Jan Stobbaerts — Wikipédia
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Formation | Artesis Hogeschool Antwerpen (en) |
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Jean Stobbaerts, né à Anvers le et mort à Schaerbeek le , est un peintre et graveur connu pour ses tableaux d'animaux, de paysages, de portraits. Stobbaerts était un pionnier du réalisme et de l'impressionnisme « autochtone » en Belgique.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils de Martinus Josephus Stobbaerts, menuisier et ébéniste, né à Anvers en 1814 et mort en 1868, et de Joanna Rosalie Pardon, née à Anvers en 1816 et morte à Anvers le , il est né à Anvers le et fut déclaré à l'état-civil sous les prénoms de Joannes Baptiste[1].
Il fut orphelin de mère dès l'âge de six ans, et son père se remaria à Anvers le à Dorothea Nauwelaerts. Tôt veuf pour la deuxième fois, son père épousa en troisièmes noces à Anvers le Joanna Cornelia Van Breda (Anvers 1816 - Anvers 1874). Des trois mariages de son père étaient nés des enfants[2].
Le jeune Jan fut confié à la garde de plusieurs membres de sa famille, fort pauvre, et ne fréquenta pas l'école.
À l'âge de huit ans déjà, il fut apprenti chez un menuisier-ébéniste, et plus tard, chez un autre patron, il se spécialisa dans les couvercles de boîtes à tabac. Ensuite, il fut l'assistant d'un peintre décoratif. Il peint alors ses propres compositions qu'il vendait en rue. En 1856, il devint l'élève d'Emmanuel Noterman, un peintre animalier.
Il a commencé à peindre en 1855 et il a exposé pour la première fois à Bruxelles en 1857. Parmi les mécènes qui l'ont soutenu, plusieurs membres de la famille Lequime et lors des ventes publiques des tableaux de la Collection Lequime ( et 1er et ), de nombreux tableaux de Jan Stobbaerts furent mis aux enchères[3].
À partir de 1886, il s'établit dans une commune de la région bruxelloise.
Il épousa le à Anvers Regina Josephina Jacoba Haagen (Anvers 1830 - Schaerbeek 1893) et ils eurent trois enfants :
- Gustavus Paulus Regina Joannes Stobbaerts (1870 - 1871),
- Euphrasia Leopoldus Regina Valentina (Euphrasie Léopold Régine Valentine) Stobbaerts (Anvers 1871 - Bruxelles 1942), qui épouse à Schaerbeek en 1904 Oscar Leleu, né en 1872 à Schaerbeek, employé des téléphones,
- Eduardus Raymondus Florentinus Joannes (ou Edouard Raymond Florent Jean) Stobbaerts (né à Anvers le ), voyageur de commerce, employé, qui épouse en 1896 à Saint-Gilles[4] Joséphine De Lange, née à Bruxelles en 1872, morte à Forest le , puis en secondes noces en 1905 à Anderlecht[5] Anne Backaert, née à Laeken en 1876, employée. De son premier mariage, Edouard avait eu deux enfants, Raymond Stobbaerts (1898 - 1940) et Marcel Stobbaerts (Forest 1899 - Etterbeek 1979), peintre, graveur, pastelliste et aquarelliste et ami proche d'Hergé[6].
Parmi ses disciples figure le peintre Georges Van Zevenberghen, dont la mère était la cousine germaine de son épouse Régine Haagen[7].
En 1900, il reçoit de la France la Légion d'Honneur et est nommé en 1911 commandeur de l'Ordre de Léopold[8], honneurs auxquels il était particulièrement sensible d'après le Pourquoi pas[9].
Schaerbeek a nommé une de ses artères avenue Jan Stobbaerts.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Étable de la vieille ferme seigneuriale de Cruyninghen
- Sortie de l'étable
- Étable du moulin Saint-Pierre
- Crêpes
- Vaches devant la grande barrière de ferme
- Mare devant la vieille ferme
- Tondeur de chien
- Boucherie anversoise
- Cuisine d'un zoolâtre
- Le curage de la Woluwe, au Musée royal des beaux-arts, à Anvers.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Il fut légitimé, ainsi que son frère Vincentius Leander (1843 - 1845), par le mariage subséquent de ses parents à Anvers le .
- Il est souvent affirmé que le peintre réaliste de paysages et d’intérieurs Pierre Stobbaerts, né à Bruxelles le (acte de naissance no 4076 de Pierre Louis Stobbaerts) et mort à Kasterlee le , fils de Jean Joseph Louis Stobbaerts, professeur, né à Waelhem, et de Marie Thérèse Van Hertsen, née à Zandvliet, était le neveu ou bien le cousin de Jan Stobbaerts. Il n'en est rien cependant, et si une homonymie les relie, aucune parenté proche n'a pu être trouvée.
