Fort Craig — Wikipédia

Fort Craig
Image illustrative de l’article Fort Craig
Ruines du quartier des officiers de fort Craig.

Lieu Socorro, État du Nouveau-Mexique
Construction 1854
Utilisation 1854-1885
Site internet Site historique du fort Craig
Coordonnées 33° 38′ 25″ nord, 107° 00′ 46″ ouest
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Fort Craig
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Mexique
(Voir situation sur carte : Nouveau-Mexique)
Fort Craig

Le fort Craig est un ancien poste militaire de la United States Army établi en 1854 sur la rive ouest du río Grande, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Socorro dans l'État actuel du Nouveau-Mexique. Construit en remplacement du fort Conrad situé à une quinzaine de kilomètres plus au nord, le fort Craig était destiné à protéger les colons américains venus s'installer dans la région et les émigrants empruntant la Camino Real de Tierra Adentro des attaques des Amérindiens Navajos, Apaches et Comanches. Il est abandonné en 1885.

Le site du fort Craig s'étend approximativement sur 320 mètres d'est en ouest et 180 mètres du nord au sud et est situé sur 16 hectares (40 acres).

Avant le fort Craig

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Le traité de Guadalupe Hidalgo de 1848 souligne les plans de la construction d'une série de forts le long des nouvelles frontières du Mexique et des États-Unis. Les Apaches et autres groupes d'Amérindiens sont signalés pour harceler les colons et les voyageurs des deux côtés de la frontière. Les attaques par les tribus de l'intérieur du territoire des États-Unis sur le sol mexicain sont un problème que les États-Unis sont obligés de traiter en vertu du traité avec le Mexique. Les colonies le long du rio Grande nécessitent une protection contre les raids apaches et navajos, qui requièrent des postes de l'armée le long de la vallée du rio Grande.

Pour ce dernier objectif, en 1849, une première garnison est fondée à Socorro au Nouveau-Mexique. Elle est remplacée par un fort, fort Conrad, le long du Camino Real de Tierra Adentro sur le rive ouest du fleuve, au travers et un peu au-dessus du gué de Valverde, à l'extrémité nord du Jornada del Muerto (en) en 1851[1]. Il est en service pendant peu de temps. Bien qu'il soit sur un site idéal à partir duquel on peut lancer des campagnes militaires contre les Apaches et les Navajos, il est sujet à des problèmes de construction et sous la menace constante d'inondations soudaines.

En 1853, le 3e régiment d'infanterie commence la construction d'un nouveau fort sur un promontoire à 4 kilomètres (9 miles) en aval de la rivière du fort Conrad[1]. Le nouveau fort, nommé en l'honneur du capitaine Louis S. Craig, un jeune officier populaire de la guerre américano-mexicaine, est occupé en 1854 avec des troupes du fort Conrad.

La vie dans le fort isolé Craig est au mieux inconfortable et solitaire, et au pire mortelle. Les bâtiments sont une source constante de détresse pour les soldats et les archives révèlent des litanies de plaintes à propos des toitures qui prennent l'eau, des murs et des cheminées qui s'effritent, des conditions de surpopulation et de la saleté provenant des toits sales qui s'effritent et des sols boueux.

Guerre de Sécession

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Mât du drapeau du fort Craig.

En , le fort Craig est devenu le plus grand fort du sud-ouest, avec près de 2 000 soldats. La même année, plusieurs régiments des volontaires du Nouveau-Mexique y sont placés pour faire face à une nouvelle menace — l'armée confédérée du Nouveau-Mexique.

En , une force de cavalerie d'environ 100 hommes sort du fort Craig et a une escarmouche avec les rebelles à Canada Alamosa. Ce combat est connu comme la bataille de Canada Alamosa, l'une des nombreuses petites batailles qui ont lieu dans l'Arizona confédéré.

En , les cinq régiments des volontaires du Nouveau-Mexique sont envoyés vers le sud du fort Union pour renforcer le fort Craig et attendre la progression confédérée sur le rio Grande.

