Famille de Lantivy — Wikipédia

de Lantivy
Image illustrative de l’article Famille de Lantivy
Armes de la famille.

Blasonnement De gueules à l'épée d'argent en pal, la pointe en bas[1]
Devise Qui désire n'a repos
Période XIVe siècle à aujourd'hui
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France

Drapeau du pays de Galles Pays de Galles

Pays Drapeau de la Bretagne Bretagne
Charges six conseillers au parlement de Bretagne
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour janvier 1789

La famille de Lantivy est une famille de noblesse bretonne d'origine chevaleresque remontant à 1396. L'auteur commun des deux branches de Trédion et de Kerveno est le chevalier Raoul de Lantivy, seigneur dudit lieu (nunc Lintivic) et de Keraudrenou, en Baud, de Kernazel, en Radenac, de la Ferrière (en Buléon), de Kerveno en Languidic, dans le département du Morbihan. Une branche se fixa au XVIe siècle au Craonnais, d'abord à l'Ile-Tison, puis posséda la Lande de Niafles, la Cour de Livré, l'Éperonniére, la Vieuville, l'Épinay de Bouchamps. Le nom de cette famille proviendrait de lan et divy ("la terre de saint Divy" en langue bretonne).

La famille de Lantivy existe encore aujourd'hui et a adhèré à l'ANF le .

Personnalités

[modifier | modifier le code]
L’hôtel de Lantivy à Château-Gontier.
  • Louis-André de Lantivy, fils de Louis-Pierre-Jacques de Lantivy et de Louise Langlois, fit les deux campagnes de Bavière et de Bohême à la tête d'un escadron du régiment de Fouquet-Cavalerie qu'il avait été autorisé à lever.
    Il épousa :

Il fut arrêté en 1790 par la garde nationale de Craon au moment où il partait pour Paris avec sa famille et une voiture chargée de ses meubles les plus précieux qu'il désirait soustraire au pillage. Il eut beau protester qu'il se rendait à Paris pour se faire soigner par un spécialiste pour une ophthalmie, on le retint prisonnier pendant six semaines dans une maison particulière.

  • Jean-Louis de Lantivy, décédé le à Vannes, et sa première épouse Anne-Marie-Françoise Tault de la Bouverie (décédée le à Ploërmel) eurent 8 enfants dont :
    • Mathurin de Landivy de Trédion, vicomte, né le à Ploërmel, émigra en compagnie de son frère cadet René-Joseph en décembre 1791, participa à la prise de Longwy et de Verdun par les émigrés, passa en Hollande d'enrôlant dans la légion de Béon et fut tué le 2 ou près de Charleroi.
    • René-Joseph de Lantivy de Trédion, dit "Le chevalier de Lantivy", né à Ploërmel le fut admis au Collège de la Marine de Vannes le et émigra, âgé de moins de 16 ans, en décembre 1791 en compagnie de son frère aîné, participant à la prise par les émigrés de Longwy et de Verdun (), puis passe en Hollande, s'enrôlant dans la légion de Béon, puis s'embarque pour l'Angleterre et de là, participa au débarquement de Quiberon. Fait prisonnier et détenu à Vannes, il fut fusillé le . Son nom est gravé sur le monument de la Chartreuse d'Auray[2].
    • Augustin-Charles-Marie de Lantivy de Trédion, né à Vannes le , est le demi-frère des précédents, fils de la seconde épouse de Jean-Louis de Lantivy, Rosalie-Louise-Charlotte Le Brun (leur mariage fut célébré le dans la cathédrale de Vannes). Il s'engagea dans la Marine, participant pendant l'Empire aux campagnes de Hollande, de Russie, d'Allemagne, d'Espagne, notamment sur le vaisseau Le Tourville et l'aviso Le Téméraire et fut blessé pendant la campagne de Saxe en 1813. Il fut nommé maire de Vannes le et conseiller général du Morbihan en 1851, mais démissionna de ces fonctions en 1852 protestant contre le Second Empire. Il avait épousé en 1821 Joséphine-Louise-Sophie de l'Estourbeillon et eut 4 enfants dont :
      • Augustin-Jean-Louis de Lantivy de Trédion, né à Lyon le , engagé en 1847, capitaine en 1856, participa à des campagnes notamment en Algérie et pendant la guerre de 1870 dans l'armée du Rhin et est fait prisonnier à Metz le (prisonnier à Bonn), rentrant de captivité le . Il est nommé lieutenant-colonel en 1878, colonel en 1882, général de brigade en 1887. Commandeur de la légion d'honneur. Il décéda le à Paris. Il avait épousé en 1859 Marie-Jeanne-Félicie de Richemont de Richard'son[3].
  • Jacques-François de Lantivy, chevalier, seigneur de Kerveno fut baptisé le , marié avec Marie-Vincente Le Limonier de la Marche (née en 1741), eurent 5 enfants (4 garçons) dont trois participèrent aux combats de la Chouannerie :
    • Jacques-Louis-Alexandre-Emmanuel de Lantivy de Kerveno, l'aîné, né le à Auray, officier des vaisseaux du roi, prit part, comme ses deux frères, aux guerres de la Chouannerie, mais survécut, décédant le . Il avait épousé Félicité-Marie-Élisabeth-Renée Conen de Saint-Luc dont il eut 5 enfants (il eût aussi deux filles d'un second mariage) dont :
      • Gabriel-Marie-Jean-Benoît de Lantivy de Kerveno, né le au château du Bot en Quimerc'h, fut page de Napoléon Ier. En 1812, il dut quitter l'armée, ayant eu les pieds gelés pendant la campagne de Russie en 1812 (on dut lui amputer le pied droit). Devenu maître des requêtes au Conseil d'État, il fut nommé sous-préfet du Havre, puis préfet de la Corse en 1824, y faisant construire notamment la préfecture, l'hôtel de ville d'Ajaccio, le théâtre San Gabriel. Tombé quelque peu en disgrâce, il devient le préfet des Basses-Alpes et est révoqué en novembre 1828 « pour raisons de santé », mais nommé consul général à Jérusalem, puis à Dublin.
    • Jean-Baptiste-Paul-Marie de Lantivy-Kervéno, né à Auray, chevalier, émigra en 1791, revint en France et fit partie de la conspiration du marquis de la Rouërie, puis du Conseil royal de Bretagne. Il fit partie des chefs des divisions de la Chouannerie qui refusèrent le traité de la Mabilais signé le (30 germinal an III) entre les Conventionnels et les chefs bretons. Proche de Cadoudal, membre du Conseil du Morbihan, il fit partie de l'expédition de Pont-de-Buis en juin 1795. Il participa ensuite à l'expédition de Quiberon, y fut blessé grièvement, laissant son commandement à son cousin Lantivy du Rest ; il se constitua prisonnier le et dut être transporté sur un brancard pour être fusillé à Auray le (12 thermidor an III). Ses ossements sont dans la crypte de la Chartreuse d'Auray.
    • Emmanuel-Isidore de Lantivy-Kerveno, né le au château de Kerveno en Languidic fut fait prisonnier lors du débarquement de Quiberon le , emprisonné à Auray, sauvé par une ancienne religieuse, échappant donc à l'exécution, mais fut massacré six semaines plus tard à Carhaix par les Républicains alors qu'il combattait parmi les Chouans[2].
Armes de la famille de Lantivy
  • Armes : De gueules à l'épée d'argent en pal, la pointe en bas[1],[4]
  • Supports : deux lions
  • Devise : Qui désire n’a repos.
Autres armes des Lantivy
  • Alias : D’azur, à 10 billettes d’or, 4, 3, 2 et 1, qui est de Baud, au franc-canton de gueules chargé d’une épée d’argent, qui est de Lantivy[1],[5].

Branche de Coscro

[modifier | modifier le code]

Les statues de Saint Louis et de Sainte Catherine élevées dans la collégiale de Rostrenen passent pour être les portraits de Louis et de Innocente Catherine, enfants de Jean Gilles et de Florimonde de Lantivy, baronne de Rostrenen au XVIIIe siècle.

Sources et bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c Théodore Courtaux, Cte de Lantivy de Trédion, Histoire généalogique de la maison de Lantivy, Cabinet de l'Historiographe, Paris, 1899
  2. a et b Théodore Courtaux, Histoire généalogique de la maison de Lantivy, de ses alliances et des seigneuries qu'elle a possédées,..., 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55649006/f160.image.r=Lantivy.langFR
  3. Légumier en argent leur ayant appartenu, gravé aux armes Lantivy et Richemont de Richard'son
  4. Pierre de Lantivy, demeurant à la Lande de Niafles, présenta ses preuves de noblesse en 1667, affirmant qu'il « restoit seul de son nom et armes, avec ses enfants », et qu'il portait : de gueules à l'épée d'argent en pal, la pointe en bas
  5. Rietstap indique un blasonnement différent : D’azur, à 8 billettes d’or, 3, 2, 2 et 1, au canton de gueules chargé d’une épée d’argent. mais celui publié dans un ouvrage cosigné par le comte de Landivy en 1899 est probablement plus fiable (Théodore Courtaux, Cte de Lantivy de Trédion, Histoire généalogique de la maison de Lantivy, Cabinet de l'Historiographe, Paris, 1899)