Maxime Simoëns — Wikipédia
Maxime Simoëns, né le à Lesquin (Nord-Pas-de-Calais), est un styliste français. Il est « membre invité » de la Chambre syndicale de la couture parisienne jusqu'aux défilés de janvier 2012 puis membre de la Chambre syndicale du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode depuis 2013[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Apprentissage
[modifier | modifier le code]Après avoir pratiqué le théâtre pendant une dizaine d'années, Maxime Simoëns souhaite intégrer une école de réalisation cinématographique. Afin d'y entrer, il doit réaliser un book décrivant son univers et se rend compte qu'il passe plus de temps à le dessiner qu'à l'exprimer par des mots. C'est lors d'un concert de Madonna en 2001, pour la tournée The Drowned World Tour[2], que Maxime prend conscience de sa vocation. En voyant le programme du spectacle dans lequel étaient illustrés les costumes créés par le couturier Jean Paul Gaultier, la mode lui apparait comme une évidence[3].
Naissance de la maison
[modifier | modifier le code]Son bac scientifique en main, Maxime Simoëns étudie les arts appliqués à l'École de Condé de Lyon et intègre l'année suivante l'École de la chambre syndicale de la couture parisienne[4]. En 2006, il sort major de sa promotion et fait son apprentissage auprès des créateurs de grandes maisons tels qu'Elie Saab, Jean Paul Gaultier, John Galliano pour Dior et Nicolas Ghesquière pour Balenciaga[5] où il travaille à la recherche d'inspiration, ainsi qu'à la création de broderies et d'imprimés[6].
En , Maxime Simoëns est sélectionné pour participer au festival d'Hyères. Il créa pour l'occasion une collection composée de sept looks[7], dont une robe violette qui sera portée par la suite par Beyoncé sur la pochette de son album 4[8] et une veste de tailleur portée par Blake Lively dans un épisode de la série Gossip Girl[9].
À la suite de ce concours, il fonde sa propre maison et lance sa première collection en [10],[11]. Il s'installe rue Montmartre à Paris. Il crée son logo, un code barre[12], clin d'œil à la société de consommation.
Couture
[modifier | modifier le code]Après une première collection intitulée Black to White en hommage à Michael Jackson, Maxime Simoëns enchaîne les collections. Mais c'est en qu'il intègre ainsi officiellement le calendrier de la haute couture en tant que « Membre invité »[11]. Il défilera trois fois en couture.
Leonard
[modifier | modifier le code]En , Maxime Simoëns est nommé directeur de la création de la maison française de prêt-à-porter Léonard[13],[14]. Sa première collection est présentée en au Grand Palais à Paris. Cette collection raconte la découverte de l'hôtel particulier Léonard, avenue Pierre Premier de Serbie, par le créateur. Il mélange ainsi les codes de la marque connue pour ces imprimés fleuris, sa bande régulière et ornée, son univers asiatique, avec un univers plus parisien via des motifs « moulure » et des jersey imprimés de marbre, ainsi que des modèles, totalement noirs[15].
Lors de ce même défilé de , des rumeurs font part du possible départ de Maxime Simoëns de la maison Léonard pour reprendre la place de John Galliano à la tête de la maison Dior[16]. Au début du mois d'avril suivant, son départ est confirmé mais son arrivée à la tête de la marque du groupe LVMH est quant à elle démentie officiellement dans le journal Le Monde[17]. Cette décision lui permet ainsi de le laisser « libre de se concentrer sur de nouveaux projets »[18],[19].
Durant les onze mois suivants, le créateur s'absente des podiums et des magazines.
Le , via l'AFP, le groupe LVMH annonce sa participation au capital du créateur ainsi qu'un soutien stratégique apporté par le PDG de Dior, Sidney Toledano[20], La maison décide alors de défiler pendant le calendrier du prêt-à-porter.
Prêt-à-porter féminin
[modifier | modifier le code]Le , le créateur défile pour la première fois dans le calendrier du prêt-à-porter[21].
Après quelques interrogations de la part de la presse quant à la stratégie presse et commerciale apportées à la marque[22] le , après moins de deux ans d'accompagnement, le créateur décide de se détacher du groupe LVMH et émet le souhait de suspendre son activité pendant quelque temps, affirmant être serein concernant son futur et confiant quant au devenir de sa société[23].
Prêt-à-porter masculin
[modifier | modifier le code]Le , Maxime Simoens passe à la mode masculine[24]. Il annonce la création de M.X PARIS, une marque de prêt-à-porter masculin[25].
II ouvre son premier magasin situé en plein cœur de la capitale française, dans le quartier du Marais, au 13 rue Vieille du Temple[26],[27] avec ses vêtements à tendance sportswear[28].
Azzaro
[modifier | modifier le code]En 2017, Maxime Simoëns est nommé directeur artistique de la maison Azzaro[29]. Il est alors chargé des collections de haute couture ainsi que des lignes de prêt-à-porter et accessoires homme et femme[30],[31].
Style
[modifier | modifier le code]L'identité de son style s'inscrit dans la structure affinant la silhouette, les découpes, les contrastes, la broderie, les imprimés intégrant des mises en abymes et des illusions d’optique[32].
Célébrités
[modifier | modifier le code]Maxime Simoëns habille à plusieurs reprises des célébrités internationales telles que la chanteuse Beyoncé pour la couverture de son album 4 [33],[34], Beth Ditto, chanteuse du groupe The Gossip, les actrices de la série télévisée Gossip Girl, Blake Lively et Leighton Meester[35], Rachel McAdams[36], Emma Watson qui reçoit son MTV Trailblazer Award habillée d'une robe du défilé de Maxime Simoëns inspiré du Lac des Cygnes[37] ou Kylie Minogue pour son clip Kiss me once et la sortie de son album [38],[39], Dita von Teese[40].
Il habille aussi de nombreuses stars françaises dont Mélanie Laurent, égérie du créateur et fidèle de la maison[41], mais aussi Léa Seydoux qui reçoit sa palme d'or à Cannes dans une robe noire et blanche signée par le créateur[42], Juliette Binoche[43],Carla Bruni[44], Clotilde Courau[45], Bérénice Bejo[46], Adèle Exarchopoulos[47], Keren Ann, Àstrid Bergès-Frisbey[48]ou encore Suzanne Clément[49].
Autres activités
[modifier | modifier le code]Caudalie
[modifier | modifier le code]Après la Maison Martin Margiela, Maxime Simoëns est choisi pour redécorer, dans l’hôtel des Sources de Caudalie, la suite de l'île aux oiseaux en créant un décor architecturé et épuré [50].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Maxime Simoëns, membre de la Fédération des Couturiers et des Créateurs », sur Melty Fashion, .
- « Maxime Simoëns, le créateur prodige », sur obstyles.nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur, .
- Nathalie Dupuis, « Une journée avec Maxime Simoëns » sur Elle.fr, 14 octobre 2010[source insuffisante]
- Élodie Lepage (photogr. Grégoire Alexandre), « Maxime Simoëns - Le doigt sur la couture », Le Nouvel Observateur, no 2464, , p. 136 à 141 (ISSN 0029-4713)
- « Maxime Simoens »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lexpress.fr, .
- Caroline Lazard, « Rencontre avec Maxime Simoëns, ultra moderne élégance », sur puretrend.com, .
- Elodie Rothan, « Maxime Simoëns, en kaléidoscope », sur Journal des Femmes, .
- « Maxime Simoëns habille Beyonce », sur villanoailles-hyeres.com, (consulté le ).
- « elleadore.com a essayé pour vous les robes de Gossip Girl »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur elleadore.com, (consulté le ).
- « Les 30 glorieux - Maxime Simoens, créateur », sur europe1.fr, (consulté le ).
- Charlotte Brunel, « Maxime Simoëns, meilleur espoir masculin » sur le JDD, 22 janvier 2011
- Lisa Jouvin, « Maxime Simoëns, la relève », sur lofficielmode.com, L'Officiel, (consulté le ) : « il a conquis le cœur des fashionnistas ».
- Caroline Rousseau, « Maxime Simoëns, nouveau directeur de la création de Leonard » sur Madame Figaro, 20 octobre 2011
- « Maxime Simoëns, directeur de la création chez Leonard », sur WN.com, .
- « Léonard » cinquième et dernier paragraphe, 6 mars 2012 sur Libération next
- Elle, « Dior : Maxime Simoëns met fin à la rumeur »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur elle.fr.
- « Simoëns quitte Leonard », Le Nouvel Observateur, no 2475, , p. 30 (ISSN 0029-4713)
- Géraldine Dormoy, « Maxime Simoëns quitte bien la maison Léonard », sur lexpress.fr/styles, L'Express, .
- Séverine de Smet, « Simoëns dans la cour des grands ? », Le Nouvel Observateur, no 2477, , p. 34 (ISSN 0029-4713)
- « Le groupe LVMH investit chez Maxime Simoëns », sur o.nouvelobs.com.
- « Maxime Simoëns se lance dans le prêt-à-porter »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lexpress.fr, (consulté le ).
- (en) Luke Leitch, « Maxime Simoens takes colour to the max », sur fashion.telegraph.co.uk/, .
- « LVMH et Maxime Simoëns, une séparation à l’amiable », sur journalduluxe.fr, .
- Grazia.fr, « Maxime Simoëns : "Avec ma collection masculine, je veux raconter ma vision de ma... », Grazia.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Corinne Jeammet, « Avec sa ligne M.X, Maxime Simoëns s'adresse à un sportif urbain séducteur », sur Culturebox, (consulté le ).
- thibaut wychowanok, « Maxime Simoëns ouvre sa première boutique dans le Marais », Numéro Magazine, (lire en ligne, consulté le )
- Kahina Sekkai, « Nouvelle boutique parisienne pour Maxime Simoens », sur PARIS Match, (consulté le ).
- « Maxime Simoëns s'installe dans le Marais », La Parisienne, (lire en ligne, consulté le )
- Marine Corviole, « Maxime Simoëns est le nouveau directeur artistique d'Azzaro », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Vogue, « Maxime Simoëns nommé directeur artistique d’Azzaro », Vogue, (lire en ligne, consulté le )
- Magali Moulinet, « Qui est Maxime Simoëns, le nouveau directeur artistique d'Azzaro ? », Nouvel Obs, (lire en ligne, consulté le )
- « La petite marque mode à suivre: Maxime Simoëns », sur grazia.fr, .
- (en) Misty White Sidell, « Beyoncé's new favorite designer », sur Dailymail.co.uk, .
- Katrin Acou-Bouaziz, « Beyonce séduite par les créateurs français », .
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- « Rachel McAdams en Maxime Simoëns à Cannes », sur Just Jared, .
- Jocelyn Vena, « Emma Watson reçoit son Trailblazer Award », sur MTV.com, .
- (en) Hanna Flint & Jason Chester, « Kylie Minogue's album release in Paris », sur Dailymail.co.uk, .
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- « Dita von Teese en Maxime Simoëns », sur /mode.vogue.fr (consulté le ).
- « Maxime Simoëns, meilleur espoir de la mode », sur LePoint.fr, .
- Louis B, « Léa Seydoux remporte la Palme d'Or en Maxime Simoëns », sur lofficielmode.com, Éditions Jalou, .
- « Juliette Binoche en Maxime Simoëns », sur obsession.nouvelobs.com, (consulté le ).
- « Carla Bruni : sa robe éblouit le gala de l'amfAR », sur telestar.fr, (consulté le ).
- (en) « Clotilde Courau In Maxime Simoëns – Vanity Fair Oscar Party 2014 », sur redcarpet-fashionawards.com, (consulté le ).
- « EN IMAGES. Les stars sur tapis rouge aux Césars », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- « Jeunes créateurs : Lea Seydoux et Adèle Exarchopoulos en Maxime Simoens », sur meltyfashion.fr, (consulté le ).
- Élodie Lepage (photogr. Grégoire Alexandre), « Maxime Simoëns - Le doigt sur la couture », Le Nouvel Observateur, no 2464, , p. 136 à 141 (ISSN 0029-4713)
- « Suzanne Clément en Maxime Simoens », sur photo.gala.fr, (consulté le ).
- « Le créateur prodige réinvente la suite mythique des Sources de Caudalie », sur journaldespalaces.com, (consulté le ).