Après la capture de plusieurs installations militaires dans le nouveau territoire confédéré de l'Arizona, le brigadier général Sibley mène une brigade d'environ 2 500 confédérés enthousiastes mais mal équipés de l'armée du Nouveau-Mexique. Le , l'armée du Nouveau-Mexique quitte le fort Fillmore et se dirige vers le nord en direction du fort Craig mais contourne le fort après le refus de l'armée de l'Union d'engager le combat dans la plaine devant le fort[2].

Sur les bastions en cailloux du fort Craig, sont installés des « Quaker guns » (des canons factices en bois) avec plein de chapeaux de soldats à côté de vrais canons et de véritables troupes de l'Union. Cette ruse impressionnante perturbe les plans de Sibley d'un assaut direct contre le fort Craig. De plus, Sibley n'a pas l'artillerie lourde nécessaire pour un siège contre le fort lourdement fortifié et défendu[2].

Le , les troupes de l'Union menées par le colonel Edward Canby et l'armée confédérée du Nouveau-Mexique du brigadier général Sibley se rencontrent une première fois lors de la bataille de Valverde, un gué sur le rio Grande juste au nord du fort. Les deux camps subissent de lourdes pertes. À la fin de la journée, les confédérés tiennent le champ de bataille, mais l'Union tient encore le fort Craig.

La bataille de Valverde est considérée comme une victoire confédérée. Néanmoins, les volontaires du Nouveau-Mexique, sous le commandement du colonel Miguel Pino, trouvent les chariots de ravitaillement légèrement gardés et les brûlent. Sibley est obligé de marcher vers le nord sans le ravitaillement qu'il espérait prendre dans le fort Craig. Le , les forces confédérées contournent l'armée de l'Union et se dirigent sur Albuquerque.

Guerres indiennes

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Entre 1863 et 1865, le fort Craig est le quartier général pour les campagnes de l'armée américaine contre les Apaches Gila et Mimbres.

Le fort Craig est abandonné définitivement en 1885.

Site historique du fort Craig

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En 1894, le fort Craig est vendu aux enchères au seul enchérisseur, la Valverde Land and Irrigation Company.

Le fort Craig est répertorié sur le Registre national des lieux historiques en 1970[3]. La propriété est finalement cédée à l'Archaeological Conservancy par la famille Oppenheimer et transférée au Bureau of Land Management en 1981.

En 2008, vingt corps apparaissent, pillés dans le cimetière au fort Craig, et soixante-sept sont exhumés et retirés par les archéologues fédéraux pour éviter tout pillage supplémentaire. Les exhumations qui ont eu lieu entre août et octobre, ont sorti 67 squelettes — 39 hommes, 2 femmes et 26 enfants et nourrissons[4]. Le fort Craig est situé à 170 kilomètres (105 miles) au nord de Las Cruces et à 52 kilomètres (32 miles) au sud de Socorro, entre les sorties 115 et 124 le long de l'Interstate 25. Un petit centre de visiteurs est situé dans le site historique national de fort Craig.

L'action fictive du western d'Hollywood de 1958 Fort Massacre se déroule autour du fort Crane, un fort fictif analogue au fort Craig en 1879.

Références

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  1. a et b Coolidge 1856, p. 414.
  2. a et b Taylor 1995.
  3. (en) « National Register Information System », sur le site du National Park Service, National Register of Historic Places,
  4. Dabovich

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Richard H. Coolidge Surgeon General of the U. S. Army et A. O. P. Nicholson Assistant Surgeon, U. S. Army, United States Congressional serial set inventory control record 1, Washington, (lire en ligne), p. 414-419. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) John Taylor, Bloody Valverde, , 198 p. (ISBN 978-0-8263-2148-0). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Melanie Dabovich, « 67 bodies secretly exhumed from NM grave », sur Yahoo, Associate Press article, . Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes

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