Hercule-Mériadec de Rohan-Soubise — Wikipédia

Hercule-Mériadec de Rohan-Soubise
Image illustrative de l’article Hercule-Mériadec de Rohan-Soubise

Titre Prince de Maubuisson
(-1714)
Autres titres Duc de Rohan-Rohan
Prince de Soubise
Biographie
Dynastie Maison de Rohan
Naissance
Paris
Décès (à 79 ans)
Paris
Père François de Rohan
Mère Anne de Rohan-Chabot

Hercule-Mériadec de Rohan (Paris, – Paris, ), duc de Rohan-Rohan puis prince de Soubise, pair de France, est un gentilhomme français membre de la maison de Rohan. Il est désigné dans les textes contemporains comme prince de Rohan.

Il est le grand-père du maréchal de Soubise.

Né à Paris, Hercule-Mériadec de Rohan est le quatrième d'une famille de onze enfants. Son père François de Rohan est le fondateur de la branche Soubise de la Maison de Rohan. Sa famille se réclame de la descendance des ducs de Bretagne[1] et elle possédait à la cour de France le rang de prince étranger.

Sa mère, Anne-Julie de Rohan-Chabot, était une des maîtresses de Louis XIV. Deuxième fils de la fratrie, il devient l'héritier présomptif à la mort de son frère aîné Louis en 1689, à l'âge de vingt-deux ans.

Il exerce « en survivance » de son père la fonction de Gouverneur de Champagne le qu'il cède à son petit-fils Charles de Rohan-Soubise le [2].

Il fait aussi une carrière militaire comme brigadier des armées du Roi (1696), puis comme maréchal de camp (1702), avant d'être promu lieutenant-général (1704) .

Il devient capitaine-lieutenant des Gendarmes de la Garde le 1er janvier 1704, et renonce à cette charge en faveur de son petit-fils, Charles de Rohan, en 1734[3],[4].

Hercule-Mériadec porte le titre de prince de Maubuisson[5] et prince de Soubise après la mort de son père en 1712, jusqu'en 1714, où il est titré duc de Rohan-Rohan et Pair de France par lettres patentes d' [6].

À la mort de son père, en 1712, il hérite l'hôtel de Soubise, à Paris, où il fait poursuivre, par l'architecte Germain Boffrand les travaux commencés par ses parents. A l'occasion de son second mariage, en 1732, il fait faire notamment les plus remarquables décors intérieurs subsistant aujourd'hui dans l'hôtel [7] .

Comme capitaine-lieutenant des gendarmes de la Garde du Roi, il utilise aussi son hôtel pour y abriter les gendarmes de la Garde [8].

Il se marie deux fois. Une première fois à Paris le avec Anne-Geneviève de Lévis, fille de Louis-Charles de Lévis et de Charlotte de La Mothe-Houdancourt (plus connue sous le nom de Madame de Ventadour), gouvernante du jeune Louis XV. Anne-Geneviève (dame de Roberval dont elle apporte la seigneurie à Hercule) était veuve depuis 1692 de Louis-Charles de La Tour d'Auvergne, fils de Godefroy-Maurice de La Tour d'Auvergne et de Marie-Anne Mancini, mort au combat.

Anne-Geneviève de Lévis, sa première épouse, par Nicolas de Largillierre.
Sa seconde femme, par Nattier.

De ce mariage naissent cinq enfants, parmi lesquels trois auront une descendance. Il perd son fils unique Jules emporté par la variole en 1724 ainsi que sa belle-fille Anne-Julie de Melun. Son petit-fils, Charles, prince de Soubise naît en 1715 et, après la mort de ses parents, il est élevé par Hercule-Mériadec lui-même afin qu'il devienne un homme de Cour. Charles sera par la suite un grand ami de Louis XV et l'arrière-grand-père du duc d'Enghien, à travers sa fille aînée Charlotte. Sa deuxième fille Charlotte-Armande est abbesse de Jouarre en succession de sa tante Anne-Marguerite de Rohan en 1721.

Anne-Geneviève meurt en . Hercule-Mériadec se remarie le avec Marie-Sophie de Courcillon fille de Philippe-Égon, marquis de Courcillon (1684-1709) et de Françoise de Pompadour née en 1713 et qui avait été l'une des maîtresses du duc de Richelieu. Elle est également la petite-fille du fameux mémorialiste de la Cour, le marquis de Dangeau et la veuve de Charles François d'Albert d'Ailly, duc de Picquigny, vidame d'Amiens.

Il meurt à Paris, en son hôtel de Soubise, rue de Paradis[9], paroisse Saint Jean en Grève. Son fils étant décédé avant lui, son petit-fils, Charles de Rohan, lui succède aux titres de Rohan-Soubise.

Descendance

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Pages connexes

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Notes et références

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  1. Au moment de la naissance d'Hercule Mériadec, le duché de Bourgogne avait déjà été absorbé depuis longtemps dans le royaume de France sur lequel régnait alors la maison de Bourbon. Louis XIV était sur le trône lorsqu'il voit le jour.
  2. Jean Duquesne Dictionnaire des gouverneurs de Province 1315-1791, éditions Christian, Paris 2002, (ISBN 2-86496-099-0)
  3. Abrégé chronologique et historique, Simon Lamoral le Pippre de Nœuville, Liège, 1734, volume 1, pages 449-450.
  4. Mercure de France, Paris, novembre 1734, page 2518, disponible sur le site Gallica de la BnF au lien suivant : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6336763j/f187.item
  5. (en) François Velde, « French principalities », Hereldica.org (consulté le )
  6. Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne (1519-1790), Paris, Maisonneuve & Larose, , 1218 p. (ISBN 2 7068 1219 2), p. 884-885
  7. (en) Andrew Ayers, « The architecture of Paris: an architectural guide », Googlebooks.org (consulté le )
  8. Charles-Victor Langlois, Les Hôtels de Clisson, de Guise & de Rohan-Soubise au Marais, Paris, Jean Schemit, , VII+314, p. 158-181
  9. (en) Laurent Tahon von Rosen, « Ducs de France: les 32 quartiers des ducs français et de leurs épouses », Googlebooks.org (consulté le )

Liens externes

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