- Ventes publiques des tableaux de la Collection Lequime ( et 1er et ). La première vente Lequime a vu partir des tableaux de Jan Stobbaerts : la Boucherie (48), le Tondeur de chiens (49), Fête nuptiale de Vénus et Vulcain (50), Intérieur d'étable (51), Tonneau et pont (52), Distillerie Meeùs (53), Place et Marché (54), Le Repas. Intérieur de ferme (55), Intérieur d’Étable (56), Voûte et intérieur de maison (57), La vieille cuisine (58), Place et église (59), Cheval blanc (60), Rue des Chaises (61), Vache (62). Celle de en comptait beaucoup plus car du numéro 112 au numéro 167, on a vendu des merveilles : Grande cuisine de ferme, l'escalier, Porte du château de Zurenborg, Pignon, Cheminée Louis XIII, La soupente, Vieux pignon, Ruelle, Vieille cour, Ruelle à Anvers, La façade en briques, Tête de veau, Écurie, Tonnellerie Meeùs à Anvers, le Grand porche, Zurenborg, Intérieur d'écurie, Intérieur de ferme, La bicoque, Dans l’Écurie, Salon Louis XV, Le noyer de la ferme, Pigeonnier dans l'étable, la Caravane aux remparts, Coin d'Anvers, Intérieur d'étable, Château de Zurenborg, trois études : vache noire et blanche, et deux autres études de vache, La vieille fontaine, cheminée Louis XIII, Vieille cour à Anvers, Ruelle du vieil Anvers, Ruelle, La lessive, Salon Louis XV, La porte de la ferme de Zurenborg, étude de cheval, Remparts d'Anvers, Environs d'Anvers, Le moulin de Kiel, Vache blanche, Cheminée de l'estaminet de l'agneau, Bœufs, Intérieur d'étable, Taureau noir et blanc, Chèvres, Marché au bétail, Marché au bétail, Cale-sèche près d'Anvers, bœuf roux et blanc, Vache blanche et noire, Vache grise, Vache brune, Étude pour la charrette de purin, Étude pour la boucherie, dans l’Étable. Dans le catalogue de cette vente-ci, P. C. signale que rarement une collection des œuvres aussi complète de cet artiste a pu être présentée. Elles eurent lieu à la Galerie Georges Giroux.
- Acte de mariage de Saint-Gilles du , no 370.
- Acte de mariage d'Anderlecht du , no 291.
- Pierre Assouline, Hergé, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1996, 820 p. (ISBN 978-2-07-040235-9) ; spécialement, page 470 : Marcel Stobbaerts est figuré par Hergé dans Le Sceptre d'Ottokar parmi les dignitaires présents au palais lors de la réception de Tintin.
- Jan Stobbaerts avait épousé Régine Joséphine Haagen, morte à Schaerbeek le . La mère de Régine Haagen était Amélie Vandenbos (1804 - 1875) qui avait épousé Coenraad Haagen (né en 1782, et mort à Anvers le , étranger). Amélie Vandenbos était la sœur cadette d'Anne Catherine Vandenbos (1797 - 1853), épouse de François Junes et grand-mère maternelle de Georges Van Zevenberghen. Ainsi donc, Régine Joséphine Haagen - l'épouse de Jan Stobbaerts - et Catherine Pauline Junes - mère de Georges van Zevenberghen - étaient deux cousines germaines.
- Jany Zeebroek - Ollemans, Dictionnaire des peintres belges, Belgian Art Links and Tools, (c) KIK-IRPA, Brussel, 1999-2011, [1].
- Pourquoi Pas ?, no 975, vendredi , page 850 : D’un autre peintre de chez nous. Plus rarement voit-on, dans les ventes, des toiles dues au solide pinceau de Jan Stobbaerts. Tout de même, on en vit passer de superbes, récemment, au Palais des Beaux-Arts. Et cela nous remémora les petites anecdotes que voici. Jan Stobbaerts était titulaire de plusieurs ordres et portait à la boutonnière, même à celle de son veston de travail tout maculé de couleurs, une rosette multicolore... elle aussi. Peu après sa nomination de commandeur de l’Ordre de Léopold, son cousin, Georges Van Zevenberghen, devenu le bel artiste que l’on sait, fit un soir irruption dans l’atelier où il avait ses entrées à toute heure, y passant une grande partie de son temps à étudier auprès du vieux maître. Stobbaerts était planté devant la glace qui dominait la commode ; « bannière au vent » (ancienne expression signifiant "en chemise de nuit"), il peignait sa longue barbe blanche sous laquelle rutilait la cravate pourpre de commandeur... Pourtant... Certain jour, Léonce Bénédite, conservateur du Musée du Luxembourg, alors en tournée en Belgique, rendit visite à Stobbaerts. Ayant avisé une toile qu’il convoitait pour le musée parisien, il en demanda le prix. — Quatre mille francs. Malheureusement, le budget restreint dont disposait le fonctionnaire des Beaux-Arts ne lui permettait point de dépasser 2 000 francs. Il tenta d’enlever le tableau pour cette somme : vainement. Stobbaerts ne voulut pas démordre du prix qu’il avait fixé. Le conservateur s’en fut les mains vides, mais ne se tint pas pour battu. Le lendemain, il dépêchait Emile Verhaeren et Van der Stappen auprès du peintre. Nos deux ambassadeurs essayèrent de le décider à diminuer son prix de moitié et, à bout d’arguments, lui firent entendre que le ruban de la Légion d’honneur lui serait accordé. Cette promesse produisit l’effet contraire à celui qu’en attendaient les envoyés du conservateur français. « Je serais très flatté d’être décoré de la Légion d’honneur, leur dit le maître ; mais c’est une raison de plus pour que je ne consente pas à réduire le prix de ma toile, car alors j’aurais l’air d’avoir acheté cette distinction qui ne serait plus, de ce fait, une consécration de mon art ». Et voilà pourquoi le (Musée du) Luxembourg ne possède point d’œuvre de Jan Stobbaerts.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Dictionnaire des peintres belges, base de données BALaT de l'Institut royal du patrimoine artistique