François-Joseph Delegorgue — Wikipédia
François-Joseph-Augustin Delegorgue | ||
Le général Delegorgue, blessé au combat par les Monténégrins, ordonne à ses soldats de l'abandonner. Estampe publiée dans les Fastes de la Nation française et des puissances alliées. | ||
Naissance | Arras | |
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Décès | (à 48 ans) Dubrovnik, Croatie Mort au combat | |
Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1776 – 1806 | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes | |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur | |
Hommages | Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile, 27e colonne | |
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François-Joseph-Augustin Delegorgue, né le à Arras et mort le à l'attaque de Raguse ancien nom de Dubrovnik en Croatie, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Biographie
[modifier | modifier le code]Soldat de l'Ancien Régime
[modifier | modifier le code]Fils d'un homme de loi d'Arras qui donne une éducation distinguée, il s'engage le , dans le régiment de Poitou et devient caporal le . Fait sergent le , puis fourrier le , il obtient le grade de sergent-major le . Dans cet intervalle, il a servi à bord du vaisseau la Bourgogne, sous les ordres du capitaine Dorvilliers en 1779.
Les premières campagnes de la Révolution
[modifier | modifier le code]Le , il s'embarque sur le vaisseau l'Apollon commandé par le capitaine Behague, à destination de la Martinique, et revient en France le suivant. Le de la même année, il est nommé sous-lieutenant de grenadiers. Lieutenant le et capitaine le , il fait les campagnes de cette année et de 1793 à l'armée de Sambre-et-Meuse. Le , il participe à la bataille de Neerwinden où un coup de feu lui traverse la cuisse, tandis qu'à la tête de son régiment il enlève le village. Il guérit de cette blessure mais reste boiteux.
Nommé chef de bataillon le 27 pluviôse an II, il devient chef de la 49e demi-brigade — future 13e demi-brigade — le 19 fructidor an III. Il est à cette époque investi du commandement d'Aire et de Bergues. Employé à l'armée des côtes de Cherbourg, il rejoint en l'an IV celle d’Italie.
En Italie
[modifier | modifier le code]Il reçoit une nouvelle mais légère blessure le , pendant le massacre des Français à Vérone.
Dans cette journée, dite des Pâques véronaises, Delegorgue sauve la vie à de nombreux compatriotes, ce qui lui vaut les félicitations du général en chef Bonaparte, qu'il accompagne l'année suivante en Égypte.
Campagne d'Égypte
[modifier | modifier le code]Arrivé le premier au Marabout lors du débarquement de l'armée, il entre le premier aussi le lendemain (14 messidor an VI) dans Alexandrie. Il se distingue pendant toute la durée de la campagne, particulièrement le 29 ventôse an VIII lors de la bataille d'Héliopolis où, sur le champ de bataille-même, Kléber le nomme général de brigade, nomination que le Premier consul confirme le 19 fructidor suivant. En l'an IX, il fait partie de la division du général Friant et est l'un des signataires de la capitulation d'Alexandrie, après laquelle il revient en France avec les débris de l'armée d'Orient.
Guerres de l’Empire
[modifier | modifier le code]Membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII et commandant de l'ordre le 25 prairial, Delegorgue, qui commande alors le département de la Manche passe à la Grande Armée le 6 brumaire an XIV. En 1806, il est transféré à l'armée d'Italie.
Au mois de juin de la même année, il se trouve sous les ordres du général Marmont, lorsque le 17, près de Raguse, placé à l'avant-garde avec une petite troupe, il est assailli par un parti de Monténégrins. À la première décharge, il a la cuisse fracassée et tombe ; quatre de ses grenadiers le placent sur leurs épaules et l'emportent, mais les Monténégrins les poursuivent et bientôt les atteignent. Delegorgue, qui reconnaît l'impossibilité de leur échapper, engage ses hommes à l'abandonner. Ils refusent, mais deux d'entre eux ayant été blessés : « n'oubliez pas, leur dit-il, que je suis votre général ; je vous ordonne de me déposer à terre et de vous éloigner ». Ses soldats lui obéissent finalement, et à peine l'ont-ils quitté que sa tête, séparée de son corps, devient un trophée de victoire pour ses adversaires.
Son nom est gravé côté Sud de l'arc de triomphe de l'Étoile.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- : commandeur de la Légion d'honneur
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « François-Joseph Delegorgue », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]