Théophile Aube — Wikipédia
Théophile Aube | ||
L'amiral Aube | ||
Nom de naissance | Hyacinthe Laurent Théophile Aube | |
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Naissance | à Toulon | |
Décès | (à 64 ans) à Toulon | |
Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France République française Empire français France | |
Arme | Marine impériale française Marine nationale | |
Grade | Vice-amiral | |
Années de service | 1846 | |
Hommages | Croiseur Amiral Aube | |
Autres fonctions | Ministre français de la Marine et des Colonies | |
Liste des ministres français de la Marine et des Colonies | ||
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Théophile Aube[1], né à Toulon le et mort le dans cette même ville, est un officier de marine et homme politique français du XIXe siècle. Il termine sa carrière avec le grade de vice-amiral.
Biographie
[modifier | modifier le code]Enseigne de vaisseau en 1846, il est contre-amiral en 1880, vice-amiral en 1886. Sa carrière est, pour l'essentiel, coloniale.
Il est nommé gouverneur de la Martinique le . Durant son mandat, il se montre plutôt autoritaire et s'affronte avec certains responsables politiques en place, notamment Marius Hurard. Il quitte la Martinique pour rejoindre son corps d'origine : la marine où il est promu contre-amiral en 1882.
Il doit sa célébrité à avoir été la tête de file de la Jeune École, doctrine navale préconisant le recours à une multitude de petites unités[2] plutôt qu'à des navires de ligne cuirassés. En 1882, il publie un opuscule, La guerre maritime et les ports militaires de la France[3], qui expose ses théories.
Ministre de la Marine dans le cabinet Freycinet, du au , il peut mettre ses théories en application. À ce poste, il est aussi celui qui autorise la construction du premier sous-marin, le Gymnote.
Après son départ du gouvernement, il n'obtint plus de poste jusqu'à sa mort. Il demanda même que ne lui soient pas, à sa mort, rendus les honneurs militaires.
Le croiseur Amiral Aube, lancé le a porté son nom. Il a été decoré comme Grand-officier de la Légion d'honneur en 1888[4].
Une Préparation Militaire Marine porte également son nom depuis 2004, à Troyes dans l'Aube[5]. Située sur la base Air de Prunay-Belleville, la PMM « Amiral AUBE » forme une soixantaine de jeunes par an aux rudiments de la mer et du soldat[6].
Œuvre
[modifier | modifier le code]- De la Marine française, Rochefort, 1874 ;
- Un nouveau droit maritime international, Paris 1875 ;
- Entre deux campagnes, 1881 ;
- La guerre maritime et les ports militaires de la France, Paris, 1882 ;
- Italie et Levant, Paris, 1884 ;
- A terre et à bord, Paris, 1884 ;
- « Défense nationale, défense des colonies », dans Atlas Colonial, H. Mager ed., Paris, 1885.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Les prénoms sont donnés dans l'ordre de l'état civil. Mais le prénom usuel, que l'on trouvera au bas de ses ouvrages, est celui qui est souligné.
- Petites unités équipées de torpilles (le terme « torpilleur » n'est pas encore généralisé pour les désigner), principalement.
- La guerre maritime et les ports militaires de la France, Berger-Levrault, 1882, 38 p.
- « Hyacinthe Laurent Théophile AUBE », sur ecole.nav.traditions.free.fr (consulté le ).
- Cité sur Net Marine.
- « https://www.defense.gouv.fr/marine/au-fil-de-l-eau/ceremonie-de-remise-de-diplomes-pour-55-jeunes-a-troyes », sur defense.gouv.fr (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Rémi Monaque, « L'amiral Aube, ses idées, son action », dans L'évolution de la pensée navale (dir. Hervé Coutau-Bégarie), p. 133 & s., Economica, 1994.
- Martin Motte, Une éducation géostratégique: la pensée navale française de la Jeune École à 1914, Paris, Economica, 2004,
- Paul Baquiast, La Jeune École de la Marine française, la presse et l'opinion publique, mémoire de DEA sous la direction du professeur Jean Meyer, Paris IV, 1987
- Michel Depeyre, Entre vent et eau, un siècle d'hésitations tactiques & stratégiques 1790-1890, Economica, Paris 2003 (ISBN 2-7178-4701-4).
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, 2002, Robert Laffont, coll. « Bouquins » (ISBN 2-221-08751-8).
- (de + fr) Volkmar Bueb, Die « Junge Schule » der französischen Marine. Strategie und Politik 1875-1900, Harald Boldt Verlag, Boppard am Rhein 1971. En: Militärgeschichtliches Forschungsinstitut (Editeur): Wehrwissenschaftliche Forschungen, Département Militärgeschichtliche Studien, Volume 12. (En allemand avec des citations en français. Le titre veut dire : « La Jeune École » de la marine française. Stratégie et politique entre 1875 et 1900 (ISBN 3-7646-1552-4). «… la seule étude vraiment exhaustive du sujet » selon Francois-Emmanuel Brézet). Le livre est épuisé. Seulement dans les bibliothèques scientifiques.
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, , 576 p. (ISBN 978-2-84734-008-2), p. 16-17.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :
- Paul Baquiast : Jeune École et République