Ingrid Daubechies — Wikipédia
Baronne |
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Formation | Vrije Universiteit Brussel (doctorat) (jusqu'en ) |
Activités | |
Conjoint | Robert Calderbank (depuis ) |
Ingrid, baronne Daubechies (née le [1],[2] à Houthalen en Belgique) est une physicienne et mathématicienne belge, naturalisée américaine en 1996[3].
Biographie
[modifier | modifier le code]Elle a effectué ses études universitaires à la Vrije Universiteit Brussel, où elle obtient son doctorat en physique en 1980. Elle part ensuite aux États-Unis, en tant que chercheur post-doctoral, puis revient en tant qu'enseignante à la Vrije Universiteit Brussel, au département de physique théorique. Son travail portait sur des opérateurs de physique quantique. Elle s'installe définitivement aux États-Unis en 1987, employée d'abord aux Laboratoires Bell, puis obtient un poste de professeur à Princeton en 1994, première femme à y occuper une telle position en mathématiques.[réf. nécessaire]
En 2024, elle élue membre de la Royal Society[4].
Prix et distinctions
[modifier | modifier le code]Elle est élue à l'Académie américaine des arts et des sciences en 1993 et à l'Académie nationale des sciences en 1998 où elle sera par ailleurs la première femme à se voir décerner le prix de mathématiques (en 2000). Elle est aussi élue comme membre étranger de l'Académie des sciences (France) en 2009. Elle a reçu le prix Ruth-Lyttle-Satter en 1997 et en 2005, elle est docteur honoris causa de l'université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC)[5]. En 2005 elle est lauréate de la Conférence Sofia Kovalevskaïa décernée par la Society for Industrial and Applied Mathematics (SIAM) conjointement avec l'Association for Women in Mathematics (AWM). Elle a donné une conférence Noether en 2006 puis une conférence von Neumann en 2011. En 2008, l'université de Hasselt lui accorde le titre de docteur honoris causa[6].
Le , elle devient la première femme à prendre la présidence de l'Union mathématique internationale[7].
Elle bénéficie d'une faveur nobiliaire accordée par le roi Philippe, sous la forme d'une concession de noblesse personnelle et du titre personnel de baronne, en 2014 [8],[9].
En 2015, elle est lauréate de la Conférence Gauss.
En , son nom est donné à l'astéroïde aréocroiseur (42609) Daubechies[10].
En 2019, elle reçoit le prix l'Oréal-Unesco pour les femmes et la science pour sa contribution exceptionnelle au traitement numérique de l’image et du signal[11] et figure dans la première liste Inspiring Fifty pour la Belgique[12].
En 2020, elle reçoit le prix Princesse des Asturies (catégorie Recherche scientifique et technique)[13] conjointement avec Yves Meyer, Terence Tao et Emmanuel Candès.
En 2023, elle reçoit le prix Wolf de mathématiques[14] pour ses travaux sur la théorie des ondelettes et l'analyse harmonique appliquée[15]. Daubechies devient la première femme à recevoir ce prix[1].
Travaux
[modifier | modifier le code]Son domaine d'études porte principalement sur la transformée en ondelettes avec des applications comme l'imagerie médicale, la détection des ondes gravitationnelles[16], le cinéma numérique[17], le codage numérique[18].
Son travail le plus connu est la construction d'ondelettes à support compact en 1988[19], propriété essentielle pour l'utilisation numérique pratique de ce type d'outil. Son nom a été donné aux ondelettes de Daubechies, utilisées dans le standard JPEG 2000[20].
Parmi ses mentors, elle cite Alex Grossmann, John Klauder (de) et Yves Meyer[21].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Ingrid Daubechies' Curriculum Vitae », sur www.pacm.princeton.edu (consulté le )
- « Ingrid Daubechies' Personal Biography », sur web.math.princeton.edu (consulté le )
- Ingrid Daubechies' Curriculum Vitæ.
- (en) The Royal Society, « Professor Ingrid Daubechies ForMemRS », sur The Royal Society (consulté le )
- Page des DHC 2005 de l'université UPMC.
- (en) « Honorary doctorate recipients », sur UHasselt (consulté le )
- « Ingrid Daubechies, présidente de l'IMU », Fondation Sciences Mathématiques de Paris, 2010.
- Comte Humbert de Marnix de Sainte Aldegonde, État présent de la noblesse belge, Annuaire de 2015 - Albert II, Bruxelles, Collection "État présent" ASBL, , 240 p., p. 91
- « Ingrid Daubechies, la baronne des maths », Le Monde, 15 juillet 2014.
- (en) « (42609) Daubechies », sur le site du Centre des planètes mineures (consulté le )
- « News Press - 21e édition du prix international L'Oréal-UNESCO pour les femmes et la science - UNESCO - Organisation des Nations unies pour l'Education la Science et la Culture », sur www.newspress.fr,
- (nl) Benny Debruyne, « Inspiring Fifty zoekt vijftig nieuwe rolmodellen in de Belgische techsector », sur Site-Trends-NL, (consulté le )
- (en) « Yves Meyer, Ingrid Daubechies, Terence Tao and Emmanuel Candès », sur The Princess of Asturias Foundation (consulté le ).
- (en) « Daubechies to Receive 2023 Wolf Prize in Mathematics », News from the AMS, sur AMS, (consulté le )
- (en-US) « Congratulations! 2023 Wolf Prize Laureates were announced », sur Wolf Foundation, (consulté le )
- La première détection des ondes gravitationnelles a par exemple été réalisée avec l'algorithme de Sergey Klimenko, le 14 septembre 2015, basé sur l'analyse temps-fréquence.
- La première projection de cinéma numérique en Europe a par exemple été réalisée par Philippe Binant, le 2 février 2000, avec pour le traitement de l'image l'analyse par ondelettes.
- Prix Abel 2017.
- Daubechies. Orthonormal bases of compactly supported wavelets. Comm. Pure Applied Math., XLI(41):909--996, novembre 1988.
- (en-US) Siobhan Roberts, « The Godmother of the Digital Image », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- Ingrid Daubechies' Personal Biography.
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :