Jan van den Berghe — Wikipédia

Jan van den Berghe
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Déclaration de Jean van Diest, lieutenant de la cour féodale du pays de Malines pour un fief à Boortmeerbeek, écrit par le déclarant, signé J. Diest ; autographe de Jan van den Berghe
Alias
Jan van Diest
Naissance ( ? )
Drapeau des Pays-Bas des Habsbourg Pays-Bas des Habsbourg ( ? )
Décès 1559
Bruxelles Duché de Brabant
Drapeau des Pays-Bas des Habsbourg Pays-Bas des Habsbourg
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture néerlandais
Mouvement Style des rhétoriciens
Genres

Jan van den Berghe (pseudonyme : Jan van Diest), mort en 1559 à Bruxelles[1], est un poète des Pays-Bas méridionaux.

Ce rhétoricien et stathouder (littéralement lieutenant, ou bailli) des fiefs du quartier de Malines est mentionné pour la première fois en 1537, quand il succède à J. Casus comme facteur[2] de la chambre de rhétorique De Violieren d'Anvers.

Il se peut qu'il soit l'auteur de trois refrains[3] envoyés par cette chambre au landjuweel de Gand en 1539.

Avec Hanneken Lckertant, il remporte le prix d’honneur de la fête du jeu des haies, organisée par la chambre De Lelie de Diest en 1541.

En 1543, il prête serment comme facteur à la chambre Den Boeck à Bruxelles.

Au plus tard en 1551, il devient facteur de la chambre De Violieren d'Anvers. Sa devise est Mengt vreucht met sorgen (« Mêlez de la joie aux soucis »). C’est le registre des Violieren qui attribue De wellustige mensch, un jeu transmis par un manuscrit conservé à La Haye, à Van den Berghe. En 1556, le registre de la chambre précitée mentionne un jeu Van den Peys[4], depuis perdu.

Le registre de la chambre bruxelloise Den Boeck, apprend que, malade, il retourne à Bruxelles, où il meurt[5].

Il écrit un nombre de refrains, le jeu allégorique De wellustige mensch, l’esbattement exceptionnel Hanneken Leckertant et une satire élaborée sous forme de refrains, Het leenhof der ghilden, sur les filles débauchées, imprimée en 1564.

Van Moerkerken juge qu'aucun jeu ne représente avec aussi peu de détours la gourmandise de quelques types populaires que l'esbattement Hanneken Leckertant, qu’il qualifie de « comédie-demœurs[6]  [sic] ».

Het leenhof der ghilden, un poème strophique dont le sujet est inspiré de sa fonction de stathouder, est une allégorie sur le thème de la cour du seigneur de fief. L’auteur semble avoir voulu manifester une certaine frustration, parce que dans la dernière partie de son poème, il se préoccupé tant de l’abus qu'il a pu observer de si près qu'il oublie l’allégorie pour passer à la satire[7]. La pièce comprend une description, voire une satire, de différents vices et défauts humains, catégorisés et représentés comme des fiefs qui forment ensemble un puissant empire de grande valeur[8].

De wellustige mensch est une pièce dramatique moralisante typique, avec des personnages allégoriques et assez virtuose selon Kruyskamp. Le même auteur est d’avis que la pièce est l'un des meilleurs spécimens de l'espèce ; bien qu’elle n’atteigne pas le niveau d'Elckerlyc, une pièce plus ancienne, elle mériterait d’être classée immédiatement après celle-ci. Le sujet est celui de l’homme du monde qui ne recherche que le plaisir et l’honneur, qui se réjouit de ses possessions et qui ne songe ni à Dieu ni à ses commandements aussi longtemps que tout passe bien pour lui. Lorsque arrive le jour de « tribulation », des personnages allégoriques représentant des vertus et des péchés se disputent son âme. Le combat entre la grâce et la colère se termine par l’absolution accordée par la Puissance suprême[9].

Liste d'œuvres

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Notes et références

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  1. On ignore la date de sa naissance.
  2. Poète en titre.
  3. Cette forme correspond à la ballade française.
  4. Gerardus Petrus Maria Knuvelder, Handboek tot de geschiedenis der Nederlandse letterkunde, Ier vol., Bois-le-Duc, Malmberg, [s. d.] [ 1978 ], p.  501
  5. Pour la note biographique, il a été largement puisé dans l'édition de Cornelis Helenus Adrianus Kruyskamp des Dichten en spelen van Jan van den Berghe, La Haye, Martinus Nijhoff, 1950, p. XI-XII.
  6. Pieter Hendrik van Moerkerken, De satire in de Nederlandsche kunst der middeleeuwen, Amsterdam, S.L. van Looy, 1904, p. 100-101.
  7. Cornelis Helenus Adrianus Kruyskamp (éd.), Dichten en spelen van Jan van den Berghe, La Haye, Martinus Nijhoff, 1950, p. XV-XVI.
  8. « Keyserijck machtich, groot van valuere », cité de Gerardus Petrus Maria Knuvelder, Handboek tot de geschiedenis der Nederlandse letterkunde, Ier vol., Bois-le-Duc, Malmberg, [s. d.] [ 1978 ], p. 502.
  9. Cornelis Helenus Adrianus Kruyskamp (éd.), Dichten en spelen van Jan van den Berghe, La Haye, Martinus Nijhoff, 1950, p. XXI-XXII.