Léon Grégoire — Wikipédia
Léon Grégoire | ||
Naissance | Suresnes, France | |
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Décès | (à 72 ans) Paris, France | |
Origine | France | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1882 – après 1918 | |
Commandement | 1re division d'infanterie | |
Conflits | Première Guerre mondiale | |
Faits d'armes | 1916 : Bataille de Verdun 1917 : Bataille du Chemin des Dames 1918 : Bataille de l'Aisne | |
Distinctions | Grand Officier de la légion d'honneur Croix de guerre 1914-1918 | |
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Léon Auguste Joseph Grégoire, né à Suresnes le et mort le à Paris, fut général de division pendant la Première Guerre mondiale.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines
[modifier | modifier le code]Son père Étienne Grégoire était portier consigne de première classe à la forteresse du Mont-Valérien[1].
Formation
[modifier | modifier le code]Léon Grégoire est diplômé de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (1880-1882 : 65e promotion des Kroumirs)[2],[3] et de l'École supérieure de guerre où il obtient en 1891 le brevet d'État-major avec la mention bien.
États de service
[modifier | modifier le code]- 1880, le : à la mairie de Mézières (Ardennes), engagé volontaire pour cinq ans, sur la liste de recrutement de la classe 1881 de la subdivision de Mézières[4]
- 1882, le 1er octobre[5] : sous-lieutenant au 132e régiment d'infanterie
- 1884 et 1885[5] : suit les cours de l'École régionale de tir du camp de Chalons
- 1887, le [5] : lieutenant au 94e régiment d'infanterie
- 1892, le [5] : lieutenant au 20e régiment d'infanterie
- 1893, le [5] : capitaine au 88e régiment d'infanterie
- 1894, le [5] par décision ministérielle, officier d'ordonnance du général commandant la 66e brigade d'infanterie
- 1898, le [5] par décision ministérielle, officier d'ordonnance du général commandant la 33e division d'infanterie
- 1900, le [5] par décision ministérielle, officier d'ordonnance du général commandant le 7e corps d'armée
- 1901, le [5] : capitaine au 60e régiment d'infanterie
- 1903, le [5] : capitaine adjudant major au 60e régiment d'infanterie
- 1903, le [5] : officier d'ordonnance du général Dessirier, gouverneur militaire de Paris
- 1904, le [5] : chef de bataillon
- 1906, le [5] : chef de bataillon au 102e régiment d'infanterie
- 1908, le [5] : chef d’état-major de la 15e division
- 1910, le [5] : chef d’état-major du 17e corps d’armée
- 1911, le [6] : lieutenant-colonel
- 1914, le 1er novembre[6] : colonel
- 1914 : batailles de Belgique, de la Meuse, de la Marne
- 1914 : bataille de l'Artois
- 1916, le [6] : général de brigade, commandant[7] la 1re division d'infanterie (1er corps d'armée)
- 1916 : bataille de Verdun
- 1917 : batailles de l'Aisne, des Flandres
- 1918, le [6] : général de division
- bataille de Noyon en mars où le 1er régiment de la division Grégoire fait preuve d'une « excellente attitude »[8]
- bataille de l'Aisne
- le , le général Grégoire participe avec ses troupes au défilé de Mayence[9]
- 1919, en Allemagne du au
En 1922, Léon Grégoire est nommé gouverneur de Lille[10].
Libération de la Lorraine
[modifier | modifier le code]En , il met en marche sa Division vers la Lorraine. À Saint-Avold, le , une réception solennelle est organisée pour la reconquête de la Lorraine. Le général Grégoire entre à cheval à la tête de ses troupes.
