La Grande Pastorale (pièce de théâtre) — Wikipédia

La Grande Pastorale
Image illustrative de l’article La Grande Pastorale (pièce de théâtre)

Auteur Pol d'Estoc et Charles Hellem
Genre Mystère provençal
Nb. d'actes 3 actes, 6 tableaux et 1 prologue
Musique de scène Henri-Maurice Jacquet
Lieu de parution Paris
Éditeur Librairie théâtrale, artistique et littéraire
Date de parution 1920
Nombre de pages 160
Date de création en français
Lieu de création en français Cirque d'Hiver
Metteur en scène Firmin Gémier

La Grande Pastorale est un mystère provençal en six tableaux de Pol d'Estoc et Charles Hellem créé sur une musique d'Henri-Maurice Jacquet et dans une mise en scène de Firmin Gémier au Cirque d'Hiver à Paris le .

« Dans mon cœur d'auteur dramatique et de bon Provençal, je garde jalousement une intime satisfaction dont je tire même quelque vanité. C'est d'avoir initié les Parisiens — gens sceptiques et blasés — à la poésie naïve et familiale de nos chers petits santons ; c'est de leur avoir fait prendre goût à la saveur populaire et joyeuse de nos Pastorales où se donne libre carrière la bonne humeur méridionale des galéjades fleurant l'ail, le thym et la lavande. C'est d'avoir, sans doute, montré le chemin des boulevards à Marius et à Fanny. »

— Pol d'Estoc[1]

À l'issue d'une représentation de la pastorale provençale dans un théâtre des allées de Meilhan, Firmin Gémier, qui y assiste en compagnie de Pol d'Estoc et de Charles Hellem, impressionné par l'enthousiasme des marseillais, commande aux auteurs une version de la pièce, se proposant de la monter à Paris[2].

Dans sa quête d'un théâtre national populaire, entre théâtre ambulant et Odéon, Firmin Gémier s'installe temporairement au cirque d'hiver de ParisSerge Sandberg[3] accueille à nouveau les concerts populaires fondés par Jules Pasdeloup[4]. Il y monte la Grande Pastorale d'Hellem et d'Estoc qui s'inscrit dans son projet de faire découvrir le théâtre des régions de France[5].

Paul Gsell rapporte dans son entretien avec Firmin Gémier consacré au Théâtre national populaire et publié dans le numéro 15 du de La Revue mondiale :

« Toute la Provence y était représentée par les joyeux types populaires que les sculpteurs de faubourg reproduisent là-bas dans les statuettes de plâtre colorié appelées « santons ». Les tambourinaires de la Camargue menaient allègrement la farandole. Et il semblait vraiment, tant la fête était réussie, que vous eussiez fait venir à Paris le soleil de la Méditerranée. »

— Paul Gsell, Le Théâtre national populaire[4]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Discours de réception de M. Pol d'Estoc », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Marseille, Marseille, Académie des sciences, lettres et arts de Marseille,‎ , p. 39 et s. (ISSN 0980-9171, BNF 34400185) lire en ligne sur Gallica
  2. Jules Delini, « Au Cirque d'Hiver avant la Grande Pastorale », Comœdia,‎ (ISSN 1247-6757, BNF 32745939) lire en ligne sur Gallica
  3. Serge Sandberg est le fondateur, avec Louis Nalpas, des studios de la Victorine à Nice où Gémier tournera dans Le Magicien sous la direction de Rex Ingram en 1926.
  4. a et b Catherine Faivre-Zellner, Firmin Gémier, héraut du théâtre populaire, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Le spectaculaire. Série Théâtre », , 338 p. (ISBN 2-7535-0229-3, BNF 40198534, lire en ligne)
  5. Firmin Gémier, « Les spectacles de la vieille France », Comœdia,‎ (ISSN 1247-6757, BNF 32745939) lire en ligne sur Gallica

Liens externes

[modifier | modifier le code]

(BNF 32233995)