Golias (maison d'édition) — Wikipédia

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Golias
Repères historiques
Création 1985
Fondée par Christian Terras
Fiche d’identité
Forme juridique Société à responsabilité limitée

SIREN 411 086 606

Statut éditeur indépendant
Siège social Villeurbanne (France)
Spécialités éditeur généraliste d'inspiration chrétienne
Collections Combats actuels
Titres phares Trombinoscope des évêques
Langues de publication Français
Diffuseurs SODDIL
Site web www.golias-editions.fr
Préfixe ISBN 978-2-35472
978-2-911453
978-2-914475Voir et modifier les données sur Wikidata
Données financières
Chiffre d'affaires 223 300 € en 2017
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Golias est une maison d'édition catholique critique, située à Lyon, publiant ouvrages et titres de presse. C'est en 1994 que Golias devient une maison d’édition. Son titre fondateur, « éditions Golias », vient de la revue catholique de gauche Golias Magazine, lancée en 1985.

Histoire

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Golias est d'abord une simple revue, fondée en 1985 par Christian Terras[1],[2]. Elle s'est popularisée à la suite du succès de la première édition du Trombinoscope des évêques de 1990[3],[4].

La revue historique éditée depuis 1985 à Villeurbanne est devenue le bimestriel Golias Magazine. Depuis , les éditions publient également Golias Hebdo, disponible en version papier et en version PDF par abonnement en ligne.

La revue est engagée sur les questions relatives à l’antisémitisme et à l'histoire de la Shoah[5].

La maison d'édition est, selon Sophie Noël, spécialiste de sciences de l'information, une maison d'édition catholique, qui privilégie une grille de lecture laïque et critique[6]. Elle publie des ouvrages sans concession sur l'extrême droite catholique, sur le Rwanda, ainsi que sur les milieux de la publicité[6].

Selon le chercheur Remi Korman (2021), Golias est une revue catholique française de gauche qui « devient une référence dès 1995 : des articles publiés dans cette revue inspirent des journalistes rwandais ou sont repris in extenso dans des journaux rwandais, y compris le journal gouvernemental, La Nouvelle Relève. La circulation fonctionne aussi dans l’autre sens, Golias pouvant reproduire des articles de la presse rwandaise »[7]. Les enquêtes publiées par Golias ont fourni un appui à plusieurs films documentaires[7].

Son nom fait référence à un évêque légendaire du Moyen Âge, appelé Golias, qui aurait inspiré les Goliards qui étaient des chanteurs critiques sur le fonctionnement de l'Église catholique romaine[réf. souhaitée].

Affaires judiciaires

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Dans le cadre de l'affaire Videlier, du nom d'un historien du CNRS qui a mis en cause un collègue vacataire, l'accusant d'avoir été lié dans le passé à un groupe négationniste, l'association en tant que co-éditrice de l'ouvrage Négationnistes : les chiffonniers de l’Histoire, Villeurbanne/Paris, Éd. Golias/Éd. Syllepse, 1997, est condamnée le par le tribunal de grande instance de Paris pour diffamation publique envers un particulier et à payer une amende et les dommages et intérêts[5]. Le , la cour d'appel confirme la condamnation de l'historien Philippe Videlier, de Radio France, des responsables de l'association Golias et des éditions Syllepse - éditeurs de l'ouvrage incriminé -, aux amendes prévues[5]. La cour d'appel déclare qu'il ne lui appartient pas de juger de « la véracité ou [de] la fausseté des allégations concernant le passé de François Robert », mais que « l'imputation de négationnisme est diffamatoire »[5].

Publications de presse (journaux et magazines)

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  • Golias Hebdo : hebdomadaire d'informations générales, fondé en 2008 par son actuel rédacteur en chef[8], Christian Terras[2]. Sa formule papier n'est disponible que par abonnement ou via une édition numérique[9].
  • Golias Magazine : bimestriel d'informations générales fondé en 1985 par Christian Terras[2], revue chrétienne « résolument ancrée à gauche »[10], selon Delphine Descave. Le magazine est diffusé par l'intermédiaire de ses abonnés. Il est aussi vendu en librairies.
  • Trombinoscope des évêques, éditions 1990, 1997, 2001, 2002, 2004, 2006-07, 2009, 2011, 2012, 2014, 2016, 2018, 2020 et 2022.

Auteurs publiés par les Éditions Golias

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Quelques noms parmi tous les livres publiés : Paul Gauthier, Paul Ariès, Marie Botturi[11],[12],[13], Caroline Fourest, Laura Boujasson, Huyan Basisu, Jacques Musset, Rolland Sublon, Jacques Chockeyas, Georges Lethe, Gérard Fourez, Christian Terras, Jean Cardonnel, René Naba, Jean-Marie Muller, Barbara Delière, Philippe Blanchon, Martine Sevegrand, Pierre Vignon...

Golias a ouvert un site web avec un système de publication ouvert avec modération en 2002. Et depuis 2005, la vente par internet a été mise en place

Notes et références

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  1. ↑ « Débat Christian Terras et le Père Pedro », sur Ina.fr (consulté le )
  2. ↑ a b et c François Devinat, "Christian Terras, le pince-monseigneur", liberation.fr, 10 novembre 1995
  3. ↑ Robert Migliorini, « Médias Les évêques épinglent la revue « Golias » Mercredi 11 mars, un communiqué du P », LA Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  4. ↑ François Devinat, « Christian Terras, le pince-monseigneur. Il a fait de Golias, revue «catho tendre et grinçante», un phénomène de presse », Libération,‎ (lire en ligne)
  5. ↑ a b c et d Henry Rousso, Commission sur le racisme et le négationnisme à l'université Jean-Moulin Lyon III : Rapport à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, , 263 p. (lire en ligne [PDF]), « Le cas Videlier à Lyon II », p. 172-179.
  6. ↑ a et b Sophie Noël, «  Les petits éditeurs « critiques » et la presse écrite : une relation ambiguë  », Communication & langages, vol. 163, no 1,‎ , p. 29-46 (DOI 10.4074/S0336150010011038, lire en ligne)
  7. ↑ a et b (en) Rémi Korman, « Writing the History of a Controversy: The Relationship between the Rwandan Catholic Church and the Tutsi Genocide through the Rwandan Press (1994–2003) », Sources. Material & Fieldwork in African Studies, no 2,‎ , p. 45 (lire en ligne, consulté le )
  8. ↑ « FRANCE 5 - Programmes, vidéos et replay », sur france.tv (consulté le )
  9. ↑ « golias-editions.fr/rubrique202… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  10. ↑ Delphine Descaves, « Revue / Golias », sur L'Œil électrique.
  11. ↑ Didier Gourin, « Jean Sulivan mérite le détour », Ouest France, no 23593,‎
  12. ↑ Yves Leclair, « Jean Sulivan ou le grand soleil de la mort », Revue Études, no 4287,‎ , p. 121-122
  13. ↑ Christian Merveille, « Parole essentielle », L'Appel, magazine belge mensuel, no 440,‎ , p. 23

Liens externes

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