Ménil-Hermei — Wikipédia
Ménil-Hermei | |
Le lavoir de la Viéville. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val d'Orne |
Maire Mandat | Katia Halluin 2020-2026 |
Code postal | 61210 |
Code commune | 61267 |
Démographie | |
Population municipale | 202 hab. (2021 ) |
Densité | 31 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 49′ 35″ nord, 0° 19′ 34″ ouest |
Altitude | Min. 63 m Max. 216 m |
Superficie | 6,61 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Athis-Val de Rouvre |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Ménil-Hermei est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 202 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est aux confins de la Suisse normande, de la campagne de Falaise et du pays d'Houlme. Son bourg est à 11 km au nord-ouest de Putanges-Pont-Écrepin, à 13 km au sud-ouest de Falaise, à 22 km à l'est de Condé-sur-Noireau et à 26 km au nord-est de Flers[1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 862 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pierrefitte-en-Cinglais à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Ménil-Hermei est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (57,6 %), terres arables (28,4 %), forêts (14,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Mesnillum Hermei dans un manuscrit de 1229, puis dans un autre de 1335, Mesnil Hermer[15] et Mesnillum Hermier au XVe siècle.
L'ancien français mesnil, « domaine rural », transformé en Ménil au début du XIXe comme tous les Mesnil de l'Orne par la volonté d'un préfet de ce département, est à l'origine de nombreux toponymes, notamment en Normandie.
Hermei serait une variante de ermier dérivé de eremu, désignant une terre inculte.
René Lepelley attribue l'origine de Hermei à un anthroponyme[16] ; Albert Dauzat reste plus réservé et la considère obscure[17].
Histoire
[modifier | modifier le code]Dans les années précédant la guerre de Cent Ans, en 1321, Philippe V le Long étant roi de France, Jean de Corday achète le fief de « Mesnil-Hermé ». On trouve cité Mesnil Hermer en 1335, dans un pouillé du diocèse de Séez, la cure est à la présentation directe du roi de France (rex Francie).
En 1465, au début du règne de Louis XI, le titre de noblesse de Raoul de Corday du "Mesnil-Hermé" est confirmé. Guillemette de Corday, dame du « Mesnil-Hermé », épouse Guillaume Rault (ou Raoult) écuyer. Marguerite Rault, seule héritière des précédents, épouse en 1506 le seigneur de Cahan Thomas II Williamson (francisé en Oilliamson), chevalier écossais passé en France sous Charles VIII.
En 1568, Anne d'Oilliamson, dame du Mesnil-Hermé, épouse François de Rabodanges, seigneur de Culey et gentilhomme de la chambre du roi Charles IX. Louis III de Rabodanges, seigneur de Culey et du Mesnil-Hermey est élevé en 1649 au rang de marquis par le roi Louis XIV (la seigneurie du Mesnil-Hermei restera dans le marquisat de Rabodanges jusqu'à la fin de l'Ancien Régime).
Avant la Révolution de 1789, Le Mênilhermey dépendait — du point de vue judiciaire — de la sergenterie de Bazoches (subdivision de la vicomté de Falaise). La paroisse faisait partie du doyenné d'Aubigny et était située, comme Falaise, dans l'ancien diocèse de Séez.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2021, la commune comptait 202 habitants[Note 2], en évolution de −0,49 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Ménil-Hermei comptait 1 086 habitants, population jamais atteinte depuis.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Notre-Dame du XIXe siècle.
- Manoir de Corday XVe siècle, remarquable pressoir à longue étreinte quasiment intact XVIIe siècle, et habitation du XVIIe siècle.
- La vallée de l'Orne avec :
- la Pierre levée que certains anciens nommaient : « Pierre à Gargantua ».
- le rocher dit du « Bec Corbin », dominant le fleuve, au pied duquel passait l'ancienne route empierrée de Domfront à Falaise, via Durcet, La Forêt-Auvray et Ménil-Hermei.
Entre ces deux bourgs, cette route empruntait, contrairement à la route goudronnée actuelle, le tracé du vieux chemin de « Bougas » (orthographe incertaine). C'est par cet itinéraire que l'imposant socle de pierre du monument à Guillaume, dressé au pied du château de Falaise, aurait été acheminé (vers 1850), avec, dit-on, de mémorables difficultés pour l'attelage de chevaux entre le pont de la Forêt et le bourg du Ménil-Hermei.
-
L’église Notre-Dame. -
La nef de l'église. -
Plaque commémorative dans l'église. -
Un lavoir. -
L'intérieur du lavoir.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Ménil-Hermei et Pierrefitte-en-Cinglais », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Pierrefitte Cin_sapc » (commune de Pierrefitte-en-Cinglais) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Pierrefitte Cin_sapc » (commune de Pierrefitte-en-Cinglais) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Ménil-Hermei ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Dans un pouillé du diocèse de Séez
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 171.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- « Sylvie Brunet-Pegat pour un second mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Christophe Louis est élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.