Filles du Cœur de Marie — Wikipédia

Filles du Cœur de Marie
Image illustrative de l’article Filles du Cœur de Marie
Ordre de droit pontifical
Approbation diocésaine 18 septembre 1790
par Gabriel Cortois de Pressigny
Approbation pontificale 18 juin 1890
par Léon XIII
Institut congrégation religieuse
Type apostolique
Spiritualité ignacienne
But enseignement, engagement divers.
Structure et histoire
Fondation 2 février 1791
Paris
Fondateur Pierre-Joseph de Clorivière & Adélaïde-Marie Champion de Cicé
Abréviation F.C.M.
Site web site officiel
Liste des ordres religieux

Les Filles du Cœur de Marie (en latin : Filiae Cordis Mariae) sont une congrégation religieuse féminine enseignante de droit pontifical.

La congrégation est fondée par Pierre-Joseph de Clorivière (1735-1820) prêtre de la Compagnie de Jésus, avec Adélaïde-Marie Champion de Cicé (1749-1818) afin de préserver la vie religieuse en France, interdite à la suite du décret du par l'Assemblée constituante de 1789[1].

Clorivière pense à une institution où les religieuses se consacrent à Dieu par des vœux religieux, en vivant dans le monde sans habit religieux particulier, anticipant ainsi les instituts séculiers[2]. Ce projet est approuvé le 18 septembre 1790 par Gabriel Cortois de Pressigny, évêque de Saint-Malo ; le 2 février 1791 a lieu la première consécration[3].

Un accord verbal est donné par Pie VII le 19 janvier 1801[4]. L'institut obtient l'approbation du pape Pie IX le 24 avril 1857 et ses constitutions religieuses sont définitivement approuvées par Léon XIII le 18 juin 1890[5].

En 1967, deux instituts fusionnent avec elles.

  • Sœurs de Notre-Dame de la Providence de Blois (Loir-et-Cher) fondées à Blois par Adeline Gaudron (1806-1845) d'une communauté de filles du Cœur de Marie de Paris qui se sépare en 1859 pour devenir une congrégation autonome[6].
  • Petites sœurs de la Vierge Marie de Lyon (Rhône). Le 29 octobre 1860, Alexandrine Geoffray (1829-1890) fonde à Lyon l'œuvre de Notre-Dame Auxiliatrice pour aider les ouvrières pauvres, malades ou âgées et prier pour les âmes du purgatoire[7]. Elle transforme ensuite l'association en congrégation religieuse et fait profession le 18 juillet 1868 dans la chapelle des visitandines de Lyon en prenant le nom de sœur Marie-Thérèse de Sainte-Chantal[8]. Le 25 juillet 1869, elle fait un pèlerinage à la Salette et rencontre le Père Sylvain Marie Giraud (1830-1885) supérieur général des Missionnaires de Notre-Dame de la Salette. Il l'aide dans sa fondation et rédige les constitutions[9]qui sont approuvées le 6 janvier 1872 par Jacques Ginoulhiac, archevêque de Lyon[10]. Les sœurs abandonnent le vocable de Marie-Auxiliatrice pour se placer sous celui de Notre-Dame de la Salette[9]. Elles adoptent en 1951 le nom de Petites sœurs de la Vierge Marie[11].

Activité et diffusion

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Les Filles du Cœur de Marie se dévouent principalement à l'enseignement.

Elles sont présentes en[12]:

La maison-mère est rue Notre-Dame-des-Champs à Paris.

Au 31 décembre 2008, la congrégation comptait 1409 religieuses dans 155 maisons[13]. En 2024, elles sont environ 900 sœurs[12].

Personnalités membres de la congrégation

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Notes et références

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  1. Marielle de Chaignon 1990, p. 7-9.
  2. « Un fondateur : Pierre de Clorivière », sur https://isfcj.org (consulté le )
  3. André Rayez, Clorivière et ses fondations (1790-1792), vol. 54, Revue d'histoire de l'Église de France, (lire en ligne)
  4. Henri-Raymond Casgrain, La société des filles du Coeur de Marie d'après ses annales, t. I, Paris, Devalois, (lire en ligne), p. 365-366
  5. Magali Della Sudda, « Les cardinaux protecteurs de l'action catholique féminine », dans François Jankowiak Laura Pettinarol, Les cardinaux entre Cour et Curie : Une élite romaine (1775-2015), Publications de l’École française de Rome, (ISBN 9782728312313), p. 128-129
  6. « Nos fondateurs », sur https://laprovidence-blois.fr (consulté le )
  7. Guillaume Cuchet, Le crépuscule du purgatoire, Paris, Armand Colin, , 256 p. (ISBN 978-2-200-26901-2)
  8. Louis Carlier, Un vrai fils de Marie, le R.P Giraud, Grenoble, Imp. St-Bruno, , p. 374-375
  9. a et b Valentin, Le Père Giraud : sa vie et sa mission dans l'église, Lyon, Roudil, , p. 184 à 196
  10. Compte rendu du congrés marial : tenu à Lyon les 5,6,7, 8 septembre 1900, t. II, Emmanuel Vitte, (lire en ligne), p. 616-618
  11. « Petites sœurs de la Vierge Marie de Lyon », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  12. a et b « FCM dans le monde », sur https://filles-du-coeur-de-marie.cef.fr (consulté le )
  13. (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie éditrice vaticane, (ISBN 978-88-209-8355-0), p. 1533

Bibliographie

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  • Henri-Raymond Casgrain, La société des filles du Coeur de Marie d'après ses annales, Paris, impr. F. Devalois, 1899-1905 (BNF 32941939, lire en ligne)
  • Marielle de Chaignon, Vie d’Adélaïde de Cicé : 1749-1818, Nouvelles cités, , 157 p. (BNF 37592794, lire en ligne).
  • Société des filles du Coeur de Marie (Paris), Documents historiques : Les Trente premières années 1790-1820, (BNF 36602500)

Articles connexes

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Liens externes

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