Jori Smith — Wikipédia

Jori Smith
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Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 98 ans)
MontréalVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nationalité
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Conjoint
Distinctions

Jori (Marjorie) Smith, née le et morte le , est une artiste peintre, membre de l'Eastern Group of Painters.

Marjorie Smith naît à Montréal le . En 1922, elle commence ses études à l'Art Association of Montreal où elle suit les cours de Randolph Hewton. Puis, elle entre à l´École des beaux-arts de Montréal[1]. Elle fréquente simultanément le Monument national et apprend auprès d´Edwin Holgate. En 1930, elle épouse Jean Palardy[2]. La même année, le couple entreprend sa première excursion axée sur la peinture dans la région de Charlevoix. Jori Smith documente son expérience dans l'ouvrage Charlevoix County, 1930. Ses portraits d'enfants[3], ses nus[4],[5],[6] et son observation du Québec rural de cette époque témoigne d'une belle sensibilité. Au cours de la décennie, le couple fait de longs séjours dans la région. Après avoir loué des maisons pendant deux ans, ils achètent leur propre maison d´été à Petite-Rivière-Saint-François. Pendant deux étés, ils explorent la région avec Marius Barbeau, aidant l'ethnographe dans ses recherches sur la culture charlevoisienne. S´intégrant à sa nouvelle communauté, Smith s'inspire des gens qu'elle rencontre. Durant cette période, autant dans Charlevoix qu'à Montréal, la peintre fréquente des artistes comme Jean Paul Lemieux, Marian Dale Scott et John Lyman[7] ainsi que Goodridge Roberts, Gabrielle Roy[8] et Alfred Pellan[9]. En 1938, Jori Smith devient membre du Eastern Group of Painters[10]. Elle est d'ailleurs la seule femme du groupe. En 1957, Jori Smith et Jean Palardy se sépare. Très affectée par ce divorce, Smith reste à l’écart de la scène artistique durant près de 20 ans[11]. En 1976, elle recommence à peindre tous les jours et sous l'influence de Pellan, elle se met à utiliser des couleurs plus vives. Elle continue ainsi jusqu'à ses 90 ans[12]. Jori Smith meurt à Montréal le 12 novembre 2005 à l'âge de 98 ans.

« J'ai réellement essayé de faire de la peinture abstraite pendant environ deux ans, mais ce n'était pas moi. Je ne me reconnaissais même plus. Vous voyez, j'adore la nature passionnément, et je m´en inspire. L'idée même de peindre sans être inspirée par la nature ne veut rien dire pour moi. La nature sert de tremplin à mon imagination. Je ne dis pas que je souhaite en être captive, mais les idées me viennent de la nature, et si je n'y réponds pas avec spontanéité, le résultat ne vaut rien[9]. » (1974)

  • Portrait de madame G, 1931[13]
  • Young Girl, 1940[14]
  • La communiante, 1944[15]
  • Portrait de Madeleine Laliberté, 1955[16]

Prix et distinctions

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Musées et collections publiques

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Références

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  1. Bouchard, Anne-Marie, 1977-, Art moderne du Québec : guide de collection (ISBN 9782551263264 et 2551263263, OCLC 1084328615, lire en ligne)
  2. (en) Jori Smith, Jori Smith : a celebration = une célébration., Leonard & Bina Ellen Art Gallery, Concordia University = Galerie d'art Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, (ISBN 2-920394-43-6 et 978-2-920394-43-8, OCLC 37492817, lire en ligne)
  3. Édith-Anne Pageot, « Jori Smith, une figure de la modernité picturale québécoise. Étude d’un cas : le portrait d’enfant », Globe : Revue internationale d’études québécoises, vol. 3, no 2,‎ , p. 171–186 (ISSN 1481-5869 et 1923-8231, DOI https://doi.org/10.7202/1000587ar, lire en ligne, consulté le )
  4. Julie Anne Godin Laverdière, « L'apport de Prudence Heward, Lilias Torrance Newton et Jori Smith à l'élaboration de la modernité picturale canadienne : 1920-1948 », sur archipel.uqam.ca, (consulté le ).
  5. « Une mise à nu progressive », sur Le Devoir (consulté le ).
  6. Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Autrefois censurés, des nus s’exposent à Montréal », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
  7. « Jori Smith », sur galeriemolinas.com (consulté le ).
  8. « Histoires d'amitié avec Gabrielle Roy », sur Le Soleil, (consulté le ).
  9. a b c et d « Jori Smith », sur beaux-arts.ca (consulté le ).
  10. Esther Trépanier, Femmes artistes du XXe siècle au Québec : œuvres du musée national des beaux-arts du Québec, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, , 287 p., p. 255
  11. « Biographie de Jori SMITH », sur galerievalentin.com (consulté le ).
  12. a et b (en) « Jori Smith Artworks | Cosner Art Gallery in Montreal », sur Galerie Cosner (consulté le ).
  13. Jori Smith, « Jori Smith: Portrait de madame G (Louise Gadbois), 1931 », sur Jori Smith, (consulté le ).
  14. Jori Smith, « Jori Smith: Young Girl, 1940 », sur Jori Smith, (consulté le ).
  15. Jori Smith, « Jori Smith: La communiante, 1944 », sur Jori Smith, (consulté le ).
  16. Jori Smith, « Jori Smith: Portrait of Madeleine Laliberté, 1955 », sur Jori Smith, (consulté le ).
  17. Jori Smith reçoit l'Ordre du Canada
  18. (en) « Works – SMITH, JOHN IVOR – Artists – ART GALLERY OF HAMILTON », sur tms.artgalleryofhamilton.com (consulté le ).
  19. « Jori Smith | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le ).

Bibliographie

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  • (en) Jori Smith, Charlevoix County, 1930, Penumbra Press, 1re éd. 1998, 94 p. (ISBN 978-0921254836)

Liens externes

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