Fontenay-sur-Mer — Wikipédia
Fontenay-sur-Mer | |
L'église Saint-Martin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat | Philippe Anne 2020-2026 |
Code postal | 50310 |
Code commune | 50190 |
Démographie | |
Population municipale | 166 hab. (2021 ) |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 29′ 21″ nord, 1° 18′ 56″ ouest |
Altitude | Min. 1 m Max. 43 m |
Superficie | 8,18 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Valognes |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Fontenay-sur-Mer est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 166 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 930 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont à 14 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 890,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Fontenay-sur-Mer est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (95,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (63,7 %), terres arables (25,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), zones urbanisées (0,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Fontenetum au XIIe siècle, Fontanetum en 1192, Fonteneio vers 1280[16], Fonteney le Bercheur en 1552[17], Fontenay le Berceur en 1755[18], Fontenai-sur-Mer en 1828[19].
Toponyme gallo-romain tardif ou médiéval très précoce, issu du latin populaire fontana « source, fontaine », d'où le sens de « lieu où il y a des sources »[20].
C'est pour différencier cette paroisse de celle de Fontenay dans le canton de Mortain que fut sporadiquement employé, du XVIe au XVIIIe siècle, le nom alternatif de Fontenay-le-Berceur, d'abord attesté sous la forme dialectale Fonteney le Bercheur en 1552. L'emploi de ce nom ne semble pas dépasser le milieu du XVIIIe siècle. Il fait référence aux Le Berceur, seigneurs de Fontenay[21].
En 1890, Fontenay devient Fontenay-sur-Mer[22], permettant ainsi à la commune de se différencier de l'autre Fontenay de la Manche.
Le gentilé est Fontenayais.
Histoire
[modifier | modifier le code]Près du château de Courcy, on a découvert les traces d'un exploratorium ou vigie romaine nommé les Castiaux, d'où la vue s'étend jusqu'à la mer[23].
Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Néhou[24].
En 1463, Montfaut, trouva à Fontenay Thomas Lucas qu'il renvoya faire vérifier sa noblesse, et qui fut assis à la taille pour cette année 1463[23]. En 1666, Chamillart, dans sa recherche de noblesse, reconnut
La paroisse de Fontenay, avec celles de Saint-Marcouf, Émondeville et Azeville, composaient le marquisat de Fontenay[23].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].
En 2021, la commune comptait 166 habitants[Note 3], en évolution de −8,29 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[31].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Château de Courcy du XVIIe siècle, inscrit partiellement au titre des monuments historiques[32]. Façades du XVIIIe siècle, jardins, colombier et musée de l'automobile (7 500 modèles au 1/43e), ainsi que chapelle et communs.
- Château de Franqueville (ou Francville) du XVIIe siècle, également partiellement inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [33], bâti à l'emplacement d'un château du XIIIe siècle.
- Ferme-manoir de Varreville du XVIe siècle.
- Ferme-manoir de Sortosville du XVIe – XVIIIe siècle.
- Ferme du Manoir du XVIIe siècle.
- Église Saint-Martin, en partie du XIIe siècle et tour en bâtière. Elle abrite une Vierge à l'Enfant du XIVe classée au titre objet le [34], une chaire à prêcher du XVIIe, une clôture de chœur du XVIe. La nef et le porche d'entrée à trois arches datent du XVIIe siècle, la croisée du transept du XIIe siècle, le chœur du XIIIe siècle et les chapelles du XVe siècle, le cadran solaire du XVIIe siècle. L'église a la particularité d'avoir un autel à l'extérieur, dans le cimetière[35] pour la lecture de l'évangile aux Rameaux. Jacques-François Le Lubois (1737-1824), curé de Fontenay pendant quarante ans, fut l'un des quatre députés du Cotentin pour le clergé à siéger aux États généraux de Versailles en 1789[36]. Il émigra dix ans.
- Vieux colombier couvert en schiste, près de l'église.
- Croix de Godbain du XVIIIe siècle, croix de cimetière du XVIIIe siècle.
-
Le château de Courcy. -
L'église Saint-Martin. -
La Vierge à l'Enfant. -
La chaire à prêcher. -
La nef de l'église. -
Le chœur de l'église. -
Le vieux colombier près de l'église -
Le monument aux morts.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Le golf de Fontenay
[modifier | modifier le code]En 1971, Michel Gatellier, propriétaire du château de Courcy sur la commune de Fontenay-sur-Mer, possédait également une lande de 33 hectares en bordure de mer. Par hasard, il évoqua la question devant le président du Tennis-club de Saint-Vaast-la-Hougue « Coco » Blanguernon qui lui suggéra d’en faire un golf naturel et rustique, à l’image des parcours « Links » que l’on peut voir dans de nombreux village de bord de mer en Écosse et en Irlande. Les Écossais appelaient ce genre de parcours des « links ».
Michel Gatellier accepta de se lancer dans l’aventure. Avec l’aide d’une dizaine de voisins et amis, il entreprit de faire réaliser un remodelage sommaire qui permit de transformer la lande en un parcours de golf de neuf trous.
Le parcours fut inauguré en 1972. Michel Gatellier en fut le premier président, il le restera dix-huit ans. Les premiers membres de l’Association sportive étaient pour moitié des habitants des communes alentour, Valognes, Carentan, Saint-Vaast-la-Hougue, et pour moitié des propriétaires de résidences secondaires. Mais le gros de la fréquentation provenait des joueurs de passage, pour l’essentiel britanniques, ravis de retrouver en Normandie un terrain de golf ressemblant à ce qu’ils connaissaient chez eux.
Mais le golf se joue sur dix-huit trous. Ainsi, au début des années 1990, un certain nombre de membres voulurent lancer la construction de neuf nouveaux trous. Ils achetèrent pour ce faire une trentaine d’hectares supplémentaires. En 2008, après une quinzaine d’années de péripéties, l’extension appelée « La Roselière » dessinée par l’architecte Yves Bureau fut inaugurée. À cette occasion, le golf de Fontenay-sur-Mer fut rebaptisé « Golf de la Presqu’île du Cotentin».
Fin 2020, l’Association Sportive du Golf présidée par Jacky Millet a décidé d’en confier la gestion à la société ECO GOLF SERVICES dirigée par Philippe Holé. Ce transfert est entré en vigueur au , année du cinquantenaire du Golf de la Presqu’île du Cotentin.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 86.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 208.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique de Fontenay-sur-Mer sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Démissionnaire, n'habitant plus dans la commune.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- « Orthodromie entre Fontenay-sur-Mer et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Fontenay-sur-Mer ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Page 300 - (ISBN 2600028838).
- Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. I), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXI, Caen, 1892, p. 230.
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 119.
- Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 454.
- Le latin populaire fontana représente l'emploi substantivé de l’adjectif fontanus « relatif à la source », « de source », accordé au féminin (avec aqua « eau » sous-entendu).
- Bertrand Pâris, Registres des gardes nobles de la Chambre des Comptes de Normandie, t. 1, SPHAN, Limeil-Brévannes, 1995 [Répertoire Périodique de Documentation Normande, deuxième série, n° 4].
- Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.
- Jean-Yves Cuquemelle, Montebourg et le pays Cassin, Éditions Heimdal, , 92 p., p. 87.
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 184.
- « Madeleine Launey élue maire de Fontenay-sur-Mer », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Philippe Anne est élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
- « Château de Courcy à Fontenay-sur-Mer », notice no PA00110403, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château de Francville à Fontenay-sur-Mer », notice no PA00110404, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000422.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 114, 219.
- Gautier 2014, p. 208.