Jean Moreau (homme politique, 1801-1889) — Wikipédia

Jean-Alexis Moreau
Fonctions
Député français

(5 ans, 7 mois et 18 jours)
Élection 5 mars 1876
Réélection 14 octobre 1877
Circonscription Creuse
Législature Ire et IIe (Troisième République)
Groupe politique Union républicaine
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Auguste Lacôte

(3 ans, 6 mois et 19 jours)
Élection 13 mai 1849
Circonscription Creuse
Groupe politique Gauche
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Guéret
Date de décès (à 88 ans)
Résidence Creuse

Jean-Alexis Moreau, né le à Le Menoux (Indre), mort le à Guéret (Creuse), est un médecin et un homme politique français.

Médecin républicain installé dans la Creuse, où il est connu comme le « médecin des pauvres », Jean-Alexis Moreau est élu le deuxième des six représentants de la Creuse à l'Assemblée nationale par 18 247 voix sur 39 471 votants et 73 014 inscrits. Siégeant sur les bancs de la Montagne, il se prononce contre l'expédition de Rome, la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement et la loi du 31 mai 1850 restreignant le suffrage universel.

Protestant contre le coup d'État du 2 décembre 1851, il est arrêté et condamné à la déportation en Algérie ; il demeure à Mostaganem jusqu'à l'amnistie de 1859. De retour en Creuse, il reprend sa profession de médecin, soignant gratuitement les pauvres.

Très populaire dans sa région, il est choisi comme le candidat des républicains radicaux dans l'arrondissement de Guéret aux élections législatives de 1876. Le 5 mars, il est élu au second tour par 12 718 voix sur 18 377 votants et 26 537 inscrits contre le général Laveaucoupet, candidat royaliste. Il fait partie des 363 députés républicains de la Chambre.

Inscrit sur les bancs de l'extrême-gauche, il se prononce pour l'amnistie complète des Communards. Le , après la dissolution de la Chambre par Mac-Mahon, il est réélu par 12 850 voix sur 18 254 votants et 26 839 inscrits contre le général Laveaucoupet, le candidat officiel. Siégeant dans les rangs avancés de la majorité républicaine, il demande avec les radicaux la séparation des Églises et de l'État, la liberté absolue de la presse, de réunion et d'association et s'oppose aux Opportunistes.

Il n'est pas candidat, lors du renouvellement du , mais, entre les scrutins, son nom est inscrit : il est battu, le 14 septembre, avec 4 169 voix contre 9 735 à M. Lacôte, autre candidat républicain.

Il est enterré au cimetière de Guéret.

Mandats de député

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  • -  : Creuse
  • -  : Creuse
  • -  : Creuse

Bibliographie

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  • Daniel Dayen, Un "vieux républicain creusois" : le Docteur Moreau (1801-1889), in Mémoires de la Société des sciences naturelles, archéologiques et historiques de la Creuse, tome 44, 1990, p. 49-63
  • Adolphe Robert, Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Paris, Bourloton, 1889, tome 4 (de Montmorency à Morel de Vinde), p. 428.

Liens externes

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