Famille du Pontavice — Wikipédia
Famille du Pontavice | |
Armes | |
Blasonnement | D'argent à un pont de trois arches de gueules, maçonné de sable. |
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Devise | « Omnia per voluntatem » « Certe » |
Branches | de Rouffigny des Renardières de Heussey de Vaugarny |
Période | XVe siècle - aujourd'hui |
Pays ou province d’origine | Bretagne |
Fiefs tenus | Rouffigny, Saint-Laurent-de-Terregatte |
Demeures | Château du Bois-Bide Château des Rues |
Charges | Page Président de chambre à la Cour des comptes Maires |
Fonctions militaires | Général de brigade |
Récompenses civiles | Ordre du Mérite agricole |
Récompenses militaires | Ordre royal et militaire de Saint-Louis Ordre national de la Légion d'honneur |
Preuves de noblesse | |
Montres | 1478 à 1513 |
Réformation de la noblesse | 1599, 1624, 1666, 1670, 1720 (Parlement) |
Admis aux honneurs de la Cour | 1771, 1786, 1788 |
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La famille du Pontavice est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Bretagne.
Histoire
[modifier | modifier le code]Origine
[modifier | modifier le code]La famille du Pontavice tire son nom de la seigneurie du Pontavice.
La famille du Pontavice prouve sa filiation depuis Guillaume, écuyer, seigneur du Pontavice et de Montbaudry, trouvé en 1415 et 1419, père de Jean du Pontavice, marié en 1400[1]. Cette famille appartient donc à la noblesse d'ancienne extraction. Elle figure comme noble d'extraction dans toutes les montres et revues et dans toutes les convocations des bans et arrière-bans de la noblesse de sa province. Ainsi, Guillaume du Pontavice, chevalier, figure dans le mandement du , donné par le duc de Bretagne à son frère Richard, « pour mettre et bouter dehors aucun gens d'armes qui étaient venus piller le pays de Bretagne ». Dans la revue des hommes d'armes du sire de Lescure et de la compagnie du sire de La Hunaudaie, en 1464, figure parmi les hommes d'armes Jehan du Pontavice. Plus tard, cette famille figure dans les réformations et les montres de 1478 à 1513 dans l'évêché de Rennes[2]. Elle est maintenue noble en 1599, 1624, en 1666 et 1670 lors de la Grande enquête sur la noblesse, puis par arrêté du Parlement en 1720. La famille du Pontavice fut reçue aux honneurs de la cour en 1771, 1786 et 1788[1].
Cette famille a adhéré à l'ANF en 1933[3].
Fiefs
[modifier | modifier le code]La famille du Pontavice a possédé les seigneuries suivantes : Le Pontavice, Montbaudry, La Hussonnais, La Lande, Les Préaux, Les Renardières, Saint-Pierre de Heussey, Saint-Laurent de Terregate, de Rouffigny, La Béchardière, La Chaudronneraie, Le Bas-Mesnil, La Mangeantière, La Bizolaye, La Cour-Henry, Le Vaugarny, Saint-Germain, etc.[1]
Parmi les fiefs de la famille du Pontavice, existe encore de nos jours le site des Forges des Salles , situé dans la forêt de Quénécan, à la limite des départements des Côtes-d'Armor et du Morbihan, dans les communes de Perret et de Sainte-Brigitte. Les hauts-fourneaux de ces forges ont fonctionné pendant près de trois cents ans et se sont arrêtés en 1877[4].
La famille du Pontavice possède le château du Bois-Bide à Pocé-les-Bois près de Vitré[5].
Filiation
[modifier | modifier le code]- Yves du Pontavice, écuyer, seigneur de Saint-Laurent de Terregate et de Rouffigny, archer de la compagnie du sire de Langey-du-Bellay, tué en 1558 par les huguenots, devant la porte de l'église de La Dorée, en Mayenne[6].
- Ambroise du Pontavice, écuyer, seigneur de Saint-Laurent-de-Terregatte, capitaine au régiment de Conti, tué au combat vers 1649[6].
