Guillaume de Marcossey — Wikipédia
Évêque de Genève | |
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Lieutenant Dauphiné | |
Évêque de Gap | |
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Chanoine Cathédrale Saint-Pierre de Genève | |
à partir de |
Naissance | Lieu inconnu |
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Décès | |
Sépulture | |
Activités | Évêque catholique (à partir du ), prêtre |
d'azur au lévrier d'argent accolé de gueules.[1]
Guillaume Fournier, dit de Marcossey, mort le , est un prélat d'origine savoyarde du XIVe siècle, évêque de Gap, sous le nom de Guillaume VI, puis de Genève, sous le nom de Guillaume II.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines
[modifier | modifier le code]Guillaume est issu de la famille noble de Fournier, appartenant à la petite noblesse[2], seigneurs de Marcossey (Viuz-en-Sallaz)[3],[4],[5], dans le mandement de Thyez en Sallaz (ou Thy).
Carrière ecclésiastique
[modifier | modifier le code]Guillaume Fournier est official de Genève, en 1344, chanoine de Saint-Pierre, en 1348, puis doyen de la cathédrale de Sion, en 1349[5]. L'historien dauphinois Théodore Gautier (1844) l'imagine, par erreur, évêque de Fréjus jusqu'en 1359.
Il est choisi pour occuper le siège épiscopal de Gap (Dauphiné) le [6], par le pape Innocent VI[5].
Épiscopat de Gap
[modifier | modifier le code]Son action dans le diocèse gapençais pousse Raoul de Louppy, gouverneur de Dauphiné, à le choisir comme lieutenant en début d'année 1366[5],[6], mais Guillaume ne pourra occuper cette charge delphinale que quelques mois[7].
Guillaume sera confronté durant son épiscopat gapençais à un membre de sa famille, Claude de Marcossey, au sujet de problèmes de succession dans ce mandement, près de Scionzier et de Viuz-en-Sallaz[6].
Épiscopat de Genève
[modifier | modifier le code]Le décès de Alamand de Saint-Jeoire[8] lui permet de demander à lui succéder à Genève, dans son église d'origine, où il est nommé le [9], par le pape Urbain V[5],[10]. Il prend possession de son diocèse le suivant[4]. Guillaume de Marcossey devient évêque de Genève et occupera la cathèdre jusqu'à son décès en 1377.
Durant son épiscopat, tenu de maintenir ses droits temporels, il parvient à faire révoquer le vicariat impérial sur la ville et le diocèse de Genève conféré par Charles le Sage à Amédée VI de Savoie en jetant l'interdit sur sa ville après avoir été obligé de se réfugier dans sa famille à Thyez[6]. À son retour à Genève, il renforce les fortifications en faisant ajouter ou réparer 22 tours à la muraille[6].
Mort et succession
[modifier | modifier le code]Guillaume de Marcossey meurt le [5]. Son corps est inhumé dans la chapelle de la Vierge Marie de la cathédrale[4].
Sur le trône de Genève lui succède Jean de Murol[11], familier de l'antipape Clément VII[12].
Hommages
[modifier | modifier le code]Une rue porte son nom à Genève (orthographiée « Marcossay »), dans le quartier de Plainpalais[13].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Armoiries d'après Allard 1704.
- Diocèse, 1985, p. 52.
- Jean-Louis Grillet, Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman, vol. 3, Puthod, , p. 7.
- Jean-Daniel Blavignac, Armorial genevois. Essai historique sur les armoiries, les sceaux, les milices et les sociétés militaires, les uniformes et les bannières, les médailles et les monnaies de Genève, depuis l'époque la plus ancienne jusqu'à nos jours, Genève, (lire en ligne), pp. 244-245.
- Ansgar Wildermann, « Marcossey, Guillaume de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Rollin, 1896.
- Il est rapidement remplacé par Guy Coppier, seigneur d'Hières, à ce poste précédemment occupé par Hugues de Genève, seigneur d'Anthon (Allard, 1704).
- Albanès (1899) nomme son prédécesseur Guillaume Alleman. Les Alleman de Saint-Jeoire sont à distinguer de la famille Alleman, originaire du Dauphiné.
- Albanès 1899 ; Gautier 1844 donne l'année 1367 par erreur.
- Diocèse, 1985, p. 53.
- Diocèse, 1985, p. 303.
- Diocèse, 1985, p. 55.
- « Rue Guillaume-De-MARCOSSAY », Noms géographiques du canton de Genève, sur ge.ch, État de Genève (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- J.-H. Albanès (chanoine), Gallia Christiana Novissima : Histoire des archevêchés, évêchés et abbayes de France, vol. 1 (Aix...), Montbéliard, 1899, col. 502-503 lire en ligne sur Gallica ;
- Guy Allard, Les gouverneurs et les lieutenans au gouvernement de Dauphiné, Grenoble, J. Verdier, 1704 (réed. H. Gariel, Bibliothèque… du Dauphiné, vol. 1, Grenoble, E. Allier, 1864), p. 190.
- Henri Baud (éditeur scientifique), Louis Binz (contributeur), Robert Brunel (contributeur), Paul Coutin (contributeur), Roger Devos (contributeur), Paul Guichonnet (contributeur), Jean-Yves Mariotte (contributeur) et Jean Sauvage (contributeur), Le Diocèse de Genève-Annecy, Paris, Editions Beauchesne, coll. « Histoire des diocèses de France », , 331 p. (ISBN 2-7010-1112-4, BNF 34842416, lire en ligne).
- Théodore Gautier, Précis de l'histoire de la ville de Gap, Gap, A. Allier, 1844, p. 315.
- Edmond Rollin (abbé), « Monographie de Viuz-en-Sallaz », dans Mémoires et documents publiés par l'Académie Salésienne, vol. 19, Annecy, 1896, p. 29-30.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la religion :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :