Jean de Montfalcon — Wikipédia

Jean de Montfalcon
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
GenèveVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Compesières (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Famille
Autres informations
Grade militaire
Général de brigade (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflits
Distinctions
Vue de la sépulture.

Jean de Montfalcon, né le à Le Pont-de-Beauvoisin en Savoie, mort le à Genève en Suisse, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Origine familiale

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Blason d'origine de la famille de Montfalcon.

Jean de Montfalcon nait le à Le Pont-de-Beauvoisin, situé dans le duché de Savoie, dans le royaume de Piémont-Sardaigne[1],[2]. Il est le fils de Charles de Montfalcon et d'Elisabeth Morel[1],[2]. La famille de Montfalcon est une vieille famille noble savoyarde, originaire de Novalaise[1], devenue genevoise avec le rattachement de la commune de Compesières en 1816 (dit les "Communes Réunies").

Il est le benjamin d'une fratrie de 7 enfants dont Louis-Apollonie (1764-1840), qui sera médecin militaire[3], et Louis (1759-1831), magistrat[4].

Il fait ses études au collège de Chambéry[1],[2], ancienne capitale du duché.

Au service du roi de Sardaigne

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« Suivant une habitude assez répandue chez les jeunes gens de famille » de Savoie, pour reprendre l'expression du général Paul-Émile Bordeaux, Jean de Montfalcon entame une carrière militaire, à l'âge de 19 ans, au service dans l’armée du royaume de Sardaigne, le [1],[2]. Il entre au Gardes du Corps où il est fait Sous-Lieutenant d'Infanterie, le [1].

Il obtient le , le brevet de Lieutenant[1],[2]. Le , le duché de Savoie est occupé et annexé[1]. Les exploits des armées françaises ont un grand retentissement. Le général Bordeaux résume ainsi les réactions : « dès cette époque et au milieu d'un enthousiasme communicatif, un grand nombre de jeunes gens vinrent s'engager dans les armées françaises ». Jean de Montfalcon fait partie de ceux-ci lorsque le , il donne sa démission et part rejoindre la France pour s'engager dans l'armée au mois d'août[1],[2].

Au service de la France

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Le , il devient lieutenant instructeur de la cavalerie et de l’artillerie à cheval à l’armée des Pyrénées orientales. Le il passe aide de camp de l’adjudant-général Guérin, et le il occupe la même fonction auprès du général Dugua. Il sert successivement à l’armée des côtes de l’Océan en 1796, à l’armée d’Italie en 1797 et 1798, et il participe à la Campagne d'Égypte de 1798 à 1800.

Il est nommé capitaine le et chef d’escadron provisoire le par le commandant en chef de l’armée d’Orient. Il est confirmé dans son grade le . De 1802 à 1803, il fait partie de l’expédition de Saint-Domingue, toujours comme aide de camp du général Dugua, et le lendemain de la mort de ce dernier survenue le , il est affecté auprès du général Leclerc avec les mêmes fonctions. Il est nommé chef de brigade provisoire le , par le commandant en chef à Saint-Domingue, le général Rochambeau, et le il est de retour en France.

Le il est confirmé dans son grade d’adjudant-commandant chef de brigade, et le il rejoint l’armée d’Italie pour prendre le poste de chef d’état-major de la 5e division militaire en . En 1806, il fait la Campagne de Dalmatie, et le il participe à la levée du siège de Raguse. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le suivant. Le il est chef d’état-major de la 1re division de l’armée de Dalmatie, et en 1809 il fait la campagne d’Autriche.

Le , dotation de 2 000 francs de rente annuelle sur Erfurt.

Il est créé chevalier de l’Empire le , et le il est chef d’état-major de la 6e division d’infanterie du 2e corps de la Grande Armée. Il est élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur le [5], et il est blessé le suivant à la bataille de Polotsk. Le , il devient chef de cabinet du gouverneur général des Provinces illyriennes, puis il passe dans l’armée d’Italie en octobre suivant. Il est promu général de brigade le , il commande la 1re brigade de la 3e division d’infanterie du 2e corps de l’armée d’Italie. Le , il est mis en non activité.

Lors de la Première Restauration, il est fait chevalier de Saint-Louis par le roi Louis XVIII le . Le , il prend le commandement du département du Cantal, et le il est désigné à la tête de la 1re brigade de la 23e division d’infanterie (général Dessaix) du 7e corps d’observation de l’armée des Alpes. Il est remis en non activité le .

Retraite et mort

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Tombe située au cimetière de Compesières.
Tombe située au cimetière de Compesières.
Détails de la tombe située au cimetière de Compesières.

Le , il est compris comme disponible dans la réserve générale de l’armée. Le , il est promu au grade de lieutenant général.

Il acquiert une propriété dans la commune de Saint-Genis, dans l'Ain[2]. En retraite, il conserve la nationalité française, mais s'installe à Genève[2].

Jean de Montfalcon meurt le dans son appartement, situé au 5, rue de la Corraterie à Genève, en Suisse.

Son corps est inhumé dans le cimetière de Compesières.

Épitaphe :

« Ici repose le lieutenant-général Jean de Montfalcon, né le 5 février 1767, décédé le 12 mai 1845, officier de la Légion d'Honneur, Chevalier de l'Empire et de Saint-Louis. Il a fait toutes les campagnes de la République du Consulat et de l'Empire. Avec sa glorieuse épée il a inscrit son nom sur les pyramides d'Egypte, sur le sable brulant de Saint-Domingue, dans les plaines de l'Italie et dans les steppes glaciales de la Russie. Sa bravoure et sa loyauté égalaient sa bonté et sa cordialité. Tous ceux qui l'ont connu partagent les regrets de sa famille inconsolable. De Profundis. »

Distinctions

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Jean de Montfalcon a reçu les distinctions suivantes[5],[2] :

Armoiries Nom du chevalier et blasonnement


Chevalier Jean de Montfalcon et de l'Empire, lettres patentes du .

Tiercé en fasce d'azur, d'or et de gueules ; l'azur au sabre en fasce d'argent, l'or au crocodile de sinople, le gueules au signe des chevaliers légionnaires[6] - Livrées : les couleurs de l'écu, le verd en bordure seulement.

Notes et références

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  1. a b c d e f g h et i Général Paul-Émile Bordeaux, « Le Général de Montfalcon (1767-1845) », Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, t. 69,‎ , p. 177-195 (lire en ligne).
  2. a b c d e f g h et i Dominique Zumkeller, « Montfalcon, Jean [de] » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. Dominique Zumkeller, « Montfalcon, Louis-Apollonie de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  4. Dominique Zumkeller, « Montfalcon, Louis de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  5. a et b « Cote LH/1919/28 », base Léonore, ministère français de la Culture
  6. Henry Deonna, « Notice généalogique sur la famille de Montfalcon de Genève », Archives héraldiques suisses, no 42,‎ , p. 31-32 (lire en ligne).

Bibliographie

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  • Antoine Vincent Arnault, Biographie nouvelle des contemporains ou dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française ont acquis de la célébrité par leurs actions…, tome 20, Paris, librairie historique, , 498 p. (lire en ligne), p. 419.
  • Charles Théodore Beauvais et Vincent Parisot, Victoires, conquêtes, revers et guerres civiles des Français, depuis les Gaulois jusqu’en 1792, tome 26, C.L.F Panckoucke, , 414 p. (lire en ligne), p. 100.
  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814) Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol.
  • Vicomte Révérend, Armorial du Premier Empire, tome 3, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 271.

Liens externes

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