Jean Malige — Wikipédia
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Activité | Directeur de la photographie Réalisateur |
Conjoints | Paula Delsol Béatrice Malige-Dufrenne (d) |
Jean Malige (Nîmes, - Clapiers, ) est un directeur de la photographie et réalisateur français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils d'une institutrice et d'un officier, Jean Malige fait de solides études à Nîmes[1]. Il commence à s'intéresser au cinéma au lycée, et appartient à une bande qui, avec notamment Gilbert Colomb de Daunant, court les salles de la ville[1]. Il suit ensuite les cours de l'École centrale d'électronique par correspondance[1]. Élève officier au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il exerce divers emplois après avoir été démobilisé[1].
À la Libération, il s'implique dans la création du Caméra club nîmois[1]. À la même époque, il est sollicité par la Source Perrier pour réaliser un film sur le travail des ouvriers[1]. Il fait alors ses débuts dans le cinéma publicitaire, crée une société nommée Rural Ciné, qui travaille pour les Salins du Midi ou Aux Dames de France[1]. Il diffuse d'abord dans cinq départements, puis au niveau régional[1]. Mais il est concurrencé par France Écran, filiale d'Havas qui cherche à l'évincer[1].
Dans les années 1950, il travaille sur l'image d'On demande un toréador, de Max Sautet[1]. À Montpellier, il crée en 1954 le premier studio auditorium du Languedoc[1]. Il s'adonne alors à plusieurs courts-métrages de fiction[1]. Il devient alors l'interlocuteur privilégié pour les tournages en région, et assure des doublages ou de la post-synchronisation[1].
Il travaille aussi comme opérateur pour Crin Blanc[1]. Par l'entremise du journaliste Jacques André[1], il rencontre par la suite François Truffaut, qui fait appel à lui pour la photographie des Mistons[2].
Réalisant encore plusieurs courts métrages[3], il est connu également à partir de 1965[1] en tant que producteur pour la télévision, avec les feuilletons Maurin des Maures et L'Illustre Maurin. Ses activités télévisuelles prennent toutefois fin après l'éclatement de l'ORTF en 1974[1].
En 1986, à la demande de François de La Bretèque, il devient avec Béatrice Dufrenne « partenaire culturel » du lycée Louis-Feuillade de Lunel[1]. Il crée dans cet établissement une section cinéma proposant une formation étalée de la première à la terminale[1]. Il duplique la formule quelques années après au lycée Jean-Monnet de Montpellier[1].
Famille
[modifier | modifier le code]Séparé de sa première femme, il épouse la réalisatrice Paula Delsol, avec qui il s'installera à Montpellier en 1954[1]. Il est ensuite le compagnon de Béatrice Dufrenne, avec qui il réalisera ses derniers courts-métrages, dans le domaine médical[1].
Filmographie
[modifier | modifier le code]Directeur de la photographie
[modifier | modifier le code]- 1957 : Les Mistons de François Truffaut
- 1964 : La Dérive de Paula Delsol
- 1964 : D'où viens-tu Johnny ? de Noël Howard (deuxième équipe)
- 1965 : Déclic et des claques de Philippe Clair
Opérateur
[modifier | modifier le code]Réalisateur
[modifier | modifier le code]- 1956 : Je t'enverrai des cartes postales (coréalisatrice : Paula Delsol)
- 1956 : Pedigree oblige (coréalisatrice : Paula Delsol)
- 1957 : Le Nez de Cléopâtre (coréalisatrice : Paula Delsol)
- 1957 : Le Pâtre Nicolas (coréalisatrice : Paula Delsol)
- Hérault fils du soleil
Hommage
[modifier | modifier le code]La salle de l'Espace culturel Jean Penso à Clapiers porte le nom de Jean Malige[4].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Bernard Bastide, « Souvenirs d'un opérateur. À propos des Actualités françaises », entretien avec Jean Malige, Les Cahiers de la cinémathèque,
- [Bastide et Durand 1999] « Malige, Jean », dans Bernard Bastide et Jacques-Olivier Durand, Dictionnaire du cinéma dans le Gard, Montpellier, Les Presses du Languedoc, (ISBN 2-85998-215-9), p. 172-177.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Bastide et Durand 1999.
- « Entre les deux hommes naquit une immédiate sympathie », écrit Gilles Cahoreau dans son livre consacré à François Truffaut (éditions Julliard, 1989) : l'auteur ajoute que si Truffaut décida de lui confier la photographie de son film ce fut « moins pour ses talents que pour son équipement », soulignant par exemple que « Malige faisait les travellings avec son petit chariot bricolé ».
- Philippe Rège, Encyclopedia of French Film Directors, volume 1, 2010, p. 306
- Site de la commune [1]