La Gauche (Luxembourg) — Wikipédia

La Gauche
(lb) Déi Lénk
Image illustrative de l’article La Gauche (Luxembourg)
Logotype officiel.
Présentation
Direction Collective
Fondation 1993 (Nouvelle Gauche)
(La Gauche)
Scission de Parti communiste luxembourgeois
Siège 5, rue Aldringen, Luxembourg
Organisation de jeunesse Jonk Lénk
Journal Goosch
Positionnement Gauche[1] à gauche radicale[2]
Idéologie Anticapitalisme
Socialisme démocratique[3]
Écosocialisme
Euroscepticisme
Féminisme
Affiliation européenne Parti de la gauche européenne
Gauche anticapitaliste européenne
Adhérents 500 (2018)[4]
Couleurs Rouge
Site web www.dei-lenk.luVoir et modifier les données sur Wikidata
Présidents de groupe
Chambre des députés Marc Baum
Représentation
Députés
2  /  60
Députés européens
0  /  6
Bourgmestres
0  /  100
Conseillers communaux[5]
5  /  722

La Gauche (en luxembourgeois : Déi Lénk) est un mouvement politique luxembourgeois de gauche[6] à gauche radicale[7] fondé en 1999 par des dissidents du Parti communiste luxembourgeois (KPL)[8] et d'autres personnes des courants politiques, syndicaux et associatifs de gauche. Il fait partie du Parti de la gauche européenne et est associé au groupe parlementaire de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique.

La Gauche est née sur les bases du mouvement Nouvelle Gauche.

Après la chute du mur de Berlin en 1989, les querelles idéologiques au sein du Parti communiste luxembourgeois se sont accentuées et en 1993 des dissidents marxistes quittent le KPL pour former avec d'autres militants de gauche la Nouvelle Gauche (en luxembourgeois : Nei Lénk)[9].

Le 30 janvier 1999, la Nouvelle gauche devient La Gauche, mouvement se voulant unitaire puis qu'il rassemble des militants principalement issus, outre ceux de la Nouvelle Gauche, du Parti communiste luxembourgeois. Les adhésions au mouvement se font cependant sur une base individuelle, et non par organisation, ce qui le différencie d'une coalition. Il se situe à gauche de la social-démocratie.

Il s'est présenté pour la première fois aux élections législatives en 1999, où il a obtenu 3,3 % des suffrages et un député (André Hoffmann)[9]. Aux élections communales du , il obtient deux sièges à Esch-sur-Alzette, deuxième ville du pays ainsi que plusieurs sièges dans diverses villes réputées « ouvrières », mais également à Luxembourg : son score national s'établit autour de 4 %[10].

Le , des élections anticipées se tiennent à Esch-sur-Alzette, face à l'impossibilité de constituer une majorité : la Gauche y obtient 12,78 % des voix (contre 10,78 en octobre et 7,87 % en juin). André Hoffmann devient maire-adjoint d'Esch-sur-Alzette et quitte son mandat de député, qu'il laisse à Aloyse Bisdorff (lb) (KPL).

En 2004, le mouvement unitaire connaît de fortes tensions avec le KPL, qui lui reproche de devenir un parti politique à part entière. Les désaccords persistants sur la forme du mouvement conduisent à la présentation de listes séparées aux législatives de juin, où la Gauche ne remporte plus que 1,9 % des voix (contre 0,92 % pour le KPL)[11], et aucun député. Dès lors, La Gauche et le Parti communiste présentent chacun des listes séparées à chaque élection[9].

Bien qu'il n'ait obtenu aucun député siège de député européen aux élections européennes de 2004 avec 1,69 % des voix (1,17 % pour le KPL)[12], il est associé au groupe de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique. En 2009, la Gauche obtient 3,3 % des voix aux élections législatives ; André Hoffman est député.

Logo historique.

La Gauche se considère comme un mouvement social, démocratique et anticapitaliste engagé pour une société plus juste[13].

Le mouvement souhaite une redistribution des richesses, un accès équitable aux ressources, la lutte contre les discriminations sous toutes ses formes, le développement de la sécurité sociale, l'éradication de la pauvreté, une société écologiquement durable, la démocratie participative, et la transparence dans la prise de décision politique[13].

Il veut un nouveau modèle social, économique et politique qui rejette la concurrence, la maximisation du profit et l'intérêt personnel[13].

Il souhaite également que les ressources naturelles soient conservées de manière durable en tant que moyens de subsistance, ainsi qu'une transformation socio-écologique, une répartition équitable des richesses créées et un ordre économique basé sur la solidarité au niveau national et mondial[13].

Résultats électoraux

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Élections législatives

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Année Voix % Rang Sièges
1999 110 274 3,3 6e
1  /  60
2004 62 071 1,9 6e
0  /  60
2009 109 184 3,3 6e
1  /  60
2013 161 759 4,9 6e
2  /  60
2018 193 594 5,5 7e
2  /  60
2023 147 839 3,9 7e
2  /  60

Élections européennes

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Année Voix % Rang Sièges
1999 28 130 2,77 6e
0  /  6
2004 18 345 1,68 6e
0  /  6
2009 38 289 3,37 6e
0  /  6
2014 67 544 5,76 6e
0  /  6
2019 60 812 4,83 7e
0  /  6
2024 43 701 3,15 7e
0  /  6

Notes et références

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  1. (en) Josep M. Colomer, Comparative European Politics, Taylor & Francis, , 221 p. (ISBN 978-0-203-94609-1, lire en ligne).
  2. « [Communales] Déi Lénk : « L’original plutôt que la copie » », sur Le Quotidien, (consulté le ).
  3. (en) Wolfram Nordsieck, « Luxembourg », sur Parties and Elections in Europe, .
  4. Fondation Zentrum fir politesch Bildung, « Partis politiques au Luxembourg », sur zpb.lu, (consulté le ).
  5. Communes de plus de 3 000 habitants uniquement, où l'élection au scrutin de liste avec représentation proportionnelle est employé.
  6. Le Quotidien, « [Communales] Déi Lénk : « L'original plutôt que la copie » » (consulté le ).
  7. « [Communales] Déi Lénk : « L’original plutôt que la copie » », sur Le Quotidien (consulté le ).
  8. https://paperjam.lu/article/news-dei-lenk-de-lemancipation-a-la-visibilite
  9. a b et c Laurent Moyse, « Déi Lénk, de l’émancipation à la visibilité », sur paperjam.lu, (consulté le ).
  10. Résultat des élections communales de 1999 « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  11. « Résultats des élections législatives luxembourgeoises de 2004 », sur public.lu.
  12. « Résultat des élections européennes 2004 pour le Luxembourg », sur public.lu.
  13. a b c et d (lb) « D'Leit staark maachen »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur dei-lenk.lu (consulté le ).

Article connexe

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Liens externes

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