Marcel Wolfers — Wikipédia

Marcel Wolfers
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
Corroy-le-GrandVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Père
Mère
Sophie Willstädter (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Autres informations
Arme
Grade militaire
Maître
Distinctions

Marcel Wolfers (1886-1976) est un sculpteur et un céramiste belge, connu pour ses monuments commémoratifs de la Première Guerre mondiale[1] de la période de l'entre-deux-guerres (1919-1939).

Naissance et développement

[modifier | modifier le code]

Marcel Wolfers est né dans une famille d'artistes établie à Bruxelles. Son grand-père Louis Wolfers (1820-1892) et son père Philippe Wolfers (1858-1929)[2] sont des artistes talentueux qui ont travaillé dans des médias très variés, comme la céramique, l'orfèvrerie, et la sculpture. À la fin du XIXe siècle, Philippe est devenu un des artistes reconnus du style Art déco.

Marcel Wolfers étudie à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, où il est l'élève de l'artiste Isidore De Rudder (1855-1943), qui a aussi formé son père Philippe. Marcel y développe ses talents de sculpteur, de céramiste et d'orfèvre.

Il épouse Clairette Petrucci (1899-1994) : la fille de Raphaël Petrucci (1872-1917) et la petite fille par sa mère du peintre animalier belge Alfred Verwée (1838-1895). Ils eurent deux filles : Jeannine Wolfers (1929-1991) et Claire Wolfers (1926-2016).

Monuments aux morts de Louvain.

La carrière de Marcel Wolfers commence avant la Première Guerre mondiale. Il produit ses premières œuvres en 1908 et 1909. Il marque très tôt son intérêt pour la céramique et les laques aux couleurs chatoyantes[3].

En 1913, il réalise une maquette en bronze ( d'environ 80 × 80 cm) pour les autorités de La Hulpe offerte au couple Solvay à l'occasion de leurs noces d'or. En raison de la guerre, le monument qui en est issus n'est inauguré qu'en 1923, un an après la disparition d'Ernest Solvay ( 1838-1922). Il est toujours visible à La Hulpe[4].

En , les armées allemandes envahissent la Belgique. Marcel Wolfers rejoint la cavalerie belge, et atteint finalement le grade de lieutenant. Ses exploits durant la guerre lui valent de nombreuses citations. Parmi elles, il est nommé chevalier de l'Ordre de la Couronne et il reçoit la médaille de l'Yser et les Croix de Guerre belge et française.

Après la guerre, il reçoit de nombreuses commandes pour collaborer avec des architectes à des monuments commémoratifs , comme le monument aux Martyrs à Louvain, le monument aux morts de Trazegnies, et le monument Guynemer à Poelcappelle.

À La Hulpe, où il a habité, il a laissé une grande statue Possidere dans sa propriété ; elle a été déplacée en 2010 sur le rond-point de la gare[5]. Elle représente un cheval dressé sur ses pattes arrière monté par deux jeunes gens.

Marcel Wolfers est membre fondateur du groupe L'Art monumental, créé à l'initiative de Jean Delville, en . La société regroupe des peintres, des architectes et des sculpteurs[6].

En 1931, Marcel Wolfers réalise le chemin de croix en grès de l'église Saint-Martin, à Marcinelle, après six années de travail[7],[8].

Il contribue à L'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en 1958, en qualité de directeur artistique de la maison Wolfers-Frères pour la conception des œuvres d'orfèvrerie qui y furent présentées[9].

  • Bol à pattes de lys.
  • Dominari (1907), concours Godecharle, 2e lauréat.
  • A Léonard (1908), cire perdue.
  • Aurora (1910), bronze, exemplaire unique.
  • Bilitis, cire perdue (1912); ivoire (1913).
  • Isis (1912), marbre.
  • L'Aurore et les Crépuscules (1913), grès.
  • Appliques porte-lumières (1913), stuc doré, Pathé Palace Bruxelles.
  • Destruere (1913), cire perdue.
  • Holocausta (1920), marbre.
  • Paerels (1920), cire perdue, buste du peintre Willem Paerels (1878-1962), acquis par l'état Belge, étude en bois laqué.
  • La Périchole, céramique blanche craquelée (1923); cire perdue (1920).
  • Tristia, grès.
  • Saint-Julien L'Hospitalier, ivoire.
  • Constantia (1951), cire perdue.
  • Le précurseur (1928), cires perdues laquées.
  • Impéria (1929), pierre bleue.
  • Salomé (1929), granit.
  • le Droit, cires perdues.
  • Médailles : Bruxelles-Attractions (1908), Apollo (1910), Cinquantenaire Wolfers frères (1910), commémoration inauguration instituts Solvay (1913), Swimming club (1922), Saint-George d'Angleterre (1910), cires perdues.
  • Quelques monuments publics:
  • Possidere (1919), pierre bleue, La Hulpe.
  • Monument aux Combattants de Jodoigne (1922).
  • Monument Solvay (1923), pierre bleue, La Hulpe.
  • Monument Guynemer à Poelcappelle (1923).
  • Monument Le baiser de la Victoire (1923), pierre bleue, cimetière de Woluwe-Saint-Pierre.
  • Monument aux Morts, Trazegnies.
  • Monument aux Martyrs (1924), Louvain.
  • Chemin de Croix (1931), bas-relief en laque sur grès, église de Marcinelle.


Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Monument Ernest Solvay, réalisé par Marcel Wolfers, circa 1923. La Hulpe (Belgique)
  2. Werner Adriaenssens et Raf Steel, La dynastie Wolfers : de l'art nouveau à l'art déco, Bruxelles, Pandora, , 493 p. (ISBN 978-90-5325-277-2 et 90-5325-277-0), p. 493 pages
  3. MARIA TERESA GOMES FERREIRA, PHILIPPE ET MARCEL WOLFERS. DE L'ART NOUVEAU A L'ART DÉCO., FONDATION CALOUSTE GULBENKIAN, Catalogue des expositions de Lisbonne et Bruxelles en 1991, , 97 p.
  4. http://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/etiquettes/wolfers-marcel#.XB-szGlCfIU
  5. Cercle d'Histoire de La Hulpe, Moissons d'Histoire, La Hulpe, 1994
  6. Jean Delville, « Les trois grands arts », Le Soir, no 347,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Église Saint-Martin à Marcinelle sur paysdecharleroi.be
  8. Patrimoine religieux sur charleroi.be
  9. Adriaenssens, Werner. Bregentzer, Wolfgang. Hennebert, Diane, Marcel Wolfers, Ondine, pour l'Expo 58, Bruxelles, Fondation Roi Baudouin, , 68 p. (ISBN 978-2-87212-491-6), p. 64

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • [fr] M. Wolfers, Monographies de l'Art Belge. Philippe Wolfers, Précurseur de l'Art Nouveau, Bruxelles, Édition Meddens S.A. pour le Ministère de l'Éducation Nationale et de la Culture, 1965.
  • [fr] LA NERVE, Revue Mensuelle d'Arts et de Lettres. Directeur Émile Lecomte. Bruxelles, 4 rue Saint Jean. Numéro X, .
  • [fr] Marcel Wolfers, Sculpteur-Laqueur. Catalogue d'exposition à L'Ecuyer, 187 avenue Louise 1050 Bruxelles. au .
  • [cz] Belgickà Secesia, La Libre Esthétique. Catalogue du salon annuel du Musée Moderne. Édition du Commissariat général aux relations internationales et Ministère de la Culture et des affaires sociales. Bratislava, septembre-.
  • [fr] Bulletin des Musées Royaux d'Art et d'Histoire, Parc du Cinquantenaire, Bruxelles. Tome 71, 2000.
  • [fr] Cercle d'Histoire de La Hulpe, Terre de sculptures, Chapitre 7, La Hulpe, 2020
  • [de] Philippe und Marcel Wolfers - Art Nouveau und Art Déco aus Brüssel Museum Bellerive Zürich, 1993.
  • [fr|nl] Philippe & Marcel Wolfers - De l'Art Nouveau à l'Art Déco, Les Musées Royaux D'Art et d'Histoire et Crédit Communal de Belgique.
  • [en] Collection Wolfers & Petrucci - Hidden treasures, Raf Steel & Emmy Steel, Galerie St john, Gand.
  • [fr] La dynastie Wolfers - de l'Art Nouveau à l'Art Déco, Werner Adriaenssens & Raf Steel, Edition Pandora, 2006
  • [fr] Chemin de La Croix, d'après les bas-reliefs de Marcel Wolfers, texte de M.-H. Lelong, O.P., éditeur Vromant & Co, 1932
  • [nl] De dynastie Wolfers, Meesters en Zilver, Design museum Gent, catalogue d'exposition du 16 décembre 2006 au 9 avril 2007.
  • BENEZIT E. Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. Nouvelle édition. Librairie Gründ, 1976. 10 volumes, Tome10 p. 782.
  • PIRON Paul. Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles. Editions Art in Belgium, Ohain-Lasne, 2003, 2 volumes, Tome2 p. 806.
  • ENGELEN Cor et MARX Mieke. Beeldhouwkunst in België vanaf 1830, Algemeen Rijksarchief, Studia 90, 2002, 3 volumes, Tome3, p. 1854-1857.

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :