Kuara — Wikipédia
Kuara Tell al-Lahm | ||
Localisation | ||
---|---|---|
Pays | Irak | |
Gouvernorat | Dhi Quar | |
Région antique | Mésopotamie puis Babylonie | |
Coordonnées | 30° 50′ 00″ nord, 46° 20′ 00″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Irak | ||
modifier |
Kuara (connue aussi sous les noms de Kisiga ou Ku'ara) est une ancienne ville portuaire sumérienne dont le site archéologique se trouve à Tell al-Lahm dans le gouvernorat de Dhi Qar, en Iraq.
Selon la Liste des rois sumériens, Kuara avait pour souverain Dumuzi le Pêcheur, troisième roi légendaire d'Uruk[1]. La divinité protectrice de la ville était Meslamtaea (ou Nergal). Kuara était aussi, selon la mythologie sumérienne, la ville natale de Marduk (ou Asarluhi) le fils d'Enki. Kuata était le centre des cultes de Marduk et de Nineham[2],[3].
Chronologie des recherches archéologiques
[modifier | modifier le code]Le site fut fouillé quelques jours par John George Taylor en 1855 ; celui-ci découvrit des briques inscrites ainsi qu'une tablette[4],[5]. Alors qu'il effectuait des fouilles pour le British Museum à Eridu, R. Campbell Thomson effectua aussi quelques recherches sur le site en 1918[6]. Plus récemment, Fuad Safar y effectua des sondages en 1949[7]. Les recherches archéologiques sont actuellement interrompues du fait de la présence militaire et de la situation politique de l'Iraq.
Kuara et son environnement
[modifier | modifier le code]Le site de Tell-Lahm se trouve sur la rive occidentale de l'estuaire de l'Euphrate à 38 km d'Ur[8]. Le site se compose d'un tell, restes accumulés d'une ancienne ville, avec des buttes périphériques, près d'un canal asséché.
Périodes d'occupation
[modifier | modifier le code]Kuara fut fondée vers 2500 av. J.-C., lors de la période des dynasties archaïques II. Ellee fit plus tard partie de l'empire babylonien. C'était un port du Golfe persique commerçant avec le port de Dilmun[9]. En 709 av. J.-C., le roi d'Assyrie, Sargon II, tenta de capturer le roi de Kuara, Marduk-apla-iddina II, qui parvint à s'enfuir, laissant l'armée de Sargon piller et détruire la ville[10],[11]. Les alluvions de l'Euphrate ayant déplacé la côte loin dans le golfe persique, le site de ce qui était un port il y a 4 500 ans se trouve maintenant loin à l'intérieur des terres.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kuara » (voir la liste des auteurs).
- (en) Paul-Alain Beaulieu, The Pantheon of Uruk During the Neo-Babylonian Period, Leyden/Boston, Brill/Styx, , 424 p. (ISBN 978-90-04-13024-1, lire en ligne).
- (en) A.R. George, Babylonian Topographical Texts, vol. 90-6831-410-6, Leuven/Louvain (Belgique), Peeters Publishers, .
- (en) Jeremy A. Blake, The Literature of Ancient Sumer, Oxford, Oxford University Press, , 436 p. (ISBN 0-19-926311-6), pp. 134, 365.
- (en) JE Taylor, « Notes on Abu Shahrein and Tel el Lahm », Anatolian Studies, vol. 15, , pp. 404-415
- (en) E. Sollberger, « Mr. Taylor in Chaldaea », Anatolian Studies, vol. 22, , pp. 129-132.
- (en) R. Campbell Thompson, The British Museum excavations at Abu Shahrain in Mesopotamia in 1918, Oxford, .
- (en) Fuad Safar, « Soundings at Tell Al-Laham », Sumer, vol. 5, , pp. 154-172.
- (en) Grant Frame, Babylonia 689-627 B.C. : A Political History, Istanbul, Nederlands Historisch-Archaeologisch Instituut te Istanbul, , 396 p. (ISBN 90-6258-069-6), p. 162.
- (en) Theresa Howard-Carter, « Dilmun : At Sea or Not at Sea ? : A Review Article », Journal of Cuneiform Studies, vol. 39, no 1, , pp. 54-117.
- (en) John Boederman, The Cambridge Ancient History, Cambridge (GB), Cambridge university press, , 906 p. (ISBN 0-521-22717-8), p. 99.
- (en) Potts, Mesopotamian Civilization : : The Material Foundations, Ithaca, New York, USA, Cornell University Press, , 366 p. (ISBN 0-8014-3339-8), p. 191.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Henry Saggs, « A cylinder from Tell Al-Laham », Sumer, vol. XIII, , pp. 190-195.