Joseph Sinimalé — Wikipédia

Joseph Sinimalé
Illustration.
Fonctions
Président du Territoire de la Côte Ouest

(6 ans, 3 mois et 2 jours)
Élection
Prédécesseur Jean-Yves Langenier
Successeur Emmanuel Séraphin
Maire de Saint-Paul

(6 ans, 2 mois et 28 jours)
Élection
Prédécesseur Huguette Bello
Successeur Huguette Bello

(5 ans et 16 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Cassam Moussa
Successeur Alain Bénard
Conseiller général de La Réunion

(4 ans et 2 jours)
Élection 27 mars 2011
Circonscription Canton de Saint-Paul-4
Prédécesseur Teddy Soret
Successeur Canton supprimé

(13 ans)
Circonscription Canton de Saint-Paul-2
Prédécesseur Paul Bénard
Successeur Cyrille Melchior
Biographie
Date de naissance (81 ans)
Lieu de naissance Saint-Paul (La Réunion)
Nationalité Français
Parti politique RPR, UMP puis LR
Profession Fonctionnaire territorial

Joseph Sinimalé, né le à Saint-Paul, est un homme politique français, membre du parti Les Républicains (LR).

Situation personnelle

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Employé de la fonction publique territoriale de profession, il est retraité[1].

Dans les années 1990, il est président du club de football SS Saint-Pauloise.

Parcours politique

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Membre du Rassemblement pour la République (RPR), il est élu en 1977 conseiller municipal de Saint-Paul, puis conseiller général de La Réunion dans le canton de Saint-Paul-2.

Il devient maire de Saint-Paul en 1994, à la suite de la démission de Cassam Moussa, poursuivi en justice. Il remporte les élections municipales de 1995 avec 57,6 % au second tour, face au candidat du Parti communiste réunionnais (PCR), Paul Vergès[2]. Il laisse son mandat de maire à Alain Bénard en 1999, à la suite de sa condamnation (voir infra)[3].

Briguant un siège de député dans la deuxième circonscription de La Réunion, il est battu par Claude Hoarau aux élections législatives partielles de 1996, puis par Huguette Bello aux élections législatives de 1997.

De retour en politique, il se présente aux élections cantonales de 2011 dans le canton de Saint-Paul-4, sous l’étiquette UMP[4]. Opposé au communiste Christian Félicité au second tour, il est élu conseiller général avec 66 % des suffrages exprimés[5].

Candidat de l'union de la droite, il remporte le second tour des élections municipales de 2014 à Saint-Paul avec 53,6 % des voix face à la maire sortante et favorite, Huguette Bello[6]. Il est élu maire par le nouveau conseil municipal le [7], puis quelques jours plus tard président de la communauté d’agglomération Territoire de la Côte Ouest (TCO)[8].

Joseph Sinimalé est candidat à sa propre succession aux élections municipales de 2020 à Saint-Paul[9]. Au premier tour, le , sa liste arrive en deuxième position avec 19,9 % des suffrages exprimés. Concurrencé à droite par l’ancien maire Alain Bénard, il se trouve largement distancé par Huguette Bello (36,6 %)[10], alors qu’il espérait initialement l’emporter dès le premier tour[11]. En vue du second tour, Joseph Sinimalé noue un accord avec Alain Bénard : pour la mairie de Saint-Paul, les deux candidats, de même que Jean-François Nativel[12], fusionnent leurs listes au profit d’une liste d’union de la droite menée par Alain Bénard, tandis que Joseph Sinimalé se porte candidat pour la présidence du TCO[13]. Le , la liste est battue avec 38,2 % des suffrages exprimés, contre 61,8 % pour celle d'Huguette Bello[14], qui lui succède à la mairie quelques jours plus tard, tandis qu’Emmanuel Séraphin est élu président du Territoire de la Côte Ouest le . Il démissionne peu après de ses mandats locaux[15].

Affaires judiciaires

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Après avoir été élu maire en 1995, il est mis en cause dans plusieurs affaires judiciaires. En 1998, il est condamné en appel à trois ans de prison ferme, 100 000 francs d'amende et cinq ans d’inéligibilité, pour des faits de détournement de fonds, favoritisme et corruption d'électeurs[16]. Il est incarcéré le au centre pénitentiaire du Port[17].

En , il est placé en garde à vue avec sa fille Sandra Sinimalé, conseillère départementale pour le canton de Saint-Paul-2, dans une affaire de favoritisme[18]. Il est soupçonné de détournement de fonds publics, de prise illégale d'intérêts et de recel[19]. Le , Joseph Sinimalé et sa fille sont condamnés à trois ans de prison avec sursis et dix ans d’inéligibilité[20].

Notes et références

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  1. « SINIMALE Joseph », sur Réunionnais du Monde (consulté le ).
  2. « A La Réunion, un maire invalidé pour avoir abusé des CES », sur Libération.fr, (consulté le ).
  3. « Saint-Paul : Alain Bénard s'apprête à devenir le 30e maire », sur Clicanoo.re, (consulté le ).
  4. « Cantonales : La gauche confortée — Saint-Paul 4 : Joseph Sinimalé est de retour », sur Clicanoo.re, .
  5. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections cantonales 2011 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  6. « La Réunion: Huguette Bello (DVG) reconnaît sa défaite au profit de la droite », sur Le Parisien, .
  7. LG, « Sinimalé récupère la mairie de St-Paul, Bello insultée à sa sortie », sur Zinfos974, (consulté le ).
  8. « TCO : élection sans surprise de Joseph Sinimalé », sur La Première, (consulté le ).
  9. « Municipales 2020 : À La Réunion, Joseph Sinimalé candidat sortant à Saint-Paul - Toute l'actualité des Outre-mer à 360° », sur Toute l'actualité des Outre-mer à 360°, (consulté le ).
  10. « Municipales à Saint-Paul : Huguette Bello, Joseph Sinimalé et Alain Bénard au second tour », sur La Première, .
  11. « Joseph Sinimalé : "J'envisage une victoire dès le premier tour" », sur Clicanoo.re, (consulté le ).
  12. « Municipales 2020 : Joseph Sinimalé, Alain Bénard et Jean-François Nativel s'allient contre Huguette Bello », sur la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  13. « Liste d'union à St-Paul : Joseph Sinimalé se range derrière Alain Bénard », sur Zinfos974, (consulté le ).
  14. Ministère de l'Intérieur, « Elections municipales 2020 », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Joseph Sinimalé démissionne de tous ses mandats », sur Linfo.re, (consulté le ).
  16. « Un an de prison ferme pour Sinimalé », sur Clicanoo.re, (consulté le ).
  17. « [Faits Divers] Affaire de Saint-Paul : Une démission à double détente », sur Clicanoo.re, (consulté le ).
  18. « La Réunion : le maire de Saint-Paul, Joseph Sinimalé, placé en garde à vue dans une affaire de favoritisme », sur la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  19. « A La Réunion, la politique en famille du maire de Saint-Paul », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  20. « Joseph Sinimalé et sa fille sont condamnés à trois ans de prison avec sursis et 10 ans d’inéligibilité », sur la1ere.francetvinfo.fr, .

Liens externes

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