Kenneth Clarke — Wikipédia

Kenneth Clarke
Illustration.
Kenneth Clarke en 2017.
Fonctions
Doyen de la Chambre

(2 ans, 8 mois et 11 jours)
Prédécesseur Gerald Kaufman
Successeur Peter Bottomley
Ministre sans portefeuille

(1 an, 10 mois et 10 jours)
Premier ministre David Cameron
Gouvernement Cameron I
Prédécesseur Sayeeda Warsi
Successeur Robert Halfon
Lord-grand-chancelier
Secrétaire d'État à la Justice

(2 ans, 3 mois et 23 jours)
Premier ministre David Cameron
Gouvernement Cameron I
Prédécesseur Jack Straw
Successeur Chris Grayling
Chancelier de l'Échiquier

(3 ans, 11 mois et 5 jours)
Premier ministre John Major
Gouvernement Major II
Prédécesseur Norman Lamont
Successeur Gordon Brown
Secrétaire d'État à l'Intérieur

(1 an, 1 mois et 17 jours)
Premier ministre John Major
Gouvernement Major II
Prédécesseur Kenneth Baker
Successeur Michael Howard
Secrétaire d'État à l'Éducation et aux Sciences

(1 an, 5 mois et 8 jours)
Premier ministre Margaret Thatcher
John Major
Gouvernement Thatcher III
Major I
Prédécesseur John MacGregor
Successeur John Patten (Éducation)
Secrétaire d'État à la Santé

(2 ans, 3 mois et 8 jours)
Premier ministre Margaret Thatcher
Gouvernement Thatcher III
Prédécesseur John Moore (Sécurité sociale)
Successeur William Arthur Waldegrave
Membre de la Chambre des lords
En fonction depuis le
(4 ans, 1 mois et 27 jours)
Monarque Élisabeth II
Député britannique

(49 ans, 4 mois et 19 jours)
Élection 18 juin 1970
Réélection 28 février 1974
10 octobre 1974
3 mai 1979
9 juin 1983
11 juin 1987
9 avril 1992
1er mai 1997
7 juin 2001
5 mai 2005
6 mai 2010
7 mai 2015
8 juin 2017
Circonscription Rushcliffe
Législature 45e, 46e, 47e, 48e, 49e, 50e, 51e, 52e, 53e, 54e, 55e, 56e et 57e
Prédécesseur Antony Gardner
Successeur Ruth Edwards
Biographie
Nom de naissance Kenneth Harry Clarke
Date de naissance (84 ans)
Lieu de naissance West Bridgford (Nottinghamshire, Royaume-Uni)
Nationalité Britannique
Parti politique Parti conservateur[1]
Diplômé de Gonville and Caius College
Profession Barrister
Scénariste

Kenneth Harry Clarke, dit Ken Clarke, né le à West Bridgford, est un homme politique britannique, membre du Parti conservateur.

Il est fils d'électricien dans les mines[2].

Il a étudié le droit au Gonville and Caius College de l'université de Cambridge, où il a présidé l'association des étudiants conservateurs (CUCA). Il a par la suite exercé la profession d'avocat entre 1963 et 1980.

Il est élu député de Rushcliffe à la Chambre des communes en 1970, après avoir échoué par deux fois à conquérir la circonscription de Mansfield. Quinze ans plus tard, il entre au gouvernement de Margaret Thatcher en tant que trésorier payeur général. Il change de poste en 1987 pour devenir chancelier du duché de Lancastre, puis secrétaire d'État à la Santé en 1988. Nommé secrétaire d'État à l'Éducation en 1990, il est choisi pour occuper le poste de secrétaire d'État de l'Intérieur en 1992, et obtient un an plus tard celui de chancelier de l'Échiquier, qu'il conserve jusqu'à la défaite des conservateurs, en 1997. Durant les treize années que dura le passage dans l'opposition du Parti conservateur, il tenta par trois fois de se faire élire leader du parti sans jamais y parvenir[2]. Depuis 2005, il est l'un des trois plus anciens députés aux Communes encore en fonction, avec les travaillistes Gerald Kaufman et Dennis Skinner (qui siègent également sans interruption depuis 1970). Il est choisi quatre ans plus tard comme secrétaire d'État au Commerce dans le « cabinet fantôme » de David Cameron. Quand ce dernier, devenu Premier ministre, forme son gouvernement le , Ken Clarke est nommé secrétaire d'État à la Justice et lord chancelier, le département du Commerce revenant à un membre des Libéraux démocrates. Il quitte son poste en septembre 2012 et devient ministre sans portefeuille, avant de quitter le gouvernement le à l'issue d'un remaniement ministériel[3]. Depuis , il est « Doyen de la Chambre des communes », ayant la carrière parlementaire ininterrompue la plus longue de tous les députés en exercice (devant Dennis Skinner)[4].

Il est vice-président de British Influence[5], un groupement pro-européen, et président de Conservative Europe[6] et vice-président du European Movement UK[7], deux groupes de pression transpartis visant à promouvoir une plus grande intégration du Royaume-Uni à l'Union européenne.

Clarke a été membre du comité de direction du groupe Bilderberg[8].

Ken Clarke est membre de l'aile progressiste, centriste et pro-européenne du Parti conservateur. Il est opposé à la peine de mort et favorable au droit à l'avortement à une époque où la majorité de ses collègues ont le point de vue opposé. Il est un tenant du conservatisme de type one nation, et indique qu'il soutient « une économie de marché libre avec une conscience sociale ». Membre du gouvernement de Margaret Thatcher dans les années 1980, il tente de défendre un « thatchérisme à visage humain ». Il demeure favorable à la participation du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne puis à l'Union européenne durant toute sa carrière[9], et participe à la campagne pour le maintien durant le référendum de 2016[10],[2]. En , il est le seul député conservateur à voter contre l'enclenchement du processus de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne - le projet de loi permettant au gouvernement d'invoquer l'article 50 du traité sur l'Union européenne[11],[12].

Il fait partie des 21 députés conservateurs exclus du parti le pour avoir voté contre le Premier ministre Boris Johnson[13]. Il annonce qu'il ne se représentera pas aux élections législatives anticipées en décembre, mettant ainsi un terme à ses 49 ans de carrière parlementaire[14]. Le , avant-dernier jour avant la dissolution du Parlement en vue de ces élections, Ken Clarke, en sa qualité de doyen de la Chambre, préside à l'élection de Lindsay Hoyle comme nouveau président de la Chambre des communes[15].

Le 4 septembre 2020, il est créé pair à vie, avec le titre de baron Clarke de Nottingham.

  • Kind of Blue : A Political Memoir, Macmillan ; Main Market edition, 2016.

Notes et références

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  1. Suspendu du parti de septembre à novembre 2019.
  2. a b et c Florentin Collomp, « Ken Clarke, un mouton noir chez les Tories », Le Figaro Magazine, semaine du 4 novembre 2016, page 32.
  3. « Ken Clarke to quit government in cabinet reshuffle », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) "Rushcliffe MP Kenneth Clarke becomes the 'father of the house'", ITV, 27 février 2017
  5. www.britishinfluence.org
  6. www.conservativeeuropegroup.org.uk
  7. « Structure of the European Movement UK »
  8. (en) « Former Steering Committee Members », sur Bildergbergmeetings.org.
  9. (en) "Kenneth Clarke", The Guardian, 21 février 2001
  10. (en) "Ken Clarke on the EU debate: ‘No! I'm not isolated! I've never been isolated’", The Guardian, 12 février 2016
  11. (en) "European Union (Notification of Withdrawal) Bill — Third Reading", They Work for You
  12. (en) "Ken Clarke on Brexit: ‘I’ve never seen anything as mad or chaotic as this’", The Guardian, 5 février 2017
  13. Cécile Ducourtieux, Les rebelles, des figures respectées dans les rangs conservateurs dans Le Monde du 6 septembre 2019 p. 2
  14. (en) "Which MPs are standing down at the election?", BBC News, 4 novembre 2019
  15. (en) "Lindsay Hoyle elected new Speaker of the House of Commons", The Guardian, 4 novembre 2019

Liens externes

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