Mathilde d'Auvergne — Wikipédia

Mathilde d'Auvergne
Titre de noblesse
Comtesse de Genève
-
Prédécesseur
Biographie
Naissance
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Marie de Flandre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Amédée III de Genève (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Clément VII
Amédée IV de Genève
Yolande de Genève (d)
Catherine de Genève (d)
Blanche de Genève
Jean de Genève
Pierre de Genève
Marie de Genève (d)
Aymon III de Genève
Jeanne de Genève (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Mathilde ou Mahaut d'Auvergne ou de Boulogne, morte le , est une dame noble issue de la famille d'Auvergne qui fut comtesse de Genève par son mariage.

Mathilde d'Auvergne est la fille de Robert VII, comte d'Auvergne et comte de Boulogne (1314-1325), et de sa seconde femme Marie de Flandre-Dampierre-Termonde[1],[2],[3],[4], vicomtesse de Châteaudun en partie, fille de Guillaume Ier de Termonde.

Comtesse de Genève

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En 1334, elle épouse le comte Amédée III de Genève, fils de l'ancien comte de Genève, Guillaume III (v.1280-1320), et d'Agnès, fille du comte de Savoie Amédée V[5],[6]. En effet, Amédée est mineur à la mort de son père et est placé sous tutelle de sa grand-mère, Agnès de Chalon, et de sa mère, Agnès de Savoie, jusqu'à sa majorité en [5].

Comtesse douairière

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Lorsque le dernier de ses fils, Robert alors pape, hérite du comté, il laisse le gouvernement à sa mère[7]. Il organise son héritage en désignant son neveu, Humbert de Villars, fils de sa sœur aînée Marie, comme successeur des droits et biens du comté de Genève[4]. Lorsque Robert meurt en 1394, le jeune comte, à peine entré en fonction, voit son titre contesté par la comtesse douairière ainsi que ses tantes, Blanche, Jeanne et Catherine[7],[4]. Un procès s'ouvre en 1395[7]. La comtesse douairière réclame l'usufruit sur les États avec la propriété des châteaux de Gruffy et de Thônes (Seigneurie de la Val des Clets)[8]. Ses deux filles héritent également de places fortes[8].

Mahaut d'Auvergne fait son testament, au château de Rumilly, le [7],[9]. Elle meurt le , ainsi que l'indique une annotation commémorative ajoutée, à la date du , dans le calendrier d'un livre d'heures ayant sans doute appartenu à un membre de sa famille[10] et aujourd'hui conservé à la Bayerische Staatsbibliothek de Munich (cote : Codex latinus monachensis [Clm] 10096) : « L’an m.ccc.lxxxxviiii a tel jour trespassa Mahut de Bollone contesse de Geneve »[11],[12].

Ses deux filles survivantes, Blanche et Catherine, sont désignées comme héritières de ses bien et droits, le titre de comtesse de Genève sera portée par Blanche[7].

Le couple comtal a dix enfants[2], cinq garçons et cinq filles[4] :

Références

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  1. Jean-Daniel Blavignac, « Armorial Genevois. Livre cinquième. Armoiries des comtes de Genevois et de Savoie », Mémoires et Documents, Genève, vol. VII, Société d'histoire et d'archéologie de Genève,‎ , p. 17-170 (lire en ligne), p. 98 (Note n°5).
  2. a et b Personnages illustres des Savoie 2007, p. 270.
  3. Daniel Martin (sous la dir.), L'identité de l'Auvergne : mythe ou réalité historique : essai sur une histoire de l'Auvergne des origines à nos jours, Éditions Créer, , 717 p. (ISBN 978-2-909797-70-0, lire en ligne), p. 251.
  4. a b c d e f g h i j et k Duparc 1978, p. 302-303 (Lire en ligne).
  5. a et b Duparc 1978, p. 270-271, « Première partie du règne d'Amédée III (1320-1349) » (Lire en ligne).
  6. Personnages illustres des Savoie 2007, p. 269.
  7. a b c d et e Christian Regat, « Pourquoi le roi des Pays-Bas porte les armes des comtes de Genèves ? », Les Rendez-vous de l’Académie salésienne, no 28,‎ , p. 19 (lire en ligne [PDF]).
  8. a et b Jean-François Gonthier, « Sainte Colette et la Balme de Sillingy », Revue savoisienne,‎ , p. 99-105 (lire en ligne).
  9. Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0), p. 379.
  10. Le manuscrit porte une autre note concernant la mort de Blanche de Genève, le 21 mars 1416.
  11. Marie-Laure Savoye et Jean-Baptiste Lebigue, « Des origines des manuscrits français de l’ancienne bibliothèque palatine », résumé de conférence prononcée le 19 janvier 2015, sur « Ou grant livraire » : Carnet de recherche de la Section romane de l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, (consulté le )
  12. (de) Elisabeth Remak-Honnef (dir.) et Hermann Hauke (dir.), Katalog der lateinischen Handschriften der Bayerischen Staatsbibliothek München : Die Handschriften der ehemaligen Mannheimer Hofbibliothek - Clm 10001-10930 ausgenommen die Codices Lullani (Clm 10493-10658) und die Sammlung Camerarius (Clm 10351-10431), Wiesbaden, Harrassowitz, , 316 p. (ISBN 3-447-03167-0 et 978-3-447-03167-7, OCLC 311358445), p. 71-72.

Bibliographie

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Articles connexes

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