Hôtel de Beaumanoir — Wikipédia
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Destination initiale | Habitation |
Destination actuelle | Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po) |
Matériau | |
Construction | |
Propriétaire | Institut d'études politiques de Paris |
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Adresse |
L’hôtel de Beaumanoir est un hôtel particulier situé au no 9 rue de la Chaise, dans le 7e arrondissement de Paris. Il héberge depuis 1975 l'Institut d'études politiques de Paris[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]De l'Ancien Régime à 1975
[modifier | modifier le code]Sous l'Ancien Régime, un hôtel particulier est édifié au XVIIe siècle allant du n°5 au n°9 de la rue de la Chaise. Il s'agit d'un grand hôtel particulier édifié au même siècle qui est occupé en 1628 par Sébastien Zamet. Gabrielle d'Estrées fréquente l'hôtel[2]. En 1651, l'hôtel échoit à la famille du marquis d'Antin, avant d'être revendu en 1657 à la famille Foucault de Saint-Germain. En 1661, il devient propriété de la Catherine Bellier, qui y reçoit notamment Louis XIV en 1663[2]. Il est saisi en 1674 par le roi afin de liquider les créances du mari de Catherine Bellier. Le doge de Gênes y loge en 1685. L'hôtel est racheté par l'ordre chrétien des Petites-Cordelières en 1686[2].
Claude de Rouvroy de Saint-Simon rachète l'hôtel en 1752. En 1762, l'hôtel comme le terrain sont vendus par ses descendants à Gaillard de Beaumanoir, qui fait démolir l'hôtel en 1763. En 1771, ce dernier décide de lotir sa propriété[2]. Un nouvel hôtel particulier est construit au n°7 ; Élisa Bonaparte rachète sous le Premier Empire l'hôtel du n°5[3] ; le n°9, lui, devient propriété de Renée-Caroline-Victoire de Froulay, marquise de Créquy. L'hôtel de la marquise est racheté par le marquis de Morant. L'hôtel du n°9 dispose déjà du nom d'hôtel de Beaumanoir[2].
Occupation par Sciences Po (1975-2010)
[modifier | modifier le code]Le directeur de Sciences Po, Jacques Chapsal, met dans les années 1960 en oeuvre une politique immobilière importante[4]. Cherchant à s'étendre dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, le conseil d'administration de l'établissement recherche un hôtel particulier non loin de l'hôtel de Mortemart[5]. En 1975, Électricité de France propose à la Fondation nationale des sciences politiques la location de l'hôtel de Beaumanoir[6]. Cette proposition est permise par Paul Delouvrier, président de l'entreprise publique et enseignant à l'IEP. L'institut installe l'année préparatoire (AP) de l'IEP dans l'hôtel de Beaumanoir peu après[7]. L'école récupère l'hôtel de La Meilleraye à la même époque[5].
Des aménagements supplémentaires ont lieu par la suite[8]. L'école met en oeuvre des travaux de rénovation qui durent jusque dans les années 1980[9]. L'hôtel accueille le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof)[10]. Certaines archives de l'école qui se trouvent à l'hôtel sont centralisées en 2005[11]. En 2000, lorsque la réforme de la scolarité supprime l'année préparatoire, celle-ci se déroule toujours à l'hôtel de Beaumanoir[12].
Rachat par Sciences Po (2010-...)
[modifier | modifier le code]Sciences Po se porte acquéreur de l'hôtel en , à l'instigation de Richard Descoings. L'achat coûte 9 M€[13]. Les locaux mesurent alors 1 645 m²[14].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Michel Poisson, Façades parisiennes: 1200 immeubles et monuments remarquables de la capitale, Parigramme, (ISBN 978-2-84096-463-6, lire en ligne)
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris (1), FeniXX, (ISBN 978-2-7073-3437-4, lire en ligne)
- Pierre Chanlaine, Pauline Bonaparte, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-31084-0, lire en ligne)
- Christian Hottin, Géraldine Rideau et Action artistique de la ville de Paris, Universités et grandes écoles à Paris: les palais de la science, Action artistique de la ville de Paris, (ISBN 978-2-913246-03-4, lire en ligne)
- Anne-Sophie Beauvais et Pascal Cauchy, Sciences Po pour les Nuls, edi8, (ISBN 978-2-412-02400-3, lire en ligne)
- Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
- Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-259-26077-0, lire en ligne)
- Ariane Chemin, La promo: Sciences-po 1986, Stock, (ISBN 978-2-234-05716-6, lire en ligne)
- Frédéric Jiméno, Le 7e arrondissement : itinéraires d'histoire et d'architecture, FeniXX, (ISBN 978-2-402-40474-7, lire en ligne)
- Olivier Fillieule, Florence Haegel, Camille Hamidi et Vincent Tiberj, Sociologie plurielle des comportements politiques: je vote, tu contestes, elle cherche ..., Sciences po, les presses, (ISBN 978-2-7246-2015-3, lire en ligne)
- Odile Gaultier-Voituriez et Goulven Le Brech, « De l’École libre des sciences politiques à Sciences Po : les archives d’un laboratoire de projets pédagogiques et scientifiques innovants », La Gazette des archives, vol. 231, no 3, , p. 77–90 (DOI 10.3406/gazar.2013.5052, lire en ligne, consulté le )
- « Sciences po Paris se réforme en profondeur », sur Les Echos, (consulté le )
- David Bensoussan, « L'incroyable empire immobilier de Sciences-Po », sur Challenges, (consulté le )
- Cour des comptes, « Sciences Po : une forte ambition, une gestion défaillante », Rapports thématiques de la Cour des comptes, (lire en ligne)