Mönch — Wikipédia
Mönch | ||||
Vue de la face nord du Mönch dominant le glacier de l'Eiger (de). | ||||
Géographie | ||||
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Altitude | 4 110 m[1] | |||
Massif | Alpes bernoises (Alpes) | |||
Coordonnées | 46° 33′ 31″ nord, 7° 59′ 50″ est[1] | |||
Administration | ||||
Pays | Suisse | |||
Cantons | Berne Valais | |||
Arrondissement District | Interlaken-Oberhasli Conches | |||
Ascension | ||||
Première | par Siegismund Porges avec les guides Christian et Ulrich Kaufmann et Christian Kaufmann | |||
Voie la plus facile | Depuis le refuge Mönchsjoch, sur le versant Sud-Est (PD) | |||
Géologie | ||||
Roches | Calcaire | |||
Type | pic pyramidal | |||
Géolocalisation sur la carte : Suisse Géolocalisation sur la carte : canton de Berne Géolocalisation sur la carte : canton du Valais | ||||
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Le Mönch est un sommet individualisé situé en Suisse dans les Alpes bernoises.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Mönch, dont la traduction actuelle de l'allemand est un « moine », proviendrait en fait du mot münche désignant un alpage pour les hongres en estive. Ainsi, les graphies antérieures étaient Münchenberg puis Münch[2].
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Le Mönch est situé entre l'Eiger et la Jungfrau. Il se trouve à proximité de la station supérieure du chemin de fer de la Jungfrau qui a été construite au Jungfraujoch, un col entre le Mönch et la Jungfrau.
Topographie
[modifier | modifier le code]Le versant nord du Mönch domine de près de 2 000 m le col de la Kleine Scheidegg. La face sud, moins haute, s'adosse au Jungfraufirn, une des langues glaciaires du glacier d'Aletsch. La courte face nord-est est glaciaire et le versant ouest est très complexe mais n'aboutit pas directement au sommet.
Alpinisme
[modifier | modifier le code]La première ascension fut revendiquée en 1855 par la princesse roumaine Helene Koltsov-Maqsalsky, connue sous son nom de plume Dora d'Istria, qui raconta son ascension dans La Suisse allemande et l'ascension du Moench (1856), avec quatre guides (Peter Bohren, Peter Jaun, Ulrich Lauener et Christian Almer). Elle fit signer pour 1 000 francs suisses un certificat d'ascension par ses guides (Almer refusa[3]). Cette ascension fut rapidement mise en doute notamment par John Ball[4] et par Leslie Stephen[5] ainsi que par Gottlieb Samuel Studer dans son Uber Eis und Schnee (1896), qui jugeait la description de l'itinéraire trop vague et le temps de descente bien trop court, et qu'ils avaient plutôt dû atteindre le Klein Mönch (3 687 m), trompés par le mauvais temps.
Ascensions
[modifier | modifier le code]- 1857 - Première ascension incontestée, par l'arête nord-est, par Siegismund Porges avec les guides Christian Almer, Ulrich Kaufmann et Christian Kaufmann, le 15 août
- 1863 - Ascension par l'arête sud-est (voie normale), par R.S.S. MacDonald avec les guides Christian Almer et Melchior Anderegg
- 1866 - Éperon nord-ouest du Nollen, le 13 juillet, par Edmund von Fellenberg avec les guides Peter Egger et C. Michel[6]
- 1904 - Versant est-nord-est par Gustav Adolph Hasler et Christian Jossi, le 19 juin
- 1921 - Face nord par Hans Lauper et Max Liniger
Culture
[modifier | modifier le code]Le Mönch fait partie des montagnes qui apparaissent sur la photo officielle de 2024 du Conseil fédéral[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Visualisation sur Swisstopo.
- (fr) Histoire - La triade Eiger Mönch et Jungfrau - Interlaken d'après (de) Markus Krebser, Mein Thunersee, éditeur Krebser Verlag Thun
- Arnold Henry Moore Lunn, A century of mountaineering, 1857-1957, Allen & Unwin, 1957, pp. 36-37
- John Ball, The alpine guide - The central Alps, 1864, p. 111
- Peaks, passes, and glaciers : being excursions by members of the Alpine club. Second series, Volume 2, Longman, Green, Longman and Roberts, 1862, p. 4
- Yves Ballu, Les alpinistes, pp.475-479
- « La photo 2024 du Conseil fédéral, ou la montagne qui vient à Mahomet en son Palais », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne , consulté le ).