Gilead Sciences — Wikipédia
Gilead Sciences | |
Création | 1987 |
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Dates clés | 1992 : Introduction en bourse 2017 : Gilead achète Kite Pharma pour $1,9 milliard [1] 2020 : Gilead achète l'entreprise Immunomedics pour $21 milliards [2] |
Forme juridique | Société anonyme |
Action | NASDAQ (GILD)[3] |
Siège social | Foster City États-Unis |
Direction | Daniel O'Day (d) (depuis )[4] |
Actionnaires | BlackRock (7,94 %)[5] The Vanguard Group (7,25 %)[5] |
Activité | Pharmacie |
Produits | Descovy (d)[3], Odefsey (d)[3], Genvoya (d)[3], Stribild (d)[3], Complera (d)[3], Eviplera (d)[3], Atripla (d)[3], Truvada (d)[3], Viread (d)[3], Emtriva (d)[3], Tybost (d)[3], Vosevi (d)[3], Bictegravir/emtricitabine/tenofovir alafenamide (en)[6], Vemlidy (d)[6], Epclusa (d)[6], Harvoni (d)[6], axicabtagène ciloleucel[6], Zydelig (d)[6], Letairis (d)[6], Ranexa (d)[6] et AmBisome (d) |
Filiales | Gilead Sciences Ltd (d) Gilead Sciences (Australia) (d) Kite Pharma (en)[3] |
Effectif | 11 800 en 2019 |
Site web | http://www.gilead.com |
Capitalisation | 93 774 millions USD en mars 2020 |
Fonds propres | 22,7 G$ ()[6] |
Chiffre d'affaires | $27,28 milliards de dollars (2022) |
Bilan comptable | 61,6 G$ ()[6] |
Résultat net | $4,59 milliards de dollars (2022) |
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Gilead Sciences est un laboratoire pharmaceutique américain fondé en 1987.
Le groupe produit notamment des antiviraux comme le oseltamivir, tenofovir, sofosbuvir, et remdesivir. Il est un acteur majeur sur le marché du sida et des hépatites B et C. Il réalise près de 70% de son chiffre d'affaires aux États-Unis.
Gilead est coté en bourse au sein du NASDAQ. Son siège se trouve à Foster City en Californie.
Histoire
[modifier | modifier le code]Gilead Sciences a été créée en — sous le nom initial de Oligogen — par Michael L. Riordan, alors âgé de 29 ans[7],[8].
L’entreprise bénéficie d'une étroite connexion avec le monde politique, son conseil d’administration comprenant Donald Rumsfeld (ministre de la Défense de 1975 à 1977 puis de 2001 à 2006) et l'épouse du gouverneur de Californie Pete Wilson[9].
En , Gilead Sciences acquiert Pharmasset, spécialisée dans le traitement de l'hépatite C, pour 11 milliards de dollars[10].
En 2014, le lancement en France du Sovaldi, traitement contre l'hépatite C, suscite la polémique en raison de son prix, de l'ordre de 40 000 euros, jugé exorbitant[11]. Ce tarif, qui n'est pas harmonisé au niveau européen, a été fixé en accord avec le laboratoire américain par le Comité économique des produits de santé[11]. Le maintien du brevet du médicament en 2018 par l'office européen des brevets suscite une controverse[12]. Le brevet a notamment été suspendu par la justice brésilienne la même année[13].
En , Gilead signe un partenariat avec Galapagos, une entreprise de biotechnologie belge[14].
En , Gilead Sciences annonce l'acquisition de Kite Pharma, entreprise américaine spécialisée dans l'oncologie notamment des récepteurs antigéniques chimériques, pour 11,9 milliards de dollars[15].
En , Gilead annonce avoir investi 5 milliards de dollars dans la société belge Galapagos. La société américaine augmente donc sa participation de 12,3 % à 22 % au capital de Galapagos[16]. Plus qu'un investissement, il s'agit d'une collaboration mondiale de recherche et développement sur 10 ans[17].
En mars 2020, Gilead Sciences annonce l'acquisition pour 4,9 milliards de dollars de Forty Seven, spécialisé contre les cancers du sang[18]. En juin 2020, Gilead Sciences annonce l'acquisition d'une participation de 49 % dans Pionyr Immunotherapeutics, spécialisée dans l'oncologie[19]. En septembre 2020, Gilead Sciences annonce l'acquisition d'Immunomedics, spécialisée dans les traitements contre le cancer, pour 21 milliards de dollars[20]. En décembre 2020, Gilead annonce l'acquisition de MYR, entreprise allemande spécialisée dans les traitements contre les hépatites, pour 1,15 milliard de dollars[21].
En février 2024, Gilead annonce l'acquisition de CymaBay Therapeutics, spécialisée contre les maladies du foie, pour 4,3 milliards de dollars[22].
Produits actuellement disponibles
[modifier | modifier le code]- Yescarta : un Car T Cells anti CD19 pour traiter les lymphomes diffus à grandes cellules.
- Emtriva (emtricitabine), un inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse du VIH et du VHB
- Viread (ténofovir disoproxil fumarate), un inhibiteur nucléotidique de la transcriptase inverse du VIH et du VHB
- Truvada, une association des deux molécules précédentes permettant une monoprise quotidienne. Ce médicament est notamment indiqué pour traiter les patients infectés par le VIH, mais aussi en prévention chez les populations à risque dans le cadre de la PrEP.
- Stribild (elvitégravir+emtricitabine+TDF+cobicistat), une combinaison fixe de quatre molécules, dont trois antirétroviraux (trithérapie) et un adjuvant (cobicistat), indiquée dans le traitement du VIH-1
- Genvoya (elvitégravir+emtricitabine+ténofovir alafénamide+cobicistat), un médicament alternatif au Stribild, dont la composition est très proche, avec moins d'effets indésirables au niveau de la fonction rénale et musculo-squelettique
- Sovaldi (sofosbuvir), un médicament dans le traitement de l'hépatite C
- Epclusa (sofosbuvir+velpatasvir), un médicament dans le traitement de l'hépatite C
Produits en cours de développement
[modifier | modifier le code]- Remdésivir, promédicament étudié initialement pour traiter la maladie à virus Ebola, mais par la suite d'autres infections virales, dont la maladie à coronavirus 2019, malgré des résultats peu probants et des effets secondaires importants[23],[24],[25],[26]. Une nouvelle étude commandée par le fabricant arrive en effet à des résultats décevants[27], malgré un prix de traitement que certains jugent trop élevé[28].
Activité de lobbying
[modifier | modifier le code]En France
[modifier | modifier le code]Le groupe est inscrit au répertoire des représentants d'intérêts de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique et déclare pour l'année 2017 des dépenses d'un montant compris entre 200 000 et 300 000 euros[29].
Auprès des institutions de l'Union européenne
[modifier | modifier le code]Gilead Sciences est inscrite depuis 2016 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2017 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant compris entre 300 000 et 400 000 euros[30]. En 2019, le budget de lobbying auprès des instances européennes est d'environ 800 000 euros[31].
Aux États-Unis
[modifier | modifier le code]Selon le Center for Responsive Politics, les dépenses de lobbying de Gilead Sciences aux États-Unis s'élèvent en 2018 à 2 990 000 dollars[32].
Références
[modifier | modifier le code]- « Avec Kite Pharma, Gilead parie sur la thérapie génique contre le cancer », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
- « Cancer : Gilead débourse 21 milliards de dollars pour Immunomedics », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
- « https://www.sec.gov/Archives/edgar/data/882095/000088209518000008/a2017form10-k.htm »
- « https://www.bloomberg.com/research/stocks/people/person.asp?personId=39345031&privcapId=29002 »
- « http://phx.corporate-ir.net/External.File?item=UGFyZW50SUQ9NDAxMzExfENoaWxkSUQ9LTF8VHlwZT0z&t=1&cb=636573297626432618 »
- « http://investors.gilead.com/static-files/1a607ba4-ee05-4dc5-9eeb-9509c6b8a3e4 »
- Gilead Sciences, Inc History, International Directory of Company Histories, Vol. 54. St. James Press, 2003
- « Gilead, le laboratoire qui vaut de l'or », sur FIGARO, (consulté le )
- « Defense Secretary Rumsfeld sees growth in Gilead stake », sur cnn.com (consulté le ).
- (en) « Gilead bets $11 billion on hepatitis in Pharmasset deal », Lewis Krauskof et Anand Basu, Reuters, 21 novembre 2011
- « Hépatite C : le nouveau traitement coûtera 40 000 euros », Libération.fr, (lire en ligne)
- « Hépatite C: le brevet du labo Gilead maintenu », sur FIGARO, (consulté le )
- Zone Bourse, « Gilead: brevet d'un médicament contre l'hépatite suspendu au Brésil | Zone bourse », sur www.zonebourse.com (consulté le )
- (en) « Belgium's Galapagos signs $2 billion deal with U.S. group Gilead », Reuters, 17 décembre 2015
- (en) Natalie Grover, « Gilead to buy Kite for promising cancer therapies in $12 billion deal », sur Reuters,
- « Biotech: vaste accord de coopération entre Gilead et Galapagos », Zone Bourse, 14 juillet 2019 (consulté le 15 juillet 2019 sur le site de Zone Bourse)
- « L'américain Gilead investit 5 milliards de dollars dans la biotech belge Galapagos », Les Echos, 15 juillet 2019 (consulté le 15 juillet 2019 sur le site des Echos)
- (en) Manas Mishra et Trisha Roy, « Gilead buys Forty Seven for $4.9 billion to bolster cancer drug pipeline », sur Reuters,
- Manojna Maddipatla, « Gilead to buy 49.9% stake in cancer drug developer for $275 million », sur Reuters,
- « Gilead to buy Immunomedics in $21 billion deal », sur Reuters,
- « Gilead to acquire German biotech firm MYR for about 1.15 billion euros », sur Reuters,
- (en) Bhanvi Satija, « Gilead to buy CymaBay for $4.3 bln in bets on liver disease treatment » , sur Reuters,
- Coronavirus: Deux études publiées le même jour le remdesivir disent exactement l'inverse
- L'américain Gilead accélère en Bourse après une fuite sur l'efficacité du remdesivir contre le Covid-19
- Gilead plombé par une étude négative sur un médicament Covid-19
- Échec d'un médicament de Gilead testé sur des patients atteints de coronavirus
- COVID-19: le remdésivir ne serait pas le médicament miracle
- Le traitement du Covid-19 par le remdésivir coûtera 2 340 dollars
- « Fiche Gilead Sciences » (consulté le )
- « Gilead Sciences - Registre des représentants d'intérêts », sur ec.europa.eu (consulté le )
- Etienne Campion, Remdésivir inefficace : comment la Commission européenne s'est laissé séduire par Gilead, marianne.net, 5 décembre 2020
- « Lobbying Spending Database - Gilead Sciences, 2018 | OpenSecrets », sur www.opensecrets.org (consulté le )