Grotte des Combarelles — Wikipédia

Grotte des Combarelles
Mammouth gravé de la grotte des Combarelles
Localisation
Coordonnées
Pays
Région
Département
Commune
Vallée
Localité voisine
Les Combarelles
Voie d'accès
D47
Caractéristiques
Type
Période de formation
calcaire du Coniacien[1]
Occupation humaine
Patrimonialité
Site web
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de Nouvelle-Aquitaine
voir sur la carte de Nouvelle-Aquitaine
Localisation sur la carte d’Aquitaine
voir sur la carte d’Aquitaine
Localisation sur la carte de la Dordogne
voir sur la carte de la Dordogne

Grotte des Combarelles *
Coordonnées 44° 56′ 37″ nord, 1° 02′ 32″ est
Critères (i) (iii)
Superficie 4,095 ha[2]
Numéro
d’identification
085-009
Région Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 1979 (3e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

La grotte des Combarelles est une grotte ornée située dans la commune des Eyzies, en Dordogne, en France. Avec plus de 600 gravures, cette grotte est considérée comme un site majeur de l'art pariétal du Magdalénien. Elle est l'un des quinze « sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère » inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1979.

La grotte des Combarelles est située dans le quart sud-est du département de la Dordogne, dans la commune des Eyzies, près de la route D47, sur la rive gauche (côté sud) de la Beune, à environ 2,5 km en amont de la confluence avec la Vézère à l'ouest, où se trouve aussi le bourg des Eyzies. La grotte de Font-de-Gaume se trouve à 1,3 km (à vol d'oiseau) au sud-ouest[3].


"Photographie de la vallée des Combarelles"
La vallée des Combarelles. L'entrée de la grotte se trouve au fond à droite.
Artéfacts trouvés à l'entrée de la grotte. Période magdalénienne.

Le porche d'entrée et la galerie mineure Combarelles II ont été fouillés par Émile Rivière entre 1891 et 1894. La galerie majeure Combarelles I a été découverte le par Denis Peyrony, Louis Capitan et Henri Breuil[4],[5], quatre jours avant la grotte de Font-de-Gaume.

Description

[modifier | modifier le code]

Le grand porche s'ouvre sur deux galeries divergentes : Combarelles I et Combarelles II[6]. Combarelles I, la plus importante, est un couloir étroit de 249 m de long sur une largeur d’un mètre en moyenne. Combarelles III est une troisième zone décorée, découverte en 2005 par Marc Delluc à l'extrémité de Combarelles I[1], ce qui a porté la longueur totale de la galerie à environ 300 mètres. C’est l’écoulement d’une rivière souterraine dans le calcaire qui a peu à peu formé ces galeries.

Art pariétal

[modifier | modifier le code]

La grotte contient plus de 600 gravures pariétales. Elles sont datées du Magdalénien, période qui va d'environ 18 000 à 13 000 ans avant le présent (AP). Des traces de couleurs indiquent que les artistes avaient peint les figures gravées. Depuis 15 000 ans, les peintures ont été progressivement lessivées par l'humidité de l'air et par la condensation sur les parois. Seules les gravures sont restées intactes[5].

Le bestiaire, finement gravé et plus rarement dessiné en noir, évoque une faune diversifiée incluant chevaux, rennes, bouquetins, mammouths, rhinocéros laineux, ours, félins et quelques bovidés. La lecture de ces gravures animalières, largement enchevêtrées, est facilitée par un traitement souvent réaliste qui les distingue nettement d'un ensemble exceptionnel d'une cinquantaine de figures anthropomorphes, beaucoup plus schématiques, et de quelques signes, notamment des tectiformes.

Depuis 1979, le site est inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco, parmi les quinze sites et grottes ornées de la région listés sous le nom de « Sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère »[2].

Combarelles I a été classée au titre des monuments historiques peu après sa découverte, par arrêté du 12 décembre 1902[7]. Combarelles II a été inscrite par arrêté du 24 septembre 1943[8].

La grotte des Combarelles est ouverte à la visite. Pour des raisons de conservation, le nombre de visiteurs est limité à 78 par jour, par groupes de 12 personnes au maximum[5].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Man-Estier et al. 2015, paragr. 2
  2. a et b Cartographie
  3. « Les Combarelles, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate)
  4. Man-Estier et al. 2015, paragr. 3
  5. a b et c « La grotte des Combarelles », sur hominidés.com (consulté le )
  6. Man-Estier et al. 2015, paragr. 1
  7. Notice no PA00082546, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  8. Notice no PA00082547, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • [Archambeau & Archambeau 1991] Monique Archambeau et Claude Archambeau, « Les figurations humaines pariétales de la grotte des Combarelles », Gallia Préhistoire, no 33,‎ , p. 53-81 (ISSN 0016-4127, lire en ligne [sur persee]).
  • [Barrière 1997] Claude Barrière, « Paléo 1997, no 1, hors série : L'art pariétal des grottes des Combarelles », 24 articles + 3 annexes disponibles en ligne, sur journals.openedition.org, .
  • [Capitan, Breuil & Peyrony 1924] Louis Capitan, Henri Breuil et Denis Peyrony, Les Combarelles aux Eyzies (Dordogne), Paris, Masson et Cie, coll. « Peintures et gravures murales des cavernes paléolithiques » (no 5), , 192 p..
  • [Delluc, Delluc & Vialou 1994] Brigitte et Gilles Delluc et Denis Vialou, « Une étude de l'abbé Henri Breuil sur la grotte des Combarelles II (Les Eyzies) », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 121,‎ , p. 285 (lire en ligne [PDF] sur docs.shap.fr).
  • [Man-Estier et al. 2015] (en) Elena Man-Estier, Émeline Deneuve, Patrick Paillet, Lucie Loiseau et Catherine Cretin, « Something new in Combarelles I (Les Eyzies-de-Tayac, Dordogne, France) » [« Du nouveau aux Combarelles I (Les Eyzies-de-Tayac, Dordogne, France) »], Paléo, vol. 26,‎ , p. 201-214 (lire en ligne [sur journals.openedition.org]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • [Peyrony & Peyrony 1937] Denis Peyrony et Élie Peyrony, « Gravures pariétales de la galerie de droite de la grolle des Combarelles », Actes du Congrès préhistorique de France, 12e session, Toulouse - Foix, 1936, Société préhistorique française,‎ , p. 736-739 (lire en ligne [PDF]).
  • [Roussot & Breuil 1966] Alain Roussot et Henri Breuil, « Une lettre de l'abbé Breuil sur la découverte de la grotte des Combarelles aux Eyzies », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 93, no 3,‎ , p. 199-202 (lire en ligne)

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]