Guillaume Boichot — Wikipédia
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activité |
Guillaume Boichot est un sculpteur français né à Chalon-sur-Saône le et mort à Paris le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Son père, également prénommé Guillaume, est maître coutelier à Chalon-sur-Saône, sa mère est Claudine Bertrand[1]. Guillaume est leur premier enfant, ils en auront cinq. Le talent de dessinateur de Guillaume Boichot se révèle très jeune. Vers 1750, il vient s'établir à Chalon, chez Pierre Colasson, un sculpteur d'ornements et de statues d'églises. Boichot est placé chez lui par ses parents pour apprendre à modeler. En 1756, il va à Paris mais, ne trouvant pas de travail, revient à Chalon où il reçoit des commandes de décorations de résidences. Insatisfait de la nature des travaux qu'il réalise, il retourne à Paris et entre dans l'atelier du sculpteur Simon Challe, membre de l'Académie. Il se marie, à Chalon, le avec Claudine Eysandeau, sa cousine germaine, alors âgée de 19 ans[2]. Ils ont une fille qui meurt jeune. Vers 1770-1773, le marquis de Pons, seigneur de la petite ville de Verdun-sur-le-Doubs, le charge de la décoration de son château. Il y consacre deux années, réalise deux grandes statues (Bacchus et Cérès) et des bas-reliefs ; il décore l'escalier monumental de peintures.
Quelques années plus tard, Guillaume Boichot part pour étudier son art en Italie. Il est reçu en 1789 à l'Académie des beaux-arts[3] et est élu membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1791[4].
Il est l'auteur, entre autres, des bas-reliefs du péristyle du Panthéon de Paris, des fleuves de l'arc de Triomphe du Carrousel[5], et de la statue de Saint Roch à l'église Saint-Roch à Paris.
Œuvres dans les collections publiques
[modifier | modifier le code]- New-York, Metropolitan Museum of Art : Méléagre présente à Atalante la tête du sanglier calydonien, dessin.
- Autun, musée Rolin : Éponine et Sabinus devant Vespasien, dessin[6].
- Chalon-sur-Saône, musée Vivant-Denon, outre de nombreux dessins :
- Amour assis avec son arc, 1775-1780, dessin ;
- Amour assis méditant avec son arc, 1775-1780, dessin ;
- Assomption de la Vierge, peinture à l'huile sur carton ;
- Le Baptême du Christ par saint Jean, peinture à l'huile sur toile ;
- Mucius Scaevola, terre cuite ;
- Triton enlevant une femme sur un montre marin, 1770-1773, sanguine ;
- Trois Naïade, terre cuite ;
- Néréide chevauchant un centaure marin s'agrippant à un montre aquatique, plâtre patiné ;
- Thésée, 1770-1773, buste en terre cuite ;
- Hannibal, 2e moitié du XVIIIe siècle, buste en terre cuite.
- Dijon, musée des Beaux-Arts : Le Triomphe de la Tempérance sur la Gourmandise, plâtre, 357 × 162 cm.
- Paris :
- arc de Triomphe du Carrousel : quatre Fleuves, bas-reliefs ornant les archivoltes.
- École nationale supérieure des beaux-arts : La Descente de Croix, sanguine, plume et encre noire, lavis d'encre brune, rehauts de gouache blanche sur papier lavé de brun-rouge, 44,8 × 29,5 cm[7]. Boichot s'inspire de la fresque de Daniele da Volterra peinte dans la chapelle Orsini à Rome. La feuille demeure aussi très proche de l'art de Michel-Ange dans les effets musculaires, le corps inerte de Jésus, par sa posture et sa morphologie, évoquant le Christ de la pietà de la basilique saint-Pierre[8].
- église Saint-Roch : Saint Roch, statue en pierre.
- musée du Louvre :
- Vase funéraire, 1780-1791, terre cuite[9] ;
- Michel-Ange, vers 1806, buste en marbre d'après Battista Lorenzi[10] ;
- Bacchanale, dessin[11].
- Frise de faunes et de bacchantes d'après l'antique, 1765 ou 1769-1770, dessin, plume et encre rouge et grise sur fond de lavis gris sur papier crème, 18,2 × 31,3 cm[12] ;
- Panthéon : bas-reliefs du péristyle, pierre.
- Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau : Allégorie à la gloire du Premier Consul porté sur le pavois, 1800-1802, dessin[13].
- Saint-Marcel, abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon :
- Première prédication de saint Pierre à Jérusalem , vers 1783, bas-relief ;
- Deux figures d'Anges soutenant le Sarcophage de saint Marcel, chapelle Notre-Dame[14], originaux disparus.
- Senlis, musée d'Art et d'Archéologie : Amour ailé, dessin[15].
- Hercule assis (vers 1795), musée d'Art du comté de Los Angeles.
- Bas-reliefs du péristyle du Panthéon de Paris.
- Saint Roch (détail), Paris, église Saint-Roch.
- Méléagre présente à Atalante la tête du sanglier calydonien[16], New York, Metropolitan Museum of Art.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jules Guillemin, « Guillaume Boichot (1735-1814) », Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône, , p. 3-57 (ark:/12148/bpt6k213871q)
- La mère de Claudine était la sœur de la mère de Boichot. Le mariage entre cousins germains nécessitait une autorisation qui fut donnée par le parpe Clément XIV (cf. Jules Guillemin, p. 13).
- Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, tome 1, Librairie Charles Delagrave, 1876, p. 320.
- Frédéric de Clarac, Musée de sculpture antique et moderne, Tome I, Imprimerie Royale, Paris, 1841, p. 679.
- Dans une lettre, citée par Guillemin, Boilot décrit son travail sur le Carrousel : « Je fais un ouvrage qui me plaît beaucoup. Ce sont des bas-reliefs qui décorent les archivoltes des arches de l'intérieur de l'Arc de Triomphe élevé sur le Carrousel, en face des Tuileries. Ils représentent les fleuves sur lesquels ont été remportées les grandes victoires, tels que le Danube, la Vistule. Ces figures demandent un grand caractère. Elles tiennent à celles de Jupiter et de Neptune. Les deux rivières qui les accompagnent sont comme des nymphes appuyées sur leurs urnes elles sont gracieuses et contrastent avec la majesté des fleuves. »
- « Éponine et Sabinus devant Vespasien », notice no 01610001195, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « La Descente de Croix, Guillaume Boichot, sur Cat'zArts »
- Emmanuelle Brugerolles (dir.), De l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, pp. 88-89, Cat. 26.
- « Vase funéraire », notice no M5037000681, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Michel-Ange », notice no M5037010344, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Bacchanale », notice no 50350009716, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Acquis par le musée en 2017.
- « Allégorie à la gloire du Premier Consul porté sur le pavois », notice no 50160000307, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Elle reçut la première sépulture d'Abélard, dans laquelle les moines lui érigèrent plus tard un cénotaphe en pierre. Ce monument fut ensuite transféré dans le collatéral Sud de l'église, puis vendu à un paysan pour en faire une auge à la Révolution. Acquis par Guillaume Boysset, en très mauvais état, il échut à Alexandre Lenoir, grâce à Guillaume Boichot (J.Lahaye, Mairie de Saint-Marcel, Bulletin d'accueil des nouveaux habitants, p. 28).
- « Amour ailé », notice no M0809006847, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Œnée, roi de Calydon, organise une grande battue pour abattre le sanglier envoyé par la déesse Artémis pour le punir de ne pas lui avoir fait d'offrandes. Pour ce faire, il invite son fils, Méléagre, et les grands héros mythologiques dont Thésée, Jason, Castor et Pollux, Idas et Lyncée, Pélée, Télamon, et Atalante, femme dont il s'éprend.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Charles Claude Lebas de Courmont, Vie de Guillaume Boichot, Paris, Firmin Didot père et fils, 1823 (en ligne sur books.google.fr).
- Jules Guillemin, « Guillaume Boichot (1735-1814) », in: Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône, tome V, 1866, pp. 1-74 (en ligne sur Gallica).
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :