Maistre Jhan — Wikipédia
Naissance | c. 1485 France (lieu exact inconnu) |
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Décès | Ferrare, Italie |
Activité principale | Compositeur |
Style | Musique renaissance |
Maistre Jhan, né vers et mort en octobre , est un compositeur français de la Renaissance, essentiellement actif à Ferrare en Italie. Personnage énigmatique dont on sait peu de chose, il est l'un des compositeurs les plus précoces de madrigaux, ainsi qu'un des musiciens majeurs de la cour d'Este au début du XVIe siècle.
Biographie
[modifier | modifier le code]On ne sait rien du début de sa vie, si ce n'est son origine française. Il est mentionné pour la première fois dans les registres de la cour d'Este en qualité de Metre Gian, cantor francexe (Maistre Jehan, chanteur français). Il reçoit son premier paiement de la Maison d'Este en 1512 ; il y reste travailler jusqu'à sa mort vingt-six ans plus tard. Pendant cette période, comme l'attestent le nombre de dédicaces lui étant adressées et les commentaires élogieux dans les registres, il a dû recevoir tous les honneurs. Il y est maître de chapelle (maestro di cappella) pour une durée inconnue. Plusieurs des compositeurs qui lui sont contemporains, dont l'influent théoricien de la musique Adrian Petit Coclico, le citent en tant que compositeur expert[1].
Plusieurs compositeurs, avec un nom similaire, sont confondus avec Maistre Jhan. Le musicologue belge pionnier du XIXe siècle François-Joseph de Fétis l'a confondu avec Jhan Gero. Les registres de Ferrare semblent l'identifier avec Jehan le Cocq et Johannus Gallus, ces deux noms ayant été depuis identifiés comme désignant deux personnes distinctes. Un Maistre Jhan, connu à Vérone, s'est avéré être Jan Nasco[2].
Œuvre et influence
[modifier | modifier le code]Célèbre de son vivant, l'œuvre de Jhan a depuis en grande partie sombré dans l'oubli. Il a composé dans la majeure partie des genres en vogue au début du XVIe siècle, dont, pour la musique vocale et sacrée, des messes (une seule nous est parvenue), des motets, et des lamentations. En style, ses œuvres sacrées sont semblables aux productions de Josquin des Prés (mort en 1521), alternant imitation et homophonie. La messe de Jhan qui nous est parvenue, relevant du cantus firmus, a été composée pour l'accession au titre de duc d'Hercule II d'Este en 1534[1].
La musique profane de Jhan comprend des madrigaux et au moins une chanson. Ses madrigaux sont publiés dans des ouvrages entre 1530 et 1550. Cinq d'entre eux, publiés en 1530 avec des compositions de Philippe Verdelot, font partie du premier recueil de madrigaux publié comme tel. En 1542, trois de ses madrigaux apparaissent aux côtés d'œuvres de compositeurs tels que Costanzo Festa, Francesco Corteccia et Hubert Naich. Le style de ses œuvres est similaire à celui de Verdelot, et représente la période la plus précoce du genre, avant qu'il ne développe son identité particulière[1],[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Maistre Jhan » (voir la liste des auteurs).
- Kurt von Fischer, Oxford Music Online.
- Einstein, V. I p. 307
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Allan W. Atlas, Renaissance Music : Music in Western Europe, 1400–1600, New York, W.W. Norton & Co., , 729 p. (ISBN 0-393-97169-4).
- (en) Alfred Einstein, The Italian Madrigal, Princeton, Princeton University Press, , 52 p. (ISBN 978-0-691-09112-9).
- (en) Kurt von Fischer et James Haar, « Maistre Jhan », Grove Music Online. Oxford Music Online., Oxford University Press, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) George Nugent, « Madrigal », Grove Music Online. Oxford Music Online., Oxford University Press, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Gustave Reese, Music in the Renaissance, New York, W.W. Norton & Co., (ISBN 0-393-09530-4).
Thèse universitaire
[modifier | modifier le code]- (it) Camilla Cavicchi, Maistre Jhan alla corte degli Este (1512-1538), Alma Mater Studiorum - Université de Bologne,