Helen Scott — Wikipédia
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Helen Scott (née Helen Grace Reswick le à Brooklyn et morte le à Paris) est une attachée de presse, responsable des relations publiques et interprète américaine. Francophone, elle est l'interprète des fameux entretiens Hitchcock-Truffaut de 1962, qui ont donné lieu au livre éponyme.
Biographie
[modifier | modifier le code]Helen Reswick naît à Brooklyn le , de parents juifs ; son père, originaire d'Ukraine, est arrivé aux États-Unis en 1904[1],[2]. Correspondant de presse, il réside à Moscou à partir de 1922 mais préfère que sa famille réside en France : c'est ainsi que la petite Helen vivra à Nice de 8 à 17 ans[1]. Depuis lors, elle est parfaitement francophone.
Elle quitte l'école très jeune et travaille comme journaliste pigiste.
De retour aux États-Unis, elle travaille au Workers Alliance (en), un syndicat faisant partie du Komintern.
Durant la Seconde Guerre mondiale, elle participe à Radio Brazzaville.
Elle est attachée de presse lors du procès de Nuremberg[2], travaille à l'ONU et à l'office des affaires pan-américaines (en). Son engagement à gauche lui vaut des suspicions d'espionnage, d'autant qu'elle a travaillé en 1944 comme assistante parlementaire.
En 1959, elle devient responsable des relations publiques du bureau du film français à New York. Elle fait peu après la connaissance de François Truffaut, qui est venu y présenter son film Les Quatre Cents Coups et recevoir le prix du meilleur film étranger[1],[2]. Ils deviennent amis. Helen Scott sera l'interprète des entretiens de Truffaut avec Alfred Hitchcock[2]. En 1965, elle quitte son poste au bureau du film français pour assister au tournage de Fahrenheit 451[1]. Elle s'installe par la suite à Paris, où elle continue à travailler dans le cinéma[1].
Elle meurt en 1987[1] et est enterrée au cimetière de Montmartre[3].
Références
[modifier | modifier le code]- Claire Devarrieux, « Helen Scott, passeuse de Nouvelle Vague », Libération, (lire en ligne)
- Denis Cosnard, « “Mon petit Truffe, ma grande Scottie” : Helen Scott et François Truffaut, l’idylle unilatérale », Le Monde, (lire en ligne)
- Éric Neuhoff, « La Nouvelle Vague très à la page », Le Figaro, supplément Le Figaro et vous, , p. 32 (lire en ligne).
Autres sources
[modifier | modifier le code]- Claire Devarrieux, « Helen Scott, passeuse de Nouvelle Vague », Libération, no 12051, , p. 30 (ISSN 0335-1793, lire en ligne, consulté le ). .
- François Truffaut, Correspondance, Renens, Hatier / 5 continents, , 672 p. (ISBN 2-21807862-7).
- Alfred Hitchcock, François Truffaut et Helen Scott, Hitchcock/Truffaut : édition définitive, Paris, Ramsay, [détail de l’édition].
- Serge Toubiana, L'Amie américaine, Paris, Stock, coll. « La Bleue », , 346 p. (ISBN 9782234088733, présentation en ligne).
- François Truffaut et Helen Scott, Mon petit Truffe, ma grande Scottie. Correspondance, 1960-1965, édition établie et commentée par Serge Toubiana, Denoël, 2023.