Les Tricheurs (film) — Wikipédia

Les Tricheurs
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Une scène du film
Réalisation Marcel Carné
Scénario Jacques Sigurd
Acteurs principaux
Sociétés de production Silver Films
Cinétel
Zebra-Films
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Comédie de mœurs
Durée 125 minutes
Sortie 1958

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Tricheurs est une comédie de mœurs italo-française réalisée par Marcel Carné et sortie en 1958.

Réalisé par un Marcel Carné qui a dépassé la cinquantaine, le film annonce la nouvelle vague, en tout cas au niveau du sujet : la vie quotidienne d'une bande de jeunes Parisiens plutôt aisés de la fin des années 1950, qui vivent entre rive gauche de Saint-Germain-des-Prés et rive droite du 16e arrondissement de Paris.

C'est un grand succès, avec 4 948 349 entrées au box-office France 1958 ainsi que 5 291 113 entrées au box-office Italie 1958-1959. Il est récompensé du Grand prix du cinéma français, l'année de sa sortie.

Bob vient juste d'apprendre qu'il a obtenu sa licence de Sciences, mais plutôt que d'aller avec ses amis ou camarades de promotion fêter leur succès commun, il préfère rester seul à se remémorer tristement certains événements personnels récents.

Pour le jeune homme, tout a commencé avec la rencontre d'Alain qui, ayant abandonné Normale Sup, vit dans la bohème aux crochets de son entourage, fils de famille ou autres. Alain emmène Bob au Bonaparte, café de Saint-Germain-des-Prés et quartier général d'une bande de plus ou moins jeunes oisifs dont Clo et Mic.

Bob et Mic tombent amoureux sans oser le reconnaître ou l'avouer, car la bande qu'ils fréquentent considérerait cela comme un sentiment petit-bourgeois et ridicule.

Fiche technique

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Distribution

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Autour du film

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  • Premier film pour Jacques Charrier et rôle qui l'a rendu instantanément célèbre et a lancé sa carrière en France.
  • Jean-Paul Belmondo et Jacques Perrin, encore pratiquement inconnus, jouent de petits rôles, ceux de jeunes du groupe. Belmondo avait été envisagé par Marcel Carné pour le rôle d'Alain, finalement dévolu à Laurent Terzieff, le réalisateur trouvant à Belmondo « un aspect un peu trop gouape à [son] gré pour jouer un philosophe, même de pacotille ». Souhaitant tout de même aider Belmondo à travailler, Carné lui a confié le rôle de l'un des acolytes d'Alain, rôle secondaire mais qui lui permettait d'être présent de manière régulière tout au long du film. Le réalisateur ayant mis longtemps à se décider entre les deux comédiens, Belmondo lui voua ensuite, selon les dires de Carné, une certaine rancune durant le tournage[1]. Belmondo a, pour sa part, démenti en avoir voulu au cinéaste[2]. Quant à Jacques Perrin, on l'aperçoit au Bonaparte au milieu du film (à 1 h 08 min et 13 s exactement) avec Clo assise sur ses genoux. Un peu plus tard, il sort du bistrot en compagnie de Clo, alors que Bob, qui arrive tout juste, les interpelle. Enfin, il apparaît, assis à l'arrière d'un scooter, à la toute dernière scène, dans laquelle il prononce sa seule réplique, qui est aussi l'avant-dernière du film : (« Et puis hein, piquez des bouteilles ! »).
  • Guy Bedos apparaît au début du film (14 min 17 s). On l'entend rire au milieu du rire général d'un petit groupe. Il apparaît également sur plusieurs plans de la scène "du chat", dans l'encadrement de la fenêtre du balcon, à gauche de la caméra. Il n'a pas de réplique.
  • Remake en 1987 : Les Nouveaux Tricheurs de Michael Schock.
  • Ne pas confondre avec Tricheurs de Barbet Schroeder avec Jacques Dutronc et Bulle Ogier (1984).
  • L'écrivaine Françoise d'Eaubonne en a tiré un roman (plus exactement, elle a fait du film un roman).

Bibliographie

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  • Marcel Carné : La Vie à belles dents (Souvenirs) / Éditions Jean-Pierre Ollivier / Paris, 1975.
  • Jean Chalmont : « Les Tricheurs » in Guide des Films P-Z de Jean Tulard / Éditions Robert Laffont - Collection « Bouquins » / Paris, / page 3257/ (ISBN 978-2-221-10453-8) (tome 3).
  • Jean-Loup Alexandre : Les Cousins des tricheurs : De la 'qualité française' à la Nouvelle Vague / Éditions L'Harmattan - Collection « Champs Visuels » / 238 pages / Paris, / (ISBN 2-7475-9167-0).

Notes et références

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  1. Marcel Carné, La Vie à belles dents, Belfond, 1989, pages 255-256.
  2. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, page 80.

Liens externes

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