Ko Tao — Wikipédia

Ko Tao
Plage de Tanote Bay à Ko Tao
Plage de Tanote Bay à Ko Tao
Géographie
Pays Drapeau de la Thaïlande Thaïlande
Localisation Golfe de Thaïlande (océan Pacifique)
Coordonnées 10° 06′ 00″ N, 99° 50′ 00″ E
Superficie 21 km2
Géologie Île continentale
Administration
Province Surat Thani
Démographie
Population 1 500 hab.
Densité 71,43 hab./km2
Plus grande ville Ban Mae Hat
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC+7
Géolocalisation sur la carte : Thaïlande
(Voir situation sur carte : Thaïlande)
Ko Tao
Ko Tao
Îles en Thaïlande

Ko Tao [1] ou Koh Tao (thaï: เกาะเต่า, API : [kɔ̀ʔ tàw]) est une île du golfe de Thaïlande à environ 70 kilomètres de la côte entre Surat Thani et Chumphon, 45 km au nord de l'île de Ko Pha Ngan et 60 km au nord de l'île de Ko Samui.

Elle mesure environ 3 km de large sur 7 km de long soit 21 km2.

Sa population est estimée à 1 500 personnes[2] en 2011. Elle est composée, en 2016, d'environ une moitié de Birmans, main-d’œuvre bon marché, d'un tiers de résidents occidentaux et le reste de thaïlandais.

Ko Tao est aujourd'hui un haut lieu mondial de la plongée sous-marine.

Toponymie et géographie

[modifier | modifier le code]

Son nom, dont l'origine est controversée, signifie « île tortue ». Selon certains cela est dû au profil de l'île, selon d'autres, à la présence (ancienne) de nombreuses tortues venant se reproduire sur ses plages.

Carte de Ko Tao

Ko Tao est initialement une île inhabitée, seuls quelques pêcheurs occasionnels des îles alentour viennent y trouver refuge par mauvais temps ou trouver un peu de repos avant de continuer leur chemin.

Selon d'anciennes cartes et différentes descriptions, il apparaît que l'île était connue par les cartographes et marins européens sous le nom de "Pulo Bardia". De vieilles cartes montrent une série de 3 îles alignées nord-sud et s'étendant sur la côte-est de la péninsule Malaise. La plus petite et la plus au nord de ces îles est notée Pulo Bardia, le nom restera jusqu'au début des années 1900. Le meilleur exemple de carte est celle de John Thornton, dans le livre datant de 1701, The English Pilot, the Third Book, mais la carte du golfe de Thaïlande est daté d'environ 1677. Avec les standards modernes de précision, les îles sont à l'époque géolocalisées de manière très archaïque.

Aigrettes sacrées

Le 8 juin 1899, le roi Chulalongkorn (Rama V) visite cette île et l'intègre dans le royaume du Siam, la déclarant propriété royale.

Cocotier

À partir de 1933, l'île est utilisée en tant que prison politique. Ce pénitencier est isolé en pleine mer comme celui de l'île de Tarutao (et aussi celui de l'île du diable en Guyane française...) : les évasions sont donc quasi-impossibles. En 1947, Khuang Abhaiwongse, le premier ministre de l'époque, demande et reçoit la grâce royale pour tous les prisonniers de l'île. Le pénitencier est définitivement fermé ; tout le monde, bagnards et matons, est amené sur le littoral de Surat Thani. L''île de la tortue redevient une île déserte. Cet abandon est de courte durée, car dans la même année, Khun Ueam et son frère jumeau Khun Oh atteignirent Ko Tao par l'île voisine de Ko Phangan en essayant leur traditionnel voilier, à travers une longue et dangereuse traversée. Très vite, les terres de l'île sont « prêtées » à des familles venues pour la plupart de Chumphon et des milliers de cocotiers sont plantés.

Des années 1950 aux années 1980-1990, les familles présentes sur l'île sont principalement des pêcheurs et des agriculteurs qui exploitent en particulier la noix de coco de manière industrielle.


À partir des années 1990, les premiers visiteurs commencent à arriver sur l'île de Ko Tao et très vite l'industrie touristique fleurit et devient hégémonique.

Depuis 2012, de nombreux touristes sont décédés ou ont disparu sur cette île dans des conditions mystérieuses. Les décès sont classés comme étant des suicides ou des accidents par la police locale[3],[4].

Le guide touristique "Le petit futé" parle de 350 000 touristes par an sur l'île de Ko Tao en temps ordinaire[5].

Les eaux poissonneuses de cette île[6] sont d'une grande clarté et ses nombreuses écoles de plongée à bas prix attirent des touristes du monde entier.

Biodiversité marine

[modifier | modifier le code]

L'île de Ko Tao est le refuge de 130 espèces de coraux durs et de plus de 223 poissons des récifs appartenant à 53 familles[7].

Cnidaires, éponges, échinodermes, mollusques, crustacés, vers etc.

[modifier | modifier le code]

Le fond de la mer du golfe de Thaïlande autour de l'île de Ko Tao est constitué d'une très grande biodiversité de coraux durs tels les scleractinia dont les acropora, les coraux cerveaux mussidae et les coraux dendrophylliidae ainsi que de coraux mous sarcophyton ; d'anémones de mer et de cerianthaires ; d'éponges dont des éponges en tonneau ...

On observe aussi des étoiles de mer de Luzon, des coussins de belle-mère, des concombres de mer holothurie verte et holothurie rayée, des oursins-diadème de l'Indo-Pacifique ; des mollusques bivalves bénitiers dont des grands bénitiers gaufrés ainsi que des mollusques gastéropodes nudibranches jorunna funebris et phyllidiidae fryera picta ; des vers sapins de Noël ...

Plus de 223 poissons de récif

[modifier | modifier le code]
Raie pastenague à taches bleues


Plongeur à l'école des sphyrènes "barracudas"

On peut ajouter bien d'autres poissons[8] : baliste à marges jaunes (balistidae) ; chelmon à bec médiocre (chaetodontitae) ; poisson porc-épic à taches auréolées (diodontidae) ; choerodon schoenleinii, girelle paon et labre nettoyeur (labridae) ; bourse écriture (monacanthidae) ; poisson coffre jaune (ostraciidae) ; poisson-ange à anneau et poisson-ange à six bandes (pomacanthidae) ; mérou à treillis, mérou cephalopholis boenak, mérou géant epinephelus lanceolatus, mérou plectropomus maculatus et mérou rouge cephalopholis miniata (serranidae) ; poisson-ballon étoilé (tetraodontidae) etc.

On peut de plus apercevoir au large de l'île de Ko Tao, parfois, des requins-baleines[9],[10], les plus grands poissons vivant actuellement sur notre planète ; et des mammifères fausses orques[11] ...

Tortues marines

[modifier | modifier le code]
Tortue verte (tortue franche)

Problèmes environnementaux

[modifier | modifier le code]

Les coraux de l'île de Ko Tao, comme ceux de la grande barrière de corail, souffrent du réchauffement climatique et aussi d'espèces invasives. Quand la température de l'eau devient trop élevée trop longtemps, les coraux blanchissent et peuvent en mourir ; les étoiles de mer coussins de belle-mère (acanthaster planci) et les mollusques gastéropodes Drupella rugosa se nourrissent de coraux et y font des ravages.

Un autre grave problème environnemental, c'est la pollution et les montagnes de déchets produits en particulier par les touristes, déchets qui s'accumulent dans les décharges et dans la mer[12],[13].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Royal Thai General System [1]
  2. Koh Tao
  3. « Koh Tao, une île paradisiaque hantée par plusieurs disparitions de jeunes touristes », sur lepetitjournal.com,
  4. (en) Richard C. Paddock et Muktita Suhartono, « Thai Paradise Gains Reputation as ‘Death Island’ », The New York Times,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  5. « Koh Tao », sur petitfute.com (consulté le )
  6. Department of Marine and Coastal Ressources, « Under the Thai sea » (Vidéo de 29 s), sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
  7. (en) Scaps Patrick et Chad M. Scott, « An update to the list of coral reef fishes from Koh Tao, Gulf of Thailand », sur biotaxa.org,
  8. Khun Didi, « Une pub douteuse... pour Koh Tao » (Poster avec 26 poissons de Ko Tao), sur khundidi.wordpress.com,
  9. (en) Supapong Chaolan, « Another whale shark spotted near Koh Tao », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
  10. (en) Supapong Chaolan (photogr. Phavit Ninyanimit), « Divers sight whale shark off Koh Tao », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
  11. (en) Supapong Chaolan, « Rare false killer whales emerge near Koh Tao », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
  12. Clarisse Miazza, « Escapade à Koh Tao, la petite perle du golfe », Gavroche Thaïlande, no 269,‎ , p. 32 à 34 (lire en ligne [PDF])
  13. (en) Supapong Chaolan, « Big stink seals fate of Koh Tao eyesore », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,

Sur les autres projets Wikimedia :