Georges Jeanperrin — Wikipédia
Georges Jeanperrin | |
Naissance | Remiremont (Vosges) |
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Décès | (à 86 ans) Tours (Indre-et-Loire) |
Origine | France |
Allégeance | République française France libre |
Arme | Infanterie |
Grade | Lieutenant-colonel |
Années de service | 1936 – 1964 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre T.O.E |
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Georges Jeanperrin, né le à Remiremont et décédé le à Tours, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Jeune officier Saint-cyrien affecté en Afrique au début de la seconde guerre mondiale, il décide de se rallier à la France libre en 1940 et participe aux combats en Afrique, au Proche-Orient, en Italie et en France. Après le conflit, il poursuit sa carrière militaire et combat en Indochine et en Algérie.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et engagement
[modifier | modifier le code]Georges Jeanperrin naît le 14 mai 1916 à Remiremont dans les Vosges[1]. Choisissant la carrière des armes, il entre à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr en 1936 dans la promotion "Soldat Inconnu" où il côtoie notamment Alain de Boissieu[2]. À sa sortie d'école, il est affecté aux troupes coloniales et part pour le Sénégal en juillet 1939[3].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Muté en Haute-Volta, c'est sur ce territoire que Georges Jeanperrin voit le début de la seconde guerre mondiale[3]. En désaccord avec l'armistice du 22 juin 1940, il s'enfuit vers la Gold Coast pour rejoindre les troupes britanniques puis, lorsque le Cameroun français se rallie à la France libre en août 1940, il s'y rend pour s'engager dans les forces françaises libres[2]. Affecté au 1er régiment de tirailleurs du Cameroun (1er RTC) en septembre suivant, il participe à la formation du 3e bataillon de ce régiment[2]. Avec le 1er RTC, il participe à la campagne du Gabon[3]. En décembre 1940, le 3e bataillon est détaché du 1er RTC pour former le bataillon de marche no 4 (BM4) avec lequel Georges Jeanperrin part pour le Tchad[2]. Il participe ensuite à la campagne de Syrie en juin 1941 puis est promu lieutenant et prend le commandement de la 1re compagnie du BM4[2]. Le mois suivant, il est engagé dans la campagne d'Afrique de l'Est en Éthiopie puis, après un passage au Liban, prend part à la fin de la guerre du désert en Libye en janvier 1943[3].
Promu capitaine en avril 1943, Georges Jeanperrin participe à la campagne de Tunisie où il s'illustre lors des combats autour du Djebel Zaghouan et de la prise de Takrouna[2]. Avec la 1re division français libre (1re DFL) dont fait partie le BM4, il prend part à la campagne d'Italie à partir d'avril 1944 et est blessé par balle le 17 mai dans le secteur du Rio Mari en menant sa compagnie à l'assaut d'une position ennemie[2]. Il débarque ensuite en Provence en août 1944 et participe à la libération de Toulon[3]. Il se distingue à nouveau lors de la prise du sommet du Thouar, à La Garde, en remplissant tous les objectifs qui lui ont été fixés et en relevant une autre compagnie sous les bombardements allemands[2]. Suivant l'avancée de la 1re DFL, il participe ensuite à la bataille des Vosges puis à la bataille d'Alsace[3]. Après cette dernière, il part pour les Alpes où il combat notamment sur le massif de l'Authion et vers le col de Tende près duquel il termine la guerre[2].
Après-Guerre
[modifier | modifier le code]Après la guerre, Georges Jeanperrin est affecté à Madagascar de 1946 à 1948 puis revient en France pour suivre les cours de l'école d'état-major[2]. Il sert ensuite en Indochine de 1951 à 1954 puis en Algérie de 1955 à 1956[2]. Après deux ans passés au Cambodge, il retourne en Algérie en 1958 avant d'être muté en Centrafrique en 1961[3]. Il est promu lieutenant-colonel en 1963 et prend sa retraite un an plus tard[3].
Georges Jeanperrin meurt le 6 janvier 2003 à Tours[1].
Décorations
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Références
[modifier | modifier le code]- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, (ISBN 2-85704-633-2).