Karl Rodbertus — Wikipédia
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Karl Rodbertus de son nom complet Johann Karl Rodbertus (né le à Greifswald et mort le à Jagetzow) est un économiste allemand. Il est l'inventeur du socialisme d'État.
Biographie
[modifier | modifier le code]Karl Rodbertus est issu d'une famille de Silésie. Son père Johann Christoph Rodbertus (de) est professeur de droit à Greifswald. Son grand-père maternel est l'économiste Johann August Schlettwein (de) de l'école de pensée physiocrate.
Après avoir fait son Gymnasium (lycée) à Friedland, il commence ses études de droit en 1823 à Göttingen, avant de les poursuivre en 1825 à Berlin. En 1824, il est un des cofondateurs de la Burschenschaft Teutonia Göttingen[1].
Ses études terminées, il commence sa carrière dans l'administration prussienne. En 1830, il entreprend un voyage d'une durée de 2 ans en Europe de l'Ouest. À son retour, il commence des études d'économie nationale (Nationalökonomie). En 1835, il devient propriétaire du domaine de Jagetzow près de Völschow. Son exploitation agricole lui donne la possibilité de mener une existence de professeur privé. En 1839, il termine son premier essai : Die Forderungen der arbeitenden Classen (les revendications des classes ouvrières). Il y développe une théorie de la sous-consommation (de) et de la surpopulation, qui défend un contrôle des salaires. En 1847, il devient député pour la circonscription de Usedom-Wollin, dans les rangs des chevaliers (comprendre noble), du parlement provincial de Poméranie (de) et prend ainsi part au parlement uni prussien. Après la révolution de mars de 1848, il devient le temps d'une semaine ministre de la Culture et de l'Éducation. En 1849, il est expulsé de Berlin en tant qu'« étranger »[2]. Il est par la suite surveillé par la police sur son domaine de Jagetzow où il travaille à la rédaction de nouveaux travaux. En 1871, il est récompensé par un doctorat d'honneur de l'université de Iéna.
Pensée
[modifier | modifier le code]Rodbertus remet le capitalisme en question, mais n'est toutefois pas révolutionnaire, il est plutôt favorable à l'interventionnisme. Karl Marx et Friedrich Engels se montrent critique envers son travail. Rosa Luxemburg et August Bebel se frottent également à ses écrits. Il est également très important sur le plan de la théorie pour Franz Oppenheimer.
Rodbertus soutenait l'abolition de la monnaie et la mise en place de bons du travail, tout en conservant le profit capitaliste et la rente foncière pendant un certain temps pour partager avec le travailleur le produit intégral du travail[3].
Postérité
[modifier | modifier le code]- Une plaque commémorative a été placée sur sa maison de Göttingen, 24 Judenstrasse[4].
Œuvre
[modifier | modifier le code]- (de) Thilo Ramm, Gesammelte Werke und Briefe. Zusammengestellt auf Grund früherer Ausgaben und mit Einleitung sowie Bibliographie, t. 6, Osnabrück, 1971/72, 549 p. (ISBN 978-3-535-01253-3 et 3-535-01253-8)
- (de) Deutscher Staat und Sozialismus, Potsdam, Protte,
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Georg Adler (de): Rodbertus, der Begründer des wissenschaftlichen Sozialismus. Eine sozial-ökonomische Studie. Duncker & Humblot, Berlin 1884 (Reprint 2012)
- (de) Carl August Schramm (de), Rodbertus, Marx, Lassalle. Sozialwissenschaftliche Studie, Munich, Viereck,
- (de) Hans-Otto Binder (de), « Karl Rodbertus », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), vol. 8, Herzberg, (ISBN 3-88309-053-0, lire en ligne), colonnes 474–477
- (de) Heinz D. Kurz (de), « Rodbertus, Johann Karl. », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 21, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 689–690 (original numérisé).
- Otto Rodbertus: Zur Herkunft des Nationalökonomen Karl Rodbertus. In: "Baltische Studien", Band 61/1975. von der Hopp, Hamburg
- Günther Rudolph (de): Karl Rodbertus (1805-1875) und die Grundrententheorie. Politische Ökonomie aus dem deutschen Vormärz. Akademie-Verlag, Berlin 1984
- Günther Rudolph: Karl Rodbertus (1805-1875 und die soziale Frage. In: Zentralinstitut für Philosophie, Akademie der Wissenschaften der DDR (Hrsg): Alternativen denken. Berlin 1991, S.49-51
- (de) Moritz Wirth, « Rodbertus, Karl », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 28, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 740-763
- Rolf Hecker (de): Engels' Kritik am Rodbertus-Mythos im Vorwort zum zweiten Band des Kapitals. In: Beiträge zur Marx-Engels-Forschung. Neue Folge 2008. Argument, Hamburg 2008, (ISBN 978-3-88619-668-5), S. 176–189.
Références
[modifier | modifier le code]- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Karl Rodbertus » (voir la liste des auteurs).
- (de) Helge Dvorak, Biographisches Lexikon der Deutschen Burschenschaft, t. 1, Heidelberg, R–S., , p. 87–89
- « Fremder »
- « Misère de la philosophie - K. Marx (préfaces) », sur www.marxists.org (consulté le )
- (de) Heinz Motel, Berühmte Persönlichkeiten und ihre Verbindung zu Göttingen, Gœttingue, , p. 64
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (de) « Acta Borussica Band 4/I (1848–1858) » [archive du ] (consulté le )
- (de) « Acta Borussica Band 4/II (1848–1858) » [archive du ] (consulté le )
- (de) « Karl Rodbertus - Theoretiker der Nationalökonomie und des Sozialismus » (consulté le )
- (de) « K. Kautsky und Rodbertus. In: Die Neue Zeit. Stuttgart, 2. Jg. 1884, S. 481-493 » (consulté le )
- (de) « Antwort an Herrn Kautsky. In: Die Neue Zeit. Stuttgart. 3. Jg. 1885, S. 218-224 » (consulté le )