Citations et décorations
[modifier | modifier le code]Citations à l'ordre de l'armée
[modifier | modifier le code]Le , il est cité à l'ordre de la 1re armée française : « a fait preuve des plus belles qualités de chef dans la préparation et l'exécution d'une attaque ; a su animer ses troupes de la volonté de vaincre et, par ses habiles dispositions a obtenu un brillant succès qui s'est traduit par l'enlèvement de trois lignes de défense puissamment fortifiées et par une avance de plus de trois kilomètres[11]. »
Le , il est cité à l'ordre de la Xe Armée par le général d'armée Charles Mangin, à l'issue de la seconde bataille de la Marne : « Après les combats de mai-juin au sud de Soissons, a rapidement réorganisé sa division qui venait d'être très éprouvée, en a poursuivi l'amalgame et l'entraînement dans une série d'actions de détail très rudes aux lisières de la forêt de Retz. En a fait une magnifique troupe d'attaque digne des traditions de la 1re division. Le au soir, a exécuté une délicate manœuvre de débordement et a enlevé l'importante position de Saint-Rémy-Blangy, a vigoureusement poursuivi jusqu'à la voie ferrée de Grand Rozoy, s'emparant de trente canons et d'un important matériel dans une série de rudes combats du 19 au 23 juillet[6],[12]. »
Décorations
[modifier | modifier le code]- Ordre national de la Légion d'honneur[4] :
- Chevalier de la Légion d'honneur le
- Officier de la Légion d'honneur le
- Commandeur de la Légion d'honneur le [13]
- Grand officier de la Légion d'honneur le [14], décoration remise par le président de la République Alexandre Millerand le à l'Hôtel des Invalides
- le ministre de l'Intérieur lui attribue la médaille d'argent de la Mutualité le [15]
- Croix de guerre – française
- Croix de guerre belge
- Commandeur de l'Ordre du Nichan Iftikhar (Tunisie)
- Commandeur de l'ordre du mérite militaire d'Espagne
- Décoré de l'ordre de Saint-Vladimir (Russie)
- Décoré de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges (Grande-Bretagne)
Décès et inhumation
[modifier | modifier le code]Léon Grégoire meurt le en son domicile, au no 4, rue Lavoisier dans le 8e arrondissement de Paris[16]. Il est inhumé au cimetière parisien de Pantin (42e division)[17].
Hommages
[modifier | modifier le code]Des rues dans les villages libérés portent son nom. C’est le cas notamment à Stiring-Wendel[18] où l'exposition Le général Grégoire, un acteur de la Grande Guerre est organisée en [19],[20].
En , la commune de Ville dans l'Oise présente l'exposition « Les généraux Grégoire et de Villéméjane, Ville et la Grande guerre »[21].
-
Panneau à Stiring-Wendel. -
Affiche de l'exposition. -
La malle blindée du général. -
La selle de cheval du général. -
Les képis du général.
Liens familiaux
[modifier | modifier le code]Léon Grégoire était très lié à son cousin, le général François de Villeméjane. En 1915, ce dernier est relevé du commandement de la 33e division d'infanterie par le général Joffre « pour avoir fait preuve le d'une impéritie qui a coûté des pertes sensibles surtout en prisonniers, notamment la perte de toute une artillerie divisionnaire ». Il est cocasse de noter que le journal de marche mentionne alors que le 17e corps d'armée (dont dépendait la 33e division) avait à cette époque comme chef d'état-major, le lieutenant-colonel Léon Grégoire[22].
François de Villeméjane et Léon Grégoire étaient cousins par alliance, et malgré ces revers, les deux cousins étaient très liés. Léon Grégoire séjournait régulièrement à Ville, où il possédait une maison proche du château, propriété appartenant à Marie de Beauquesne, l'épouse de François[23]. C'est dans sa maison de Ville que mourut le Germaine Mimerel, l'épouse de Léon Grégoire.
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Joseph Saturnin de Peytes 1741 — 1819 | Marie Josèphe Tannique de Saint-Lanne | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Antoine Mimerel 1750 — 1828 | Florence Le Bas 1761 — 1830 | Antoine de Beauquesne 1766 — 1838 | Anne Rouvairolis Rigaud de Villedieu | Jean Eloy Fortuné de Peytes de Montcabrier | Lucie Dominique de Bedos de Campan | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Auguste Mimerel 1786 — 1871 | Marie Flahaut 1792 — 1875 | Antoine Mimerel 1788 — 1867 | Stéphanie Durand 1795 — 1843 | Henri Gustave de Beauquesne 1807 — 1889 | Théonie de Peytes de Montcabrier 1814 — 1891 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Auguste Mimerel 1812 — 1881 | Laure Scrive 1817 — 1863 | Antoine Mimerel 1823 — 1912 | Gabrielle de Beauquesne 1835 — 1900 | Henri de Beauquesne 1833 — 1909 | Marie Sézille de Biarre 1838 — 1905 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Auguste Mimerel 1839 — 1889 | Léon Grégoire 1861 — 1933 | Germaine Mimerel 1869 — 1948 | François de Villeméjane 1852 — 1941 | Marie de Beauquesne 1867 — 1921 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alexandre Beauquesne, Beauquesne, premières notes historiques et généalogiques d'une branche émigrée en Languedoc, Paris,
- Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la grande guerre 1914-1918, t. 1 : A-K, Paris, Archives & culture, , 519 p. (ISBN 978-2-350-77058-1, OCLC 601139912), p. 401
- Biographie de Léon Grégoire sur le site non-officiel de l'École supérieure de guerre.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Grades de l'armée française
- Liste de Saint-Cyriens par promotion
- Famille de Beauquesne
- Famille Le Bas
- Famille Mimerel
- Famille Scrive
Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Alexandre Beauquesne, Beauquesne, premières notes historiques et généalogiques d'une branche émigrée en Languedoc, p. 37.
- Gérard Géhin, Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Grande Guerre (1914 - 1918), p. 401.
- Général de brigade (2s) Jean Boÿ, Historique de la 65e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1880-1882), promotion des Kroumirs, 30 juin 2011, [lire en ligne].
- « Cote LH/1196/1 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Alexandre Beauquesne, Beauquesne, premières notes historiques et généalogiques d'une branche émigrée en Languedoc, p. 39.
- Alexandre Beauquesne, Beauquesne, premières notes historiques et généalogiques d'une branche émigrée en Languedoc, p. 40.
- Site consacré à l'histoire de l'armée française pendant la Première Guerre mondiale
- Général Palat, Une division de cuirassiers à pied du 21 au 26 mars 1918, Revue d'histoire de la guerre mondiale, Société de l'histoire de la guerre, Paris, janvier 1925, p. 45, [lire en ligne].
- Le Figaro du 16 décembre 1918, [lire en ligne].
- Le Figaro du [lire en ligne].
- Journal officiel du , cité dans le Bulletin ardennais du .
- Copie manuscrite de la citation, archives familiales.
- Journal officiel de la République française.
- Journal officiel de la République française.
- Journal officiel du 13 avril 1906.
- Archives de Paris 8e, acte de décès no 1776, année 1933 (vue 10/18)
- Registre journalier d'inhumation du cimetière parisien Pantin de 1934, en date du 26 janvier (vue 8/31) (après son inhumation dans un caveau existant provisoirement le 21 décembre 1933 dans le même cimetière (vue 27/31))
- Site de la ville de Stiring-Wendel.
- « EXPOSITION LE GENERAL GREGOIRE UN ACTEUR DE LA GRANDE GUERRE », sur le site « Moselle Tourisme » (consulté le ).
- « Le général Grégoire : acteur de la Grande Guerre », sur le site du quotidien Le Républicain lorrain, (consulté le ).
- Vill'Infos no 89, 4e trimestre 2016, p. 7 sur 20.
- Alexandre Beauquesne, p. 63.
- « Le Château de Ville et son Histoire », sur le site de la mairie de Ville (consulté le ).