Maison des enfants de Moissac — Wikipédia
La Maison des enfants de Moissac, créée à l'initiative de Robert Gamzon et située sur la commune de Moissac en Tarn-et-Garonne au 18, quai du port[1], est connue pour avoir abrité durant la Seconde Guerre mondiale près de 500 enfants juifs, des bébés comme des adolescents, tous sauvés de la déportation grâce à la complicité active de la population de Moissac et particulièrement des deux maires qui se sont alors succédé à Moissac, Roger Delthil et Louis Moles et des artisans de la ville qui emploient en apprentissage les adolescents de la maison[2]. Elle était dirigée par Shatta et Bouli Simon, un couple d'éclaireurs israélites de France. Fin , devant l'intensification des rafles allemandes, la maison est dissoute mais tous les enfants trouvent un refuge, souvent dans les familles ou les écoles religieuses alentour ou parviennent à fuir la France occupée[2].
Certains des enfants et des jeunes animateurs de la maison de Moissac sont devenus célèbres, tels l'auteur et homme de théâtre Jean-Claude Grumberg, alors âgé de trois ans[3], le mime Marceau[2], jeune homme qui fait rire les enfants[4], Georges Lévitte qui enseigne l'hébreu et le judaïsme[4] ou Gabriel Cohn-Bendit[5]. Serge Klarsfeld y passe 5 semaines en 1940[6].
L'association Ville de Justes, oubliée œuvre à garder la mémoire de la maison des enfants juifs de Moissac. En 2013, un premier colloque avait réuni plusieurs centaines de personnes, et du au [7], de nouvelles rencontres intitulées Des villes et des Justes permettent de mieux comprendre ce qui s'est passé à Moissac, mais aussi à Dieulefit et au Chambon-sur-Lignon. Sous la direction de Bernard Delpal, ces rencontres accueillent notamment Jean-Claude Grumberg et Serge et Beate Klarsfeld. Dix habitants de Moissac sont honorés comme Justes parmi les Nations : Manuel Darrac, Henriette Ducom, Jean Gainard, Alice Pelous, Alida Bourel, Henri Bourel, Pierre Bourel, Renée Bourel, Albini Ginisty et Ernestine Ginisty[8].
Références
[modifier | modifier le code]- [1].
- Anne Rosencher, « Shoah : le miracle oublié de Moissac », sur Marianne,
- « Le scénariste Jean-Claude Grumberg est revenu à Moissac », sur La Dépêche,
- Pierre-Jean Pyrda, « Moissac. 70 ans après, Wolf l'orphelin, veut dire « merci» »,
- Christophe Forcari, « Moissac, la «ville de Justes» conquise par l'extrême droite », sur Libération.fr, (consulté le )
- Thibault Girardet. Déportation: Moissac célèbre ses "Justes". lexpress.fr. 27 avril 2013.
- « Journées organisées par l'association « Moissac, ville des Justes oubliée » » (consulté le )
- « Esplanade des Justes parmi les Nations à Moissac », sur Comité français pour Yad Vashem,
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Catherine Lewertowski, Les enfants de Moissac, 1939-1945, Flammarion, 2003 ; 2009 (ISBN 978-2-0812-2477-3)
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Œuvre de secours aux enfants
- Juste parmi les nations
- Monseigneur Théas
- Le Chambon-sur-Lignon
- Dieulefit
- Moissac