- Jean du Pontavice, écuyer, seigneur de Saint-Laurent-de-Terregatte. Il participe à la fondation du Couvent des Clarisses Urbanistes de Fougères, en 1633[7]. Il est connétable de Fougères de 1636 à 1641[6].
- Georges-Michel du Pontavice (v. 1705- 1747), capitaine au régiment de Ségur-infanterie, chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis, mort le à la bataille de Lawfeld.
- Alexandre du Pontavice (mort après 1779), brigadier des armées du roi, chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis.
- Julien-Hyacinthe du Pontavice (1712-1793), officier au Royal Roussillon, chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis.
- Olivier-Jean du Pontavice (1717-1792, marié en 1750), lieutenant des maréchaux de France, chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis.
- Hyacinthe-Laurent du Pontavice (1748-1788), écuyer. Il est lieutenant des Maréchaux de France et capitaine-commandant des chasses du roi à Fougères en 1788[8].
- Jean Joseph du Pontavice (1753-1814), capitaine au régiment de Touraine, chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis, a combattu en Amérique pendant la Guerre d'Indépendance.
- Alexandre Armand du Pontavice de Rouffigny (né en 1762), page de la reine (Marie-Antoinette) en 1777, admis aux honneurs de la cour sous le titre de marquis.
- Louis André du Pontavice (1763-1838), officier de l'armée catholique et royale de Bretagne, de l'état-major de M. Aimé Picquet du Boisguy, chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis.
- Louis Anne du Pontavice (1766-1793), capitaine au régiment d'Armagnac, condamné à mort par le tribunal révolutionnaire pour sa participation à la Conspiration du marquis de La Rouërie, guillotiné le .
- Jacques-René du Pontavice (1777-1844)[9],[10], capitaine au régiment de Rohan, émigré en 1794, puis capitaine de chasseurs aux ordres de M. du Boisguy, à l'armée catholique et royale de Bretagne, de 1795 à 1796[11].
- Hyacinthe du Pontavice de Heussey (1814-1876), poète, ami de Baudelaire, Leconte de Lisle et de Littré.
- Edmond-Marie du Pontavice (1840-1913), lieutenant des mobiles d'Ille-et-Vilaine aux combats du Bourget et de Champigny, Île-de-France. Il est blessé au combat de Champigny au mois de . Il est chevalier de la Légion d'honneur et décoré de la médaille commémorative de la guerre 1870-1871[12].
- Guy-Marie du Pontavice (1842-1905), ancien élève de l'École des chartes, officier des mobiles en 1870-1871, chevalier de la Légion d'honneur[13].
- Jules du Pontavice de Heussey (1848-1928), polytechnicien, général de brigade d'artillerie, ancien attaché d'ambassade à Londres, commandeur de la Légion d'honneur[8].
- Gustave du Pontavice (1850-1916), auteur de plusieurs ouvrages cynégétiques, grand chasseur à tir (c'est dans son chenil qu'est né le premier épagneul breton).
- Olivier du Pontavice de Heussey (1853-1933), directeur du haras du Pin de 1893 à 1911 puis inspecteur général des Haras, éleveur de chevaux en Normandie, chevalier de la Légion d'honneur[14].
- Jacques du Pontavice (1897-1917), mort pour la France à l'âge de 20 ans, le , à Bovy (Marne).
- Bernard du Pontavice de Heussey (1895-1918), aviateur mort pour la France le à l'âge de 22 ans à Manoncourt (Lorraine). Inhumé à Saint-Germain-en-Coglès.
- Hervé du Pontavice de Heussey (1890-1918), aviateur tombé pour la France le à l'âge de 28 ans à Bussy-Lettrée (Marne). Inhumé à Saint-Germain-en-Coglès.
- Marie Carmen du Pontavice (1904-1992), artiste, elle a créé les vitraux de l'église paroissiale de Solesmes (Sarthe).
- Joseph du Pontavice (1904-1994), polytechnicien, général de brigade, officier de la Légion d'honneur.
- Gabriel du Pontavice (1919-2005), cadet de Saumur (, brigade Desplats), président de chambre à la Cour des comptes, officier de la Légion d'honneur.
- Pierre du Pontavice (1926-2021), ancien maire de Melleray-la-Vallée, ancien directeur de la Fédération des parcs régionaux de France, officier de la Légion d'honneur.
- Jacques du Pontavice (1934-2020), maire de Perret (Côtes-d'Armor), officier en Algérie, défenseur de la forêt, du site des Forges des Salles et de l'abbaye du Bon Repos. Commissaire aux courses de Corlay. Chevalier du Mérite agricole.
- Marc du Pontavice (1963), producteur de cinéma.
Armoiries
[modifier | modifier le code]- Armes : D'argent à un pont de trois arches de gueules, maçonné de sable[15].
- Couronne : De comte
- Supports : Deux lions (alias deux lévriers)
- Devise : « Omnia per voluntatem »-« Certe »[16].
Alliances
[modifier | modifier le code]La famille du Pontavice s'est alliée aux familles suivantes : des Pins, de La Barre, de Poilley, d'Arconat, Vivien, Mariette, de Goué, Rogeroy, Taillefer, de Guitton, de Verdun, Larcher, Lusley, Fontaine, Lebasnier, Angot, juin, de La Rocque, Poupin, Lasne, Pelet, Guitton, de Brégel, de Poilley, de Vallois de Villiers, d'Andigné, d'Héliand, Cazin d'Honincthun, de Malfilastre, de Coulanges, de Quenouart, Le Borgne de Coetivy, Guillard de Kersauzic, Romer, d'Ollone, Le Forestier, Tréhu de Monthierry, du Bourg du Bois-Bide (1830), du Plessis de Grenédan (1909), etc.[1]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 5
- Le Bulletin héraldique de France; ou, Revue historique de la noblesse
- Annuaire de l'ANF, Albédia, Aurillac, 2017, p. 60
- Jean-Yves Andrieux, Forges et Hauts fourneaux en Bretagne du XVIIe siècle au XIXe siècle, Nantes, Cid éditions, 1987
- Charles Poplimont, “La” France héraldique: Patras De Campaigno - Ruzé, Heutte, (lire en ligne)
- La Messelière 1922, p. 417.
- « L'ancien couvent des Urbanistes est fondé en 1633 sur le" Clos aux Belles-Femmes". Presque toutes les familles nobles du pays, dont la famille du Pontavice, envoyèrent leurs filles prendre l'habit religieux dans le Monastère de Sainte Claire »- Histoire de la terre ou baronnies de Fougères- Infobretagne-ibidem
- La Messelière 1922, p. 423.
- Selon son acte de décès en date du 5 août 1844 à Fougères (Ille-et-Vilaine), lisible en ligne sur le site des archives départementales d'Ille-et-Vilaine, registre des décès de 1844, 10 NUM 35115 47, vue 55/86, acte 218.
- L'actrice Clotilde Courau est la lointaine descendante, par sa mère, de Jacques-René du Pontavice.
- La Messelière 1922, p. 430.
- La Messelière 1922, p. 419.
- La Messelière 1922, p. 421.
- voir Dominique Taillandier, Manoir de La Carrée, 2011, extraits consultables [1]
- Guy Le Borgne, Armorial de Bretagne, Rennes, 1681, p. 233
- La Messelière 1922, p. 416.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Théodore Courtaux, Histoire généalogique de la maison du Pontavice et de ses alliances, Bretagne, Normandie et Maine, cabinet de "l'Historiographe" (Paris), 1901 (lire en ligne)
- Paul du Pontavice, Maison du Pontavice, Bretagne, Normandie et Maine : son histoire, sa généalogie et ses alliances, Impr. de E. Prost (Rennes), 1903 (lire en ligne)
- Dominique Tallandier, Manoir de La Carrée, 2011, chez l'auteur, la famille du Pontavice de Heussey en terre bretonne, en littérature, sous les drapeaux.
- Henri Frotier de La Messelière, Filiations Bretonnes, t. IV, Saint-Brieuc, Prudhomme, , p.416-430.