue issue par les mâles du lignage des Capétiens. Il y eut une reconnaissance par Charles VII, en 1419 et 1422 du fait que les prédécesseurs de Guillaume de Chaumont possédaient de toute ancienneté le comté de Chaumont. En 1669 le roi Louis XIV autorise cette famille à inclure à son blason les armes de France brisées d’un lambel d’argent[3].

Plan du comté de Chaumont et ses seigneuries.

Chaumont, branche des seigneurs de Chaumont et de Quitry, subsistante.

Dalle funéraire en l’église paroissiale de Rigny le Ferron (Aube) : « Cy gist Galas de Chaumont ecuier en son vivant seigneur de Rigny, de Coursan [...] Lequel deceda le 24e jour de juillet mil vc quarante trois aussy gist damoiselle Gauchere de Bruillart sa femme laquelle deceda [...]. La date de décès de l'épouse semble ne jamais avoir été gravée. Dans l'angle supérieur dextre figure le blason du défunt. Dans l'angle supérieur senestre figurent les armes écartelées des ascendants du défunt. Dans l'angle inférieur dextre : écu mi-parti aux armes des 2 défunts. Angle inférieur senestre : armes de Bruillard de Coursan.

Chaumont, seigneurs de Rigny-Le-Ferron

Chaumont, seigneurs d’Arthieul

Chaumont, seigneurs de Saint-Chéron

Filiation et personnalités

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Guillaume (Lyonnet) de Chaumont, chevalier seigneur de Quitry (1345-1403), chambellan du roi, et capitaine de Châteaudun. Il épousa en 1384 Robine de Montagu, fille de Gérard de Montagu.

Guillaume de Chaumont mort circa 1444, chevalier, seigneur de Quitry, Boissy-Le-Bois, Boisguernier et Rigny-Le-Ferron. Il occupa la charge de chambellan de son père en 1402, capitaine de 100 hommes d’armes, capitaine de Montereau en 1416, bailli et capitaine de Sens et d’Auxerre en 1417, comte de Chaumont par le roi Charles VII en 1418, confirmé en 1422 et lettres de 1424. Il fut nommé souverain maître-enquêteur et général-réformateur des Eaux et Forêts de France par lettres du 20 septembre 1418, confirmé à Bourges en 1424. Il était chevalier bachelier avec 10 écuyers, commande 3 chevaliers, 12 écuyers et 100 archers dans un acte de 1418, puis 2 bannerets, 2 bacheliers, 195 écuyers, 1 capitaine, 1 connétable d’arbalétriers et 198 arbalétriers, dans un acte de 1420, sert Arthur III de Bretagne, le connétable de Richemont en 1425, était présent au combat d’Orléans en 1428, puis au sacre de Charles VII à Reims en 1429. A noter que ses armes sont un fascé de cinq pièces. Il épousa en 1408 Jehanne de Mello, dame de Vitry-Le-Croisé (Nantigny) et de Rigny-Le-Ferron, fille de Dreu, chambellan du roi, seigneur de Rigny et du Pray, et d’Isabeau (alias Jeanne) de Plancy, dame de Rigny, belle-fille de Yolande de Dinteville, veuve de Régnault de Mello.

Léonard de Chaumont, mort en 1573, seigneur d'Éguilly-sous-Bois, maître d'hôtel et intendant de Marie Stuart, reine d’Écosse.

Léonard de Chaumont, seigneur de Saint-Chéron, Mesnil-sur-Saux et Espieds, maître de camp d’un régiment de gens de pied, capitaine d’infanterie en 1590, puis de 100 chevau-légers, gentilhomme servant et chevalier de l’ordre du roi, gouverneur de Châteauvillain, colonel d’infanterie, chambellan de Charles de Bourbon, comte de Soissons.

Abdias de Chaumont, seigneur de Bertichères (1550-1628), gouverneur d'Aigues-Mortes, était un huguenot qui transforma le monastère de Saint-Gilles en forteresse. Il épousa en 1587 Madeleine du Pleix, baronne de Lecques.

Guy de Chaumont-Quitry, seigneur de Bienfaite et de Tordouet (1629-1672) conseiller du roi en ses conseils, grand maître de la garde-robe du roi. Reçu les lettres patentes de marquis de Chaumont-Quitry en 1669[réf. nécessaire]. Mort au combat du passage du Rhin en 1672, près de Tholuys, marquis de Quitry, seigneur de Condé.

Hugues de Chaumont-Quitry, (-1698) seigneur de Villeneuve et d'Arthieul, lieutenant général des armées du roi. Il fut inhumé en l’église Saint-Sulpice de Paris.

Paul-Philippe de Chaumont (1620-1697), abbé de Saint-Vincent du Bourg-sur-Mer, puis évêque d’Ax en 1671, il fut élu en 1654 au fauteuil 3 à l’Académie française. Allié du chancelier Séguier, parent par sa mère des trois Habert (Philippe, Germain et Montmor), garde des livres de la Bibliothèque privée du roi au Louvre, lecteur du roi. La protection de Séguier lui valut d’être élu en 1654 donc en remplacement de Serisay, sans avoir encore rien publié. Ce fut un prédicateur et un écrivain religieux, auteur des Réflexions sur le Christianisme enseigné dans l’Église catholique, ouvrage en deux volumes. Il prit une part active à l’expulsion de Furetière et présida la séance où l’exclusion fut prononcée. « Il ne manque pas d’esprit, et a assez le goût de la langue. On n’a pourtant rien vu de lui ni en prose ni en vers, qui puisse lui faire honneur. »

Comte Charles François de Chaumont-Quitry, (1769-1844), cadet de sa famille, il s’embarque à 12 ans comme « volontaire d’honneur » pour la guerre d’indépendance américaine. Au combat des Saintes, il s’empare d’un drapeau anglais. Emprisonné pendant la Terreur, comme frère d’émigré, il reprend du service dans la marine. Il sera nommé capitaine de frégate le 23 septembre 1799. Il fera partie de la première promotion de la Légion d’honneur, qu’il recevra des mains de l’empereur, le . On le trouve aide de camp du maréchal Masséna à la Seconde Restauration. Il sera l’ami de la princesse de Canino, femme de Lucien Bonaparte, avec laquelle il entretint une importante correspondance, il l’aidait à gérer ses affaires à Paris.

Guy Eugène Victor de Chaumont-Quitry (1787-1851), marquis de Chaumont-Quitry, épousa en premières noces en 1819, Stéphanie Tascher de La Pagerie (1788-1832), puis en 1833, Adélaïde de Bourbon-Condé (1780-1874) fille de Louis Henri de Bourbon-Condé, prince de Condé, duc de Bourbon et de Guise.

Odon de Chaumont-Quitry (1827-1867) marquis de Chaumont-Quitry[réf. nécessaire], chambellan de Napoléon III (1852-1865), député de la Sarthe (1854-1863), conseiller général de l’Eure, maire du Landin (Eure), chevalier de la Légion d’honneur.

Clémentine de Chaumont-Quitry (1863-), elle fut la fondatrice et directrice de l'hôpital auxiliaire no 6 d'Hazebrouck, pendant la Première Guerre mondiale, à ce titre, elle reçut en 1921 la croix de chevalier de la Légion d’honneur.

Guy de Chaumont-Quitry (1923-1948)[4] servit au 1er bataillon de marche d'Extrême-Orient, mort pour la France en 1948[5].

Personnages non rattachés à la filiation établie

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Armes et titres

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Chaumont-Quitry.

1. D’azur semé de fleurs de lys d’or (France ancien) brisé d’un l’ambel d’argent à trois pendants semés d’hermines. (apocryphes ?)

2. À la croix losangée de... Ces armes apparaissent dans tous les sceaux qui sont parvenues jusqu’à nous pour la branche aînée de la famille de Chaumont.

3. Un hommage de 1376, montre Richard de Chaumont, seigneur de Quitry couvert d’un manteau à ses armes (fascé d’argent et de gueules) brisé d’un lambel. Armes[6] : Fascé d’argent et de gueules de huit pièces.

Armes adoptées depuis le XVIIe siècle, suivant l’autorisation du roi : depuis Guy, premier marquis de Chaumont-Quitry, grand maître de la garde-robe du roi, écartelé des armes primitives (France ancien, brisé d’un lambel d’argent) et du fascé d’argent et de gueules. Cela ne peux signifier qu’une forme de reconnaissance de la part de Louis XIV ou d’un très exceptionnel privilège du souverain, quelle en serait la motivation ?

Dessin d'une miniature, 1376[7] (BnF, Est Réserve, Oa fol.12 (8. Bouchot), 340, Fonds Gaignières, dessin de Boudan, pris sur le livre manuscrit des hommages du comté de Clermont-en-Beauvoisis qui est à la Chambre des Comptes de Paris, fol. 37).

1376 Hommage.

Cette miniature montre l'hommage de Louis II, duc de Bourbon au roi Charles V pour le comté de Clermont en Beauvoisis. Tous les principales personnalités représentées son couvertes d’un manteau à leurs armes. Au premier plan en bas à gauche, le second personnage est Richard de Chaumont, seigneur de Quitry (Fascé d’argent & de gueules de huit pièces, brisé d’un lambel d’azur) entre à sa droite Pierre de Norry, seigneur de Norry, Vandenesse, Pouligny, Anisy et Monts-en- Genevray, conseiller de Louis II, duc de Bourbon (de gueules à la fasce d’or, alias d’argent) et à sa gauche Édouard de Beaujeu (d'or au lion de sable armé et lampassé de gueules, brisé d'un lambel de cinq pendants du même) seigneur de Perreux, de Semur(-en-Brionnais) et de Beaujeu, époux de la nièce du pape Grégoire XI, Éléonore de Beaufort. Au troisième plan, à gauche au centre de profil (barbe et cheveux longs) Renaud (de Chaumont) seigneur de Trie, cousin donc de Richard de Chaumont -ci-dessus cité- (d'or à la bande componnée d'argent et d'azur, bordée de gueules et accompagnée en chef d'une merlette de sable) les armes des Trie ont connues au moins neuf variantes, parfois très différentes).

  • Titre régulier : comte (1852)[2]

Marquis, comte et vicomte de Chaumont, baron de Chassenay, baron de Lecques, baron de Bourdon, baron de Saint-Michel, baron de Bienfaite, marquis de Chaumont-Quitry, L.P. du 6 novembre 1669, baron d'Orbec, marquis d'Orbec, comte de l’Empire.[réf. nécessaire]

Notes et références

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  1. a b et c Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 10, pages 162 à 165 Chaumont-Quitry (de).
  2. a et b Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, page 61, 2002.
  3. BnF, Dossiers Bleus 178 fol.128.
  4. « LETTRES D'INDOCHINE (1) par GUY DE CHAUMONT-GUITRY, mort pour la France », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Patrick Rongier, « Guy de Chaumont-Guitry », dans Ivan Cadeau, François Cochet et Rémy Porte (dir.), La guerre d'Indochine : dictionnaire, Éditions Perrin, (lire en ligne)
  6. AN, département de sigillographie et notamment AD 60 - Acte / Picardie 238.
  7. BnF, Est Réserve, Oa fol.12.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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