Gross-Rosen — Wikipédia
Groß-Rosen | ||
Camp de Groß-Rosen | ||
Présentation | ||
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Gestion | ||
Date de création | Août 1940 | |
Date de fermeture | Février 1945 | |
Victimes | ||
Nombre de détenus | 125 000 | |
Morts | 40 000 | |
Géographie | ||
Coordonnées | 50° 59′ 50″ nord, 16° 16′ 38″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Allemagne (1937) | ||
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Groß-Rosen était un camp de concentration nazi allemand, construit en 1940 en tant que satellite de Sachsenhausen. Il s'agissait au départ d'un camp de travail dont la main-d'œuvre était employée dans les carrières de granite[1] des environs. Il devint autonome en 1941. Il fut libéré le par l'Armée rouge. L'une des dépendances de Groß-Rosen était située dans la ville tchécoslovaque de Brunnlitz, camp qui abrita les Juifs de Schindler qui survécurent à l'Holocauste.
Une centaine de sous-camps situés principalement en Basse-Silésie dépendaient du camp de Groß-Rosen.
Un total de 125 000 prisonniers a été interné dans ce camp et 40 000 d'entre eux y sont morts.
Le site de Groß-Rosen, à quelques kilomètres au sud du village de Rogoźnica - à l'origine sur le territoire allemand - est englobé par la Pologne depuis la modification en 1945 de la frontière entre l'Allemagne et la Pologne.
Commandants du camp
[modifier | modifier le code]Durant la période initiale de Gross-Rosen de fonctionnement comme un sous-camp formel de Sachsenhausen, les deux officiers SS-Lagerführer suivants ont servi de commandant des différents camps, les SS-Untersturmführer Anton Thumann, et SS-Untersturmführer Georg Gussregen. De jusqu'à la libération, les fonctionnaires suivants ont servi de commandants entièrement indépendants du camp de concentration de Gross-Rosen :
- SS-Obersturmbannführer Arthur Rodl : – .
- SS-Hauptsturmführer Wilhelm Gideon (en) : – .
- SS-Sturmbannführer Johannes Hassebroek : jusqu'à l'évacuation.
Liste des sous-camps de Gross-Rosen
[modifier | modifier le code]L'expansion la plus ambitieuse du système de Gross-Rosen des camps de travail a eu lieu en 1944 en raison de la demande accélérée du soutien de l'avancement du front.
On estime que leur nombre total a atteint 100 à ce moment selon la liste de leurs destinations officielles[2].
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Gross-Rosen dans les marches de la mort
[modifier | modifier le code]En janvier 1945, le camp devient une étape dans l'évacuation des déportés depuis les camps situés plus à l'Est. Au cours des dernières semaines de janvier, le camp est rapidement surpeuplé en raison de l'arrivée des déportés d'Auschwitz, évacués dans la précipitation à partir du [5] : des baraquements prévus pour 100 détenus en hébergent jusqu'à 400[6].
Évacuation du camp en février 1945
[modifier | modifier le code]Appuyé sur les instructions de HSSPF du Bohême, envoyées en novembre 1944, Johannes Hassebroek, alors commandant du camp, ordonne l'évacuation du camp à compter du [7]. Cette évacuation s'effectue selon des ordres, diversement exécutés dans les camps satellites, de supprimer tout détenu qui serait susceptible de ralentir la progression[8]. L'évacuation des camps satellites se fait par étapes au cours de l'hiver et du printemps 1945 (jusqu'à la veille de la capitulation en fait) : dans un premier temps, elle concerne surtout les camps satellites de l'Est de l'Oder, dont les détenus sont envoyés dans des camps plus à l'Ouest, puis, à partir d'avril, les détenus se trouvant dans des camps de l'Est de l'Elbe, envoyés plus à l'Ouest[9]. À partir du moment où ils parviennent à l'Ouest de l'Oder, certains détenus font le voyage en train dans des conditions épouvantables[10].
Prisonniers notables
[modifier | modifier le code]- Leon Lewkowicz survivant de la Shoah. Champion de France poids et haltères, porteur de la flamme Olympique à Paris en 2024 à l'âge de 94 ans (1930-).
- Abbé Pierre Davignon (1912-1945), résistant belge[11].
- Henri Gaillot (1896-1944), résistant belge.
- Jules Grandjean, (1899-1945), résistant belge.
- Robert Hugues-Lambert (1908-1945), acteur français, déporté pour homosexualité, mort le .
- Claude Malraux (1920-1944), résistant français.
- Adolphe Rabinovitch (1918-1944), résistant français d'origine russe.
- François Vallée (1912-1944), résistant français, Compagnon de la Libération.
- Rose Warfman (1916-2016), résistante française.
Galerie
[modifier | modifier le code]- Entrée du camp
- Entrée du camp et Potence
- Crématoire du camp
- Cuisine du camp
- Mémorial du camp
- Mémorial du camp
- Monument à l'entrée du camp
- Musée du camp situé dans l'ancienne cantine des SS
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Karl Babor (1918-1964), médecin SS officiant dans le camp de Gross-Rosen
- Liste des camps de concentration nazis
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Blatman, Les Marches de la mort. La dernière étape du Génocide nazi, été 1944-printemps 1945, traduit par Nicolas Weill, publié avec le concours de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, Fayard, Paris 2009, (ISBN 221363551X)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gross-Rosen sur le site de l'H.E.A.R.T. avec la liste des responsables du camp.
- « Filie obozu Gross-Rosen » [« Subcamps of Gross-Rosen, interactive »], Gross-Rosen Museum (Muzeum Gross Rosen w Rogoźnicy) (consulté le )
- Prezes Rady Ministrów: J. Buzek, « Rozporządzenie Prezesa Rady Ministrów w sprawie określenia miejsc odosobnienia, w których były osadzone osoby narodowości polskiej lub obywatele polscy innych narodowości. », Dziennik Ustaw Nr 106, Poz. 1154, (consulté le )
- (de) Tenhumberg Reinhard, « Parschnitz: Außenlager des Konzentrationslagers Groß-Rosen, Zwangsarbeitslager für Juden », Familie Tenhumberg, (consulté le )
- D.Blatmann, Les marches de la mort, p. 112
- D.Blatmann, Les marches de la mort, p. 113
- D.Blatmann, Les marches de la mort, p. 114
- D.Blatmann, Les marches de la mort, p. 116 à 119
- D.Blatmann, Les marches de la mort, p. 118
- D.Blatmann, Les marches de la mort, p. 119-120
- Marie-Pierre D'UDEKEM D'ACOZ, Pour le roi et la patrie. La noblesse belge dans la Résistance, Tielt, 2003.