Haplogroupe C — Wikipédia
En génétique humaine, l'haplogroupe C (M130) est un haplogroupe du chromosome Y. L'haplogroupe C est le groupe-frère de l'haplogroupe F. Il représente l'une des premières expansions d'Homo sapiens à travers l'Eurasie, et jusqu'à l'Amérique du Nord où il est fréquent dans le groupe na-déné.
Aire géographique
[modifier | modifier le code]L'haplogroupe C serait apparu il y a au moins 60 000 ans, ce qui placerait son apparition en Afrique, juste avant la dernière sortie d'Afrique et l'expansion planétaire de l'Homme moderne. Il est typique des populations d'Asie orientale : Kazakhstan, Sibérie, Mongolie, Canada, Polynésie, et des populations d'Australasie : Inde, Australie.
L'haplogroupe C-M130 constitue une preuve solide de la migration et de l'installation des humains modernes du Moyen-Orient vers l'Asie du Sud et de l'Est[1].
L'haplogroupe C était prédominant en Europe dans les populations avant le dernier maximum glaciaire (LGM) mais est rarement trouvé après, à l'exception de la péninsule Ibérique qui montre une continuité génétique de longue durée et sa préservation jusqu'au Mésolithique[2].
Sa présence en Asie centrale s'explique par les migrations mongoles et turques du Moyen Âge à travers l'empire mongol de Gengis Khan et les khanats turco-tatars.
Description
[modifier | modifier le code]L'haplogroupe C est défini par les mutations M130 / RPS4Y711, P184, P255, et P260.
Sous-groupes
[modifier | modifier le code]En plus du paragroupe basal C* (c'est-à-dire C sans C1 ni C2), l'haplogroupe C a deux branches majeures : C1 (F3393 / Z1426) et C2 (M217).
Les haplogroupes C1 à C6 sont les anciens haplogroupes proposés avant la révision qui a instauré les nouveaux C1 et C2 : C1-F3393 / Z1426 et C2-M217. Le nouveau C1 correspond à tout ce qui n'est pas C3 (c'est-à-dire aux anciens C1, C2, C4, C5, C6). Le nouveau C2 correspond à l'ancien C3.
Schéma général
[modifier | modifier le code] Haplogroupes du chromosome Y (Y-ADN) | ||||||||||||||||||||||||
Plus récent ancêtre patrilinéaire commun | ||||||||||||||||||||||||
A | ||||||||||||||||||||||||
BT | ||||||||||||||||||||||||
B | CT | |||||||||||||||||||||||
DE | CF | |||||||||||||||||||||||
D | E | C | F | |||||||||||||||||||||
G | H | IJK | ||||||||||||||||||||||
IJ | K | |||||||||||||||||||||||
I | J | LT | K2 | |||||||||||||||||||||
I1 | L | T | MS | P | NO | |||||||||||||||||||
M | S | Q | R | N | O | |||||||||||||||||||
R1 | R2 | |||||||||||||||||||||||
R1a | R1b | |||||||||||||||||||||||
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Jienan Li, Feng Song, Min Lang and Mingkun Xie, Comprehensive insights into the genetic background of Chinese populations using Y chromosome markers, royalsocietypublishing.org, 20 septembre 2023, doi.org/10.1098/rsos.230814
- (en) Cosimo Posth, He Yu, Ayshin Ghalichi, Hélène Rougier, Isabelle Crevecoeur et al., « Palaeogenomics of Upper Palaeolithic to Neolithic European hunter-gatherers », Nature, vol. 615, , p. 117–126 (DOI 10.1038/s41586-023-05726-0 , lire en ligne, consulté le ).