Henri Victor Roulland — Wikipédia
Henri Victor Roulland | |
Naissance | Saint-Quentin-d'Elle |
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Décès | (à 75 ans) Rennes |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France (1791-1792) République française (1793-1804) Empire français (1804-1814) Royaume de France (1814-1816) |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1791 – 1816 |
Conflits | Guerres de la Révolution française |
Faits d'armes | Siège de Landrecies (1794) Combat de Fleurigné (1799) |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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Henri Victor Roulland ou Rouland, né le à Saint-Quentin-d'Elle (Manche), mort le à Rennes (Ille-et-Vilaine), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Il a dirigé la défense héroïque de la forteresse de Landrecies pendant le siège de Landrecies en 1794, mais a été contraint d'abandonner après un bombardement d'artillerie dévastateur qui a duré trois jours.
Carrière
[modifier | modifier le code]Roulland est devenu soldat dans le Régiment de Normandie le . Il prend part à la campagne dans l'Île Maurice, autrefois l'Isle de France, entre 1771 et 1774[1]. Après avoir été démobilisé le , il est nommé capitaine général des fermiers Généraux des Finances dans Alençon en 1776, poste qu'il tient jusqu'à la Révolution française[2].
Le , il est élu chef de bataillon au 2e bataillon de volontaires de l'Orne par ses membres, et est confirmé en tant que chef de brigade par les représentants en mission Trullard et Berlier le . Le lendemain, il est promu général de brigade et commandant de Bergues[3].
Le , il est nommé commandant de la forteresse de Landrecies. Il prend son poste le , et il est confirmé dans son grade le . Il dirige la défense de la forteresse pendant le siège de Landrecies par l'armée des Provinces-Unies des Pays-Bas sous le prince héréditaire d'Orange. Il doit abandonner la forteresse le , après un lourd bombardement, ce qui a réduit la forteresse en ruines. Il est fait prisonnier de guerre et transporté en Hongrie. Il est échangé comme prisonnier de guerre le [3].
Après son retour en France, il est nommé commandant de la demi-brigade du département d'Ille-et-Vilaine de l'armée des côtes de Brest le , du département de la Manche le , du département du Morbihan le , et du département des Côtes-du-Nord le [3]. Durant ses deux derniers commandements, il prend part à la troisième phase de la Chouannerie.
Il commande une colonne le , qui bat une force beaucoup plus petite de révoltés chouans près de La Selle-en-Luitré, mais échoue à capturer leurs dirigeants[4]. En , il chasse le chef rebelle La Nougarède, qui a battu les forces républicaines à Saint-Aubin-du-Cormier, le , avec une colonne de 4 000 soldats de Rennes, mais La Nougarède disperse sa propre force de guérilla, puis harcèle la force de Roulland en menant des attaques ciblés[5],[6]
Il est réformé le , et nommé commandant d'armes de Belle-Île-en-Mer le [3],[2] ou il passe le reste de sa carrière. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le et officier de l'ordre le . Après sa retraite le , il est nommé Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis le [3].
Roulland est mort le à Rennes[2].
Famille
[modifier | modifier le code]Roulland est né à Saint-Quentin-d'Elle, le fils de Pierre Rouland et Renée Pottier. Il a épousé:
- 1. Marie Anne Françoise Esnüe de Lavallée, le à Craon, Mayenne ; ils ont divorcé le ;
- 2. Jeanne Marie Charlotte Letestu ; ils ont eu un fils, Fleurius Aimé ; elle est morte en 1802 ;
- 3. Marie Elisabeth Louise-Deshays Piard de Quellenec [7] le à Le Palais, Belle-Île-en-Mer, Morbihan. Elle lui survécut quelques mois[8].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- A. Legrelle, Le régiment de Normandie pendant la guerre de la succession d'Espagne, (lire en ligne), p. 77
- A. Lievyns et al., Fastes de la Légion-d'honneur: biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Volume 3, Bureau de l'administration de la Légion d'Honneur, (lire en ligne), p. 468
- L. Carnot et E. Charavay, Août 1792 - Mars 1793, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 418, fn. 3
- Theodore Lemas, Le district de Fougères pendant les Guerres de l'Ouest et de la Chouannerie 1793-1800, Paris, Rue des Scribes Éditions, , p. 300-301
- Lemas 1894, p. 313-314.
- Jacques Crétineau-Joly, Histoire de la Vendée militaire, Volume 4, Plon, (lire en ligne), p. 24
- Elle était une ancienne déesse de la culte de la Raison que Robespierre a essayé de fonder en 1794 Cf. Julien Guillemot, Lettre à mes neveux sur la chouannerie, Impr. F. Masseaux, (lire en ligne), p. 24
- Bernard Sonneck, Henry Victor Roulland (lire en ligne)
Source
[modifier | modifier le code]- « Cote LH/2398/8 », base Léonore, ministère français de la Culture
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 468.
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 397