Maison Qiyad — Wikipédia
La maison Qiyad est une dynastie princière d'origine mongols, issue des Qiyad Niru'un, dirigeante de l'état mongole depuis le début du XIIe siècle, elle accède de facto sur le Khanat Tatar en 1204 puis de manière officiel en 1229 avec l'élection d'Ögedeï comme Khagan, elle y règne jusque au début du XXe siècle. La dynastie Qiyad est la dynastie qui a le plus influencé les peuples d'Eurasie depuis les conquêtes mongoles[1]. Principalement basés dans l'actuel Mongolie, les Qiyad ont régné sur : l'Empire mongol, l'Ilkhanat de Perse, le Khanat de Kazan, le Khanat dzoungar, le Khanat de Crimée, l'Empire moghol, le Khanat de Boukhara, le Khanat de Khiva, le Khanat des Ouzbeks et le Khanat kazakh[2],[3].
Origine des Qiyad
[modifier | modifier le code]D'après la légende conservée dans l'Histoire secrète des Mongols, l'origine mythologique de la famille commence avec le Loup gris-bleu (Бөртэ чоно / Börte chono) et la Belle Biche (Гуа маралын / Gua Maralyn). Leur descendants de la 11e génération sont Du'a Sokor, un sorcier, et Dobu Mergen, Du'a aide son frère Dubu à trouver une épouse, Du'a Sokor trouva Alungoo ekhiin domog (Алунгоо эхийн домог, Alungoo la mère légendaire) ou, plus simplement Alan Qo'a ("Garance-la-Belle"), avec celle-ci, Dubu Merger aura deux fils, Bugunuteï et Belgunuteï. Après la mort de Dubu, Alan Qo'a donne naissance à trois autres fils, Buqu Qatagi, Buqatu Salji et Bodontchar[4].
Cela a amené ses deux fils aînés à soupçonner que les trois plus jeunes fils avaient pour père un serviteur d'Uriankhai. Ayant entendu parler de ces soupçons, Alan Gua convoqua ses cinq fils pour un repas, puis leur donna à chacun une flèche et leur demanda à chacun de la briser. Ensuite, elle a fabriqué un faisceau de cinq flèches et leur a demandé de le briser, mais ils n'ont pas pu, leur montrant le pouvoir de l'unité.
L'explication d'Alan Gua pour la conception de ses trois plus jeunes fils est la visite d'un "homme jaune", qui passe chaque nuit par le toit de sa yourte et repart chaque matin en rampant sur les rayons du soleil ou de la lune "comme un chien jaune". Elle en conclut que les plus jeunes fils devaient être des enfants du ciel et qu’il était donc inapproprié de les comparer aux gens ordinaires[5].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Sneath, David. Changing Inner Mongolia: Pastoral Mongolian Society and the Chinese State.
- Simon Berger, « "Une armée en guise de peuple" : la structure militaire de l'organisation politique et sociale des nomades eurasiatiques à travers l'exemple mongol médiéval », Thèse de doctorat en Histoire, Paris, EHESS, (lire en ligne, consulté le )
- Atwood, C. P. Encyclopedia of Mongolia and the Mongol Empire.
- Timothy May, "Alan Goa and the arrow parable", The Mongol Empire: A Historical Encyclopedia, ABC-CLIO 2016, vol.2, pp.4-6
- Erich Haenisch, Histoire secrète des Mongols, Leipzig 1948, p. 1-3, 6-7 (sections 1-22, 43-50). Eleven generations: Sections 1-7. Nine generations: Sections 43-50. Alan Goa's life: Sections 5-22.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Akadémiai Kiadó (trad. Lajos Ligeti), Histoire secrète des Mongols, Budapest, Lajos Ligeti, , 268 p. (ISBN 963-05-0581-9, SUDOC 025423363) Notice SUDOC. Basé sur l'Altan tovch (Алтан товч).
- Anonyme (trad. Marie-Dominique Even, Rodica Pop), Histoire secrète des Mongols : Chronique mongole du XIIIe siècle, UNESCO/Gallimard, coll. « Connaissance de l'Orient », , 350 p. (ISBN 9782